Après avoir été samedi après-midi sur le lagon de Rangiroa assister à une pêche au O’eo (bec de cannes) dans les parcs à poissons installés en vue de tester cette filière, le président Edouard Fritch puis assister samedi soir à une présentation du projet envisagé par la Société Océan Product dirigée par Georges Moarii, lequel souhaite développer cette filière pour le marché local et l’export, de manière pérenne et dans un concept de développement durable.

Le projet s’appui sur une étude de l’ONG “The nature conservancy – TNC » à laquelle la société a fait appel, fondée en 1951 aux États-Unis d’Amérique par le zoologue Shelford. Son but est la préservation des plantes, des animaux et des communautés naturelles représentant la diversité biologique par la mise en réserve et la protection des ressources naturelles, en s’appuyant sur une exploitation raisonnée et durable, respectueuse des espèces et de l’environnement.

Le but du projet envisagé par Ocean Product est de pêcher les poissons “O’oe” (bec de canne) qui sont de taille supérieure à 45 cm, élevés dans des parcs à poisson dont les matériaux et le concept se veulent respectueux du lagon et d’une exploitation facile. Cette étude entre dans le projet du gouvernement de mettre en place une mesure de gestion pérenne et responsable des ressources lagonaires.

Visite du Centre de la métiers de la nacre et de la perliculture « Jean Domard » 

Ce dimanche matin les chercheurs de TNC, accompagnés notamment de Christophe Misselis, conseiller technique du ministère de la Culture et de l’Environnement en charge des ressources marines, ont visité le centre des métiers de la nacre et de la perliculture « Jean Domard » de Rangiroa. Ce centre est affecté à la Direction des ressources marines (DRM) et mis à disposition du Centre des métiers de la mer de Polynésie française (CMM.PF) et qui va démarrer une formation de greffeurs mi octobre, ainsi qu’une formation au certificat de pilote lagonaire. L’objectif est renforcer la vocation de ce centre et de pouvoir y héberger également un pôle d’innovation et de démonstration dans le domaine de l’aquaculture.

Ce développement orienté vers la mer serait un plus incontestable pour cet atoll, le plus grand de Polynésie française, qui est sur le chemin du développement économique, notamment touristique, en permettant ainsi une diversification tournée vers l’économie bleue, accompagnée de formations adaptées et créatrices d’emplois durables.

Avancées des travaux d’aménagements touristiques sur le site de Papaputa

Le président FRITCH a également profité de sa présence à Rangiroa pour constater les avancements des travaux sur le site domanial de Papaputa. Ce site sera consacré par le Pays à divers projets publics du Pays et de la commune. Ainsi, Ce site public, d’une superficie totale de 4 hectares, accueillera prochainement un abri de survie pouvant servir de centre d’incendie et de secours communal. Sur le bord de plage, le Pays aménagera un site public d’accès à la mer pour la population et des infrastructures légères pour le débarquement des touristes de croisières. C’est sur ce site que chaque année se tient le Farerei Haga.

Rencontre avec la présidente de l’association Tata’i

A la demande du maire de Rangiroa, Madame Moea Pereyre, présidente de l’association Tata’i, a rencontré le président FRITCH. Ayant organisé des séquences populaires de réparations d’appareils électroménagers à Rangiroa, le maire a constaté tout l’intérêt d’encourager ce type d’actions qui aident la population à remettre leurs matériels en état de marche et ainsi réduire considérablement les déchets ménagers. Le président a été très sensible à la présentation faite par madame Pereyre et a accordé une attention aux objectifs de cette association à pouvoir poursuivre leurs projets d’économie circulaire partout où cela sera possible dans les îles. Les objectifs de Tata’i se veulent à concilier écologie, activités économiques et créations d’emplois.