Après la mise en œuvre du plan de sauvegarde économique dès le 20 mars 2020 et la présentation du premier volet du plan de relance relatif à la programmation des investissements publics du Pays et de ses établissements publics pour le second semestre 2020, le Président Edouard Fritch, le Vice-président Teva Rohfritsch et l’ensemble des ministres du Gouvernement ont présenté en détails le plan de relance de la Polynésie française qui se décline en 3 axes: le programme d’actions CAP 2025, la refondation de l’économie polynésienne à horizon 2030, et enfin, l’ambition du Gouvernement pour la préservation du Pays des risques climatiques et sanitaires pour 2040.
Le plan de relance rappelle en préambule les efforts de tous les Polynésiens et l’application de mesures drastiques qui ont permis de stopper net le virus entre le mois de mai et de juillet 2020. Cette période a aussi été mise à profit pour apprendre des expériences des pays du monde afin de mieux appréhender les modes de transmission du virus et de préparer les services sanitaires du fenua à la lutte contre une propagation éventuelle de l’épidémie.
Si la Polynésie avait alors réussi à constituer une bulle sanitaire saine en conservant ses frontières fermées, près de 20 000 emplois ont toutefois été fragilisés par cette crise et de nombreuses entreprises étaient menacées de fermeture. La perte de PIB a été estimée à près de 100 milliards Fcfp, avec une exposition particulière des secteurs du tourisme, du transport aérien, de la perliculture, de la pêche, et par répercussion mécanique, de l’ensemble de l’économie polynésienne.
Face au risque d’asphyxie économique et sociale, il a été décidé de ré-ouvrir progressivement les frontières polynésiennes dès le mois de juillet, selon un protocole sanitaire basé sur des tests successifs pour les arrivants et avec l’application rigoureuse des gestes barrières.
Il n’y avait malheureusement pas d’autre choix possible: la survie de milliers de familles en dépendait. D’autre part, les premiers vaccins n’étant semble-t-il pas disponibles avant 2021/2022, il devenait désormais primordial d’apprendre à vivre avec ce virus en circulation.
Il est également rappelé qu’un premier prêt de 28,6 milliards Fcfp garanti par l’Etat a été obtenu en juillet auprès de l’AFD avec le soutien du gouvernement central pour financer les mesures d’urgence, renflouer la trésorerie de la CPS et engager les premières mesures de relance. Un second volet doit encore être discuté à Paris pour le financement de la relance et des autres mesures de consolidation économique et sociale.
La Polynésie doit aussi adapter ses modèles globaux et sectoriels, rationnaliser ses modes de consommation, encourager plus de résilience, plus d’autonomie sur les plans alimentaire et énergétique, mais aussi sanitaire, valoriser durablement nos ressources propres, et bâtir un modèle social plus souple et solidaire à horizon 2025.
Notre Pays doit prendre conscience que rien ne pourra plus être comme avant.
Mais notre Pays dispose désormais d’une nouvelle feuille de route pour lutter contre la crise économique et permettre à nos familles de traverser cette épreuve avec dignité. L’unité des Polynésiens reste le facteur clé de succès indispensable pour relever ce défi.
Le Gouvernement appelle toutes les forces vives à concentrer leurs énergies sur ce mouvement de relance et de solidarité.
Conférence de presse sur le Plan de relance. Intervention du Vice-Président Teva Rohfritsch,
Publiée par Présidence de la Polynésie française sur Mardi 1 septembre 2020