La Vice-présidente rencontre le sous-directeur d’Océanie, au ministère de l’Europe et des affaires étrangères

Éliane TEVAHITUA, Vice-Présidente, ministre de la Culture, de l’Environnement, du Foncier et de l’Artisanat, en charge des Relations avec les Institutions, s’est entretenue avec Gilles BARRIER, sous-directeur d’Océanie, au ministère de l’Europe et des affaires étrangères, le mercredi 28 février, pour discuter des initiatives de coopération dans le domaine culturel et régional entre la Polynésie française et la France.

Gilles BARRIER a présenté à Éliane TEVAHITUA les missions de la sous-direction d’Océanie, en mettant en avant son rôle de point d’interaction entre les États insulaires de l’Océanie et la priorité d’insertion des collectivités dans leur environnement régional, qui l’animait.

S’inscrivant dans cette démarche, la Vice-Présidente a partagé les différentes initiatives et interactions avec les États insulaires du Pacifique, tels les îles Cook, dans le cadre de sa politique sectorielle en matière de LGBTQ+. Gilles BARRIER a rappelé l’engagement pris pour l’insertion des collectivités dans leur environnement régional.

S’agissant des partenariats culturels initiés avec la région Pacifique, la Vice-Présidente a cité les relations bilatérales nouées avec l’Australie, qui se concrétisent en autres, par la participation et la contribution de la Polynésie française, via le Musée de Tahiti et des Îles, à la grande exposition « Gauguin’s World » qui se tient à Canberra en juin 2024.

Elle a également souligné le réseau établi avec les Îles Cook, ainsi que les liens réactivés avec le centre Te Puia en Nouvelle-Zélande, en termes de développement artistique et de collaboration muséographique.

Sur le segment Australie, Gilles BARRIER a informé la Vice-Présidente des relations bilatérales investies avec la France, avec à l’appui un projet de feuille de route pour une politique culturelle régionale, qui se manifeste entre autres actions, par une fondation pour la culture française en Australie, avec comme objectif le soutien d’une série de résidences d’artistes, comme partenaires et relais culturels dans la région. À ce titre, le Sous-directeur d’Océanie a proposé à la Vice-Présidente une mise en relation de la Polynésie française avec les parties prenantes de ce projet culturel, qui permet et promeut les échanges entre les artistes traditionnels et les artistes contemporains.

En termes d’arts et d’artisanat traditionnels, la Vice-Présidente a rappelé la dernière rencontre régionale, un mini festival des savoir-faire portant sur les techniques traditionnelles du tressage et de la vannerie, organisé par le service de l’artisanat de la Polynésie française, et qui a rassemblé plusieurs artistes du Pacifique, qui ont pu à cette occasion échanger sur leur pratique et partager leurs connaissances.

Les discussions ont également porté sur le FIFO, et l’idée d’ouvrir davantage ce Festival International du Film Océanien, à la grande région océanienne, avec notamment l’inclusion des Philippines. Gilles BARRIER informe que le Gouvernement des Philippines pourrait être sollicité, via l’Ambassade de France à Manille, et que la sous-direction d’Asie et d’Océanie du ministère des affaires étrangères national, qui entretient de bonnes relations avec ce pays, pourrait accompagner la Polynésie française dans ce processus, pour renouer les contacts dans un premier temps, et explorer la faisabilité du projet.

Enfin, la Vice-Présidente a souhaité aborder la question de la restitution des restes humains polynésiens et le processus engagé avec Hawai’i notamment, et plus particulièrement le Bishop Museum qui conserve encore dans ses réserves, de nombreux restes humains polynésiens issus des diverses campagnes archéologiques réalisées entre la fin du XIXe et le début du XXe siècles, sur le territoire polynésien. Elle a souligné les difficultés que rencontrait la Polynésie française, en termes de législation notamment, la loi ne prévoyant actuellement qu’une possible restitution depuis un État vers un autre, et pas encore depuis un État directement vers une collectivité d’Outre-mer, comme c’est le cas pour la Polynésie française.