Éliane Tevahitua, vice-présidente et ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur, de l’Environnement, du Foncier et de l’Artisanat, en charge des Relations avec les institutions, a rencontré ce vendredi 11 août 2023, le Dr Ngoc Lam NGUYEN, directeur du centre de consultation de maladies infectieuses et tropicales (CMIT), président de l’association « Messager contre le SIDA », (MCS) et « personne ressource » sur les thématiques LGBT.
L’entretien avait pour objectif d’échanger sur les actions à mettre en œuvre et à coordonner par la vice-présidence en matière de promotion de l’égalité des sexes et de la diversité sexuelle et de genre, selon les préconisations du programme de gouvernement « Nō ‘oe, Nō tātou », à savoir :
- Mettre en place un programme visant à éliminer la discrimination et à promouvoir l’inclusion ;
- Sensibiliser le public à ces questions en menant une campagne sur les violences faites aux femmes, aux enfants et aux personnes LGBT.
Parmi les points abordés :
– La problématique de la prise en charge de certains frais médicaux.
Nombreux sont les pays, dont la France, qui prennent en charge à 100% le coût de l’hormonothérapie de transition de genre, celui des traitements post-exposition au VIH en cas de viol et celui de la PrEP (traitement préventif pour les personnes très exposées au SIDA).
En Polynésie française, aucun de ces protocoles n’est pris en charge par notre système de protection sociale. La vice-présidence va entamer, en lien avec le ministre de la Santé, en charge de la Prévention et de la Protection sociale généralisée, une réflexion sur une possible prise en charge de ces thérapies.
Pour le cas de la PrEP, il faut rappeler que ce traitement préventif est, au niveau mondial, l’un des plus efficace contre la propagation du VIH-SIDA. Son coût est, par ailleurs, modéré : moins de 25 000 Fcfp / an.
La vice-présidente encourage les associations LGBT à être présentes dans l’espace public. Dans ce contexte, un colloque sur la lutte contre les discriminations de genre sera organisé d’ici la fin de l’année 2024, en collaboration avec les associations, les autorités sanitaires, les représentants des confessions, religieuses, l’Université de la Polynésie française (UPF), les étudiants et des experts internationaux.
Le Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel (CESEC), dans sa nouvelle configuration, comprendra un membre dédié à la cause LGBT.
Dans le prolongement de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, célébrée le 17 mai dernier à la Présidence, par la présence du drapeau « arc-en-ciel », la vice-présidente encourage la tenue d’évènements qui devraient, à terme, permettre à notre Pays d’être considéré comme une destination ne discriminant pas la communauté LGBT.
La vice-présidente tient à rappeler les dispositions légales de novembre 2018, applicables en Polynésie française, qui imposent la présence d’un référent LGBT dans les commissariats et groupements de gendarmerie de notre Pays afin de faciliter l’accueil des personnes LGBT en cas de violences et de dépôts de plaintes.
La communauté LGBT ne revendique pas un droit à la différence, tout au plus aspire-t-elle à un droit à l’indifférence et surtout à la bienveillance de toute la population et de tous les Polynésiens à son égard.
COMMUNIQUE – REO TAHITI – Tāu’aparaura’a e te Taote Ngoc Lam NGUYEN