Les 15 et 16 novembre 2021, le séminaire inaugural du réseau de garde-côtes avec les pays et organisations régionales concernées du Pacifique et les pays partenaires (Australie, Nouvelle-Zélande et Etats-Unis) s’est tenu en Polynésie française, sous forme virtuelle pour des raisons sanitaires.

Cet événement technique fait suite à la venue en Polynésie française en juillet dernier du Président de la République, Emmanuel Macron, qui avait réaffirmé la nécessité urgente d’une protection améliorée des ressources et des zones économiques exclusives des pays de la région dans un contexte de tensions géostratégiques croissantes.

Le réseau vise à poser un cadre de coopération dans le domaine de l’action en mer et repose sur les trois piliers de formation des partenaires, de partage d’information et d’intervention avec des opérations de surveillance des pêches.

La Direction polynésienne des Affaires maritimes, la Direction des ressources marines et la Délégation de la Polynésie française aux affaires internationales, européennes et du Pacifique ont participé à ce séminaire aux côtés des services de l’Etat sous la présidence du Haut-commissaire de la République, Dominique Sorain, et le commandant des zones maritimes de Polynésie française et de l’océan Pacifique, et tête de file du réseau garde-côtes, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey.

La Polynésie a fait face, ces derniers mois, a des situations complexes dues notamment aux naufrages de navires chinois. Elle est également confrontée aux problématiques liées à la préservation de ses ressources et aux approches intrusives étrangères dans le patrimoine maritime océanien. La Direction polynésienne des affaires maritimes, en étroite collaboration avec le Secrétariat général du gouvernement, a géré pour le compte du Pays ces situations.

Dans ce cadre, et forte des leçons tirées lors des derniers naufrages, Catherine Rocheteau est intervenue sur les échouements en Polynésie et la gestion des conséquences à la survenance de ces évènements. Elle a proposé deux pistes visant à améliorer la protection de l’espace maritime. La première porterait sur la création de zones particulièrement vulnérables en application des instruments internationaux de l’Organisation maritime internationale (OMI) et la seconde permettrait une gestion régulée des escales de tous navires afin de protéger durablement le domaine public maritime de la Polynésie.

Le rôle, les compétences et l’expérience du Pays dans la gestion de la ZEE et du combat contre la pollution maritime ont ainsi été exposés aux partenaires de la région. La prochaine édition du séminaire en Polynésie française se tiendra en 2023.