Le jeudi 4 avril 2024, Éliane TEVAHITUA, ministre de la Culture, de l’Environnement, du Foncier et de l’Artisanat, en charge des Relations avec les Institutions, a rencontré une délégation de l’association Haururu, conduite par Noëmi DOUDOUTE, la présidente.
Créée en 1994, l’association Haururu œuvre depuis trois décennies à la protection du patrimoine culturel de la vallée de la Papeno’o et dans la transmission des savoir-faire ancestraux, liés notamment à la médecine ou à la navigation traditionnelles. Implantée depuis 2000 sur les sites de Vaiotea, Fare Hape et Anapua, l’association assure l’entretien, l’aménagement et l’animation de ces trois sites culturels.
Cet entretien a permis à Noëmi DOUDOUTE de faire part des projets de l’association pour l’année 2024, dont notamment un déplacement à Hawai’i au mois de juin, à l’occasion du 13e Festival des arts et de la culture du Pacifique. Outre la participation aux cérémonies d’ouverture et de fermeture du festival, ce déplacement permettra à l’association de se rendre sur l’île de Māui, d’une part pour manifester son soutien à la communauté de Lahaina qui a été durement touchée par les incendies de 2023 et d’autre part, pour visiter le marae Kahiki Nui, lié à l’île de Tahiti.
La discussion a porté par ailleurs sur la route territoriale qui dessert la vallée de la Papeno’o. La Vice-présidente et l’association ont convenu que son mauvais état rendait difficile, voire dangereuse, l’accès aux sites naturels et archéologiques qui parsèment la vallée, tant pour les acteurs de la vie culturelle que pour les prestataires touristiques qui organisent quotidiennement des excursions.
La Vice-présidente a tenu également à remercier l’association Haururu pour l’accueil offert sur le site de Fare Hape, le 21 mars dernier, à la délégation māori conduite par le professeur Rangiānehu MĀTĀMUA venu exposer ses travaux ayant conduit à inscrire les célébrations du Matariki dans le calendrier du gouvernement néo-zélandais avec l’inscription d’un jour férié. À ce titre, la Vice-présidente a indiqué poursuivre la réflexion sur la reconnaissance officielle du Matāri’i i Ni’a en Polynésie française, réflexion qui associera immanquablement l’association Haururu, mais aussi toutes les associations culturelles et personnes qui, depuis plusieurs années déjà, célèbrent cet événement, marqueur important du calendrier traditionnel polynésien.