Taivini TEAI, ministre de la cause animale, réunissait le comité chargé d’émettre un avis sur les demandes de subvention formulées par les associations de protection des animaux (CASE), le 14 octobre 2024, à la suite de l’appel à projet lancé par la Direction de l’environnement (DIREN) le 12 septembre 2024.

Cet appel à projet avait pour objet de permettre la réalisation d’opérations de gestion des populations de chiens et chats répondant aux objectifs sociaux, de santé publique vétérinaire, de sécurité et de bien-être animal poursuivis par le gouvernement.

À cette fin, étaient susceptibles d’être subventionnées les actions portant sur :

  • la stérilisation des chiens errants et divagants ou appartenant à des familles aux ressources limitées ;
  • l’euthanasie ou le placement des portées de nouveau-nés sans maître ;
  • l’euthanasie des animaux en état de détresse physiologique ou dangereux ;
  • l’identification systématique des animaux appartenant à des familles aux ressources limitées ;
  • des actions de sensibilisation et de communication en faveur du bien-être animal.

Il s’agissait pour le CASE d’examiner les dossiers déposés par les associations et de vérifier leur adéquation avec les objectifs fixés par le gouvernement.

En l’occurrence, les sept projets portés par les associations ont été jugés recevables, conduisant le CASE à émettre un avis favorable à l’attribution de subventions pour un montant total de 62 655 000 F CFP.

Parmi les projets approuvés, quatre concernent l’île de Tahiti et plus spécifiquement les zones de Hitiaʻa ʻo te Rā, de Papara, de Punaauia, de Paea et de l’agglomération de Papeete avec pour objectif de stériliser et identifier plusieurs milliers de chiens et chats. En complément, des soins et des euthanasies de chiens malades ou dangereux seront réalisés par certaines associations avec la participation des communes.

Le CASE a également émis un avis favorable à la demande de subvention formulée par une association de Fakarava pour la stérilisation et l’identification des chiens et chats de familles défavorisées.

Le CASE a également choisi de renouveler son soutien à l’association Eimeo animara de Moorea, qui avait déjà bénéficié de 11 millions F CFP en 2023 et bénéficierait désormais d’une aide de 15 millions F CFP pour poursuivre son action. L’association espèce toucher près de 1000 animaux.

Un dernier projet concerne l’île de Rimatara et viserait à stériliser et identifier des chiens et chats pour réduire leur population et responsabiliser les propriétaires de cette île qui accueille des espèces protégées impactées par la divagation de nos animaux domestiques.

Ces projets devront désormais être approuvés par la commission de contrôle budgétaire et financier de l’Assemblée de la Polynésie française (APF) puis le Conseil des ministres.

Le ministre a profité de cette réunion pour évoquer avec la DIREN et les membres de l’Assemblée les prochaines échéances en matière de condition animale. Il a plus particulièrement souligné que le Comité consultatif pour le bien-être animal serait prochainement appelé à se prononcer sur l’arrêté portant organisation des campagnes de gestion des populations des carnivores domestiques. Cet arrêté permettra entre autres aux associations de solliciter des vétérinaires bénévoles étrangers lorsque les vétérinaires locaux ne proposent pas des tarifs adaptés pour la réalisation des campagnes financées par le Pays.

D’autres pistes de travail seront bien entendu soumises à ce comité consultatif, composé de représentants du Pays, de l’État, des communes et des associations.

Quant au CASE, il devrait se réunir à nouveau dès le mois de mars 2025 à la suite de nouveaux appels à projets en faveur du bien-être animal et de la protection de l’environnement qui seront lancés au début de la nouvelle année.