Taivini Teai, ministre de l’Agriculture et des Ressources marines, en charge de l’Alimentation et de la Recherche, s’est déplacé du 11 au 13 septembre, sur les îles de Nuku Hiva et de Ua Huka dans l’archipel des Marquises, afin de faire un point de situation des projets agricoles portés par la direction de l’Agriculture (DAG) et d’être à l’écoute des besoins des professionnels éleveurs, agriculteurs et pêcheurs.

À Taiohae, le ministre a rencontré les agents de la DAG, pour décliner les ambitions que le gouvernement souhaite mener en termes de développement du secteur primaire et d’autosuffisance alimentaire locale.

Il s’est également rendu à la rencontre du Conseil municipal pour confirmer sa volonté de travailler conjointement avec les élus de proximité pour servir aux mieux la population.

Taivini Teai est ensuite allé à la rencontre des élèves du lycée agricole St Athanase, afin de les encourager à s’investir dans ces formations diplômantes et leur rappeler qu’ils seront prioritaires pour l’accès aux dispositifs d’accompagnement du gouvernement visant à promouvoir notre jeunesse polynésienne dans les métiers du secteur primaire.

Accompagné de Benoît Kautai, maire de Nuku Hiva, et de Marielle Kohumoetini, élue de l’assemblée de Polynésie française (APF), une réunion publique s’est également tenue en fin de journée durant laquelle le ministre a confirmé la volonté du gouvernement de faire aboutir la réalisation des infrastructures nécessaires à la professionnalisation du secteur primaire marquisien, telles que l’abattoir de Toovi, les hangars de stockage réfrigérés des produits agricoles sur le quai de Taiohae, les aménagements de nouveaux lots agricoles sur les domaines de Vaihi, Vaioa ou encore à Hatiheu sur les terres de l’Église catholique du CAMCIM.

Les doléances des participants ont également été bien notées concernant notamment le renforcement des besoins d’accompagnement technique aux agriculteurs, éleveurs et vaniculteurs, le problème de divagation des chevaux et chèvres qui détruisent les cultures et l’environnement, les difficultés du coût du transport maritime et du fret.

Patrick Kaiha, chef de cabinet du ministre de l’Agriculture et des Ressources marines, en charge de l’Alimentation et de la Recherche, a participé en outre, à une rencontre avec les pêcheurs professionnels qui ont fait part de leur volonté d’agrandir la zone de carénage située près du quai de déchargement de l’Aranui, d’améliorer les aménagements du quai des pêcheurs au niveau des installations de découpe du poisson et d’aides à l’investissement de navires plus grands de type « super-bonitier ».

Sur l’île de Ua Huka, le ministre a pu rencontrer le maire et une partie de son Conseil municipal, leur réaffirmant l’accompagnement du gouvernement aux différents programmes de développement de l’agriculture et de l’élevage. Les installations techniques de la DAG ont également été visitées dont notamment la pépinière et l’arborétum qui sont en effet très importants puisqu’ils diffusent sur l’ensemble de la Polynésie, les greffons nécessaires à la multiplication des plants fruitiers (variétés d’oranges, mandarines, pamplemousse, citrons, mangues, etc.).

Une réunion publique a également été organisée en fin d’après-midi avec les agriculteurs, durant laquelle le ministre a remercié la population dans leurs actions qui ont permises aujourd’hui à Ua Huka, de récupérer son statut d’île indemne du virus de la Tristeza touchant les agrumes.

Les échanges ont été très constructifs sur la volonté commune de renforcer les barrières de biosécurité à l’entrée de l’île pour la préserver des pestes zoo et phytosanitaires ainsi que de l’introduction des rats.

Le ministre a également pris bonne note des demandes d’actions à mettre en place pour lutter contre la mouche des fruits, la divagation des animaux d’élevage ou encore du besoin d’une administration plus présente et plus proche dans l’information et l’accompagnement des demandes administratives via internet.

Cette mission a permis au ministre de l’Agriculture de constater l’énorme potentiel en termes de ressources alimentaires locales. Les budgets publics dévolus à son ministère seront ainsi orientés pour permettre d’une part un accroissement des productions agricoles, de l’élevage et de la pêche, et d’autre part leurs conservations et leurs transformations par des infrastructures performantes et adaptées pour rendre mieux accessible tous ces produits dans la recherche de notre souveraineté alimentaire.