Le ministre de la Santé, Jacques Raynal, a présenté, mardi après-midi, à la direction de la santé, la nouvelle campagne de lutte contre la tuberculose.
La tuberculose est l’une des dix premières causes de mortalité dans le monde. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le tiers des habitants de la planète est infecté par le bacille de la tuberculose. En Polynésie française, la maladie est endémique et 50 à 60 nouveaux cas sont déclarés chaque année.
L’émergence récente de tuberculoses multi-résistantes à Tahiti confirme la nécessité de renforcer la lutte contre cette maladie en Polynésie française. C’est une maladie contagieuse qui se transmet de personne à personne par la toux. La contagion est favorisée par la promiscuité et les habitats mal aérés. Pour stopper la propagation de la maladie, la seule solution est de faire un dépistage dans l’entourage des malades et de traiter les personnes contaminées.
Le traitement antibiotique est efficace et permet de guérir la maladie lorsqu’il est suivi correctement. Ce traitement dure en général six mois. Depuis 2015, toutefois, des cas de tuberculose multirésistante aux antibiotiques sont apparus. Le traitement de ces formes est plus compliqué, plus long et plus coûteux. Les autorités sanitaires ont par ailleurs constaté que les informations véhiculées sur la tuberculose restent confuses et souvent erronées, d’où le lancement de cette campagne.
Le Bureau de veille sanitaire (BVS) coordonne la lutte contre la tuberculose, en collaboration étroite avec le CCSMIT (Centre de Consultations Spécialisées en Maladies Infectieuses et Tropicales) et le BPPI (Bureau des Programmes des Pathologies Infectieuses). Les structures de la Direction de la Santé réalisent les enquêtes de dépistage sur le terrain. Il faut rappeler également que le dépistage de la tuberculose est gratuit.