Le compte administratif est le bilan financier de l’ordonnateur qui doit rendre compte annuellement des opérations budgétaires exécutées. Conformément aux dispositions de la loi organique, ce dernier doit être approuvé par l’Assemblée de la Polynésie française avant le 30 juin de l’année suivant celle de l’exercice auquel il se rapporte. Mais au-delà d’un simple exercice budgétaire, la présentation par l’ordonnateur du compte administratif est l’occasion pour lui de faire approuver sa gestion par les élus. En ce sens, il est au moins aussi important que le budget qui est traditionnellement présenté comme l’un des actes les plus essentiels d’un gouvernement.
L’étude des comptes administratifs 2019 du budget général de la Polynésie française et ses comptes spéciaux a donc débuté jeudi par la commission de l’économie, des finances, du budget et de la fonction publique, en présence du Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, du Vice-Président, Teva Rohfritsch, et d’une partie du gouvernement.
L’exécution du budget général clôture sur un résultat de fonctionnement de 22,2 milliards Fcfp avec des recettes réelles de fonctionnement qui s’élèvent à 131,1 milliards Fcfp et des dépenses réelles de fonctionnement qui atteignent 108,9 milliards Fcfp. En investissement, les dépenses sont de 38,6 milliards Fcfp pour des recettes de 13 milliards Fcfp.
Après financement des besoins de la section d’investissement, les réserves du budget général s’établissaient, à fin 2019, à 21,8 milliards Fcfp. La reprise par anticipation de la moitié de ces réserves ont d’ores et déjà permis de financer les mesures d’urgence inscrites au collectif budgétaire de crise.
S’agissant des comptes des huit comptes spéciaux (FRPH, FPPH, FIPTH, FADES, FDTC, FELP, FIGD et FPSS), leur exécution 2019 affiche pour tous un solde excédentaire pour des réserves totales au 31 décembre 2019 atteignant 9,870 milliards Fcfp, dont plus de 3 milliards Fcfp ont déjà été affectés par anticipation sur les budgets desdits comptes.