Le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, accompagné de la ministre de l’Education, de la modernisation de l’administration, en charge du numérique, Christelle Lehartel, se sont rendus, ce lundi matin, au lycée polyvalent Tuianu Le Gayic de Papara, puis à l’école primaire de Mairipehe de Mataiea, pour le lancement officiel de l’espace numérique de travail pour l’Ecole polynésienne.
Le ministre des Finances, Yvonnick Raffin, le ministre de l’Agriculture et maire de Teva i uta, Tearii Te Moana Alpha, le directeur général de l’Education et de l’Enseignement (DGEE), Eric Tournier, le vice-rectorat, et quelques inspecteurs du premier et second degré, étaient également présents.
Organisées au mois de mars 2021 par le ministère de l’Education, de la modernisation de l’administration, en charge du numérique ; en partenariat avec le vice-rectorat et l’université de Polynésie française ; les assises du numérique éducatif du Fenua ont mis en exergue la nécessité de mettre à disposition des élèves, des personnels de l’éducation et des parents, un environnement numérique de travail (ENT) que nous avons dénommé « E’a tahua natira’a ».
Cet espace de travail est unique, de la maternelle au lycée, ce qui facilite le continuum école-collège-lycée. Il propose une plateforme d’apprentissage, d’échange et de formation sécurisée pour l’ensemble des acteurs concernés et surtout pour les élèves. Il favorise la mise en œuvre de pratiques pédagogiques innovantes et collaboratives ainsi que la coéducation avec les familles. Des modules permettent de prendre en compte les besoins spécifiques et le contexte archipélagique de notre Fenua, comme la visioconférence et l’enseignement hybride.
Il permet aussi d’associer la commune pour faciliter la communication avec les équipes pédagogiques et les parents.
Pour déployer cet outil de travail, dès l’année scolaire 2021-2022, le ministère de l’Éducation, a privilégié l’expérimentation avant la généralisation, en trois phases progressives :
- Année 1 : intégration de 8 000 élèves, de la maternelle au lycée, dans les communes de Paea, Papara, Teva I Uta et Nuku Hiva ;
- Année 2 : extension à 22 000 élèves supplémentaires ;
- Année 3 : couverture globale pour les 52 000 élèves du système éducatif polynésien.
La solution « Oze », retenue pour l’expérimentation, est financée par le Pays. Après un temps de formation qui a démarré en septembre, accompagné sur le terrain par nos formateurs locaux de la DGEE, du vice-rectorat et de l’INSPE (Institut National Supérieur du Professorat et de l’Education), les équipes pédagogiques des quatre communes pionnières, du premier et du second degré, se sont appropriés « E’a tahua natira’a » et ont commencé à construire des parcours pédagogiques pour les élèves.
Lors de cette matinée, la délégation a eu l’occasion de visiter des classes du second degré au lycée polyvalent Tuianu Le Gayic de Papara, afin d’échanger avec les élèves sur la mise en place de l’ENT, et ainsi, avoir leurs retours et impressions. A suivi une visite à l’école primaire de Mairipehe de Mataiea, pour assister à une séance, avec cette fois-ci une classe du premier degré, initiant les élèves de primaire à ce nouvel outil.
« L’ambition numérique de l’éducation, c’est aussi le développement du télé-enseignement et les Archipels connectés, […] toujours dans la même logique de plus de services et plus de simplification pour les usagers », a déclaré le Président Edouard Fritch, lors de son discours prononcé à l’ouverture de cette matinée.
La mise en place et l’exploitation de ce logiciel concerne près de 8000 élèves en Polynésie française, et nécessitera une participation à hauteur de 1000 Fcfp par élèves, par an, a expliqué la ministre de l’Education. La mise à disposition du matériel nécessaire sera prise en charge par les établissements scolaires, avec le soutien de la DGEE et des communes.
De plus, « le travail que l’on fait dans les établissements scolaires concernant toutes ces applications, c’est aussi un travail que l’on veut mener avec les administrés, pour nos services administratifs », a exprimé la ministre de la modernisation de l’administration, Christelle Lehartel.
La formation des parents est aussi prévue, pour qu’ils tirent le meilleur profit de ce nouvel outil facilitateur de la coéducation. Les partenaires essentiels de l’école et les élus communaux ont été informés et consultés par la ministre de l’Éducation, ainsi que la DGEE.