Le Président de la Polynésie française, Moetai BROTHERSON, s’est exprimé au nom du gouvernement devant la quatrième commission de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en charge des politiques spéciales et de la décolonisation. Outre l’appel à établir le dialogue, le président a insisté sur la nécessité de sécuriser la propriété du peuple polynésien sur les ressources naturelles, notamment minières des fonds marins. Il a également souhaité élargir la référence aux générations futures concernant les victimes des essais nucléaires. Il a enfin demandé la mise en place d’un programme d’éducation politique.
Pour la première fois, le représentant permanent de la France à l’ONU, Nicolas DE RIVIÈRE, lui a donné la réplique, établissant ainsi le dialogue, 10 ans après la réinscription de la Polynésie française sur la liste onusienne des pays non-autonomes à décoloniser.
Le représentant permanent de Fidji à l’ONU, Filipo TARAKINIKINI, qui est également membre du comité spécial de décolonisation, a pris la parole pour féliciter cette mise en œuvre du processus de décolonisation dans le respect et la paix.
La représentante des Îles Salomon, État qui avait sponsorisé la résolution de la Polynésie française il y a 10 ans, Jane WAETERA, a également assuré de son soutien continu au pays.
Durant la séance, ce sont près de 41 pétitionnaires qui ont pris la parole, issus de l’assemblée de Polynésie française, mais aussi de la société civile.