À l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la tuberculose (24 mars), la Direction de la santé rappelle que cette maladie infectieuse reste un problème de santé publique majeur sur le territoire, touchant encore chaque année de nombreux habitants et causant des décès, notamment dans les cas de formes multirésistantes. En 2022 en Polynésie française, 56 cas de tuberculose ont été déclarés dont 52 nouveaux cas et 4 rechutes. La moyenne d’âge des cas est de 50 ans, pour des malades ayant entre 5 et 80 ans, et trois patients atteints de la maladie en sont décédés.
La tuberculose est une pathologie causée par une bactérie appelée Mycobacterium tuberculosis. Elle affecte principalement les poumons, mais peut également affecter d’autres parties du corps, comme les reins, les os et le cerveau. La maladie se propage d’une personne à l’autre par l’air, lorsqu’un individu infecté tousse ou éternue et libère des gouttelettes contenant des bactéries dans l’air. Les personnes atteintes de tuberculose peuvent présenter des symptômes tels que de la fièvre, une toux persistante, une fatigue importante, une perte de poids et des sueurs nocturnes. La maladie peut être traitée avec des antibiotiques pendant plusieurs mois. Cependant, il est important de diagnostiquer et de traiter la maladie rapidement pour éviter des complications potentiellement graves.
La cellule de lutte contre la tuberculose mène des enquêtes approfondies autour de chaque cas de tuberculose diagnostiqué pour identifier les personnes qui ont été en contact avec le patient et évaluer leur risque d’infection. Ces enquêtes sont essentielles pour éviter la propagation de la maladie dans la communauté.
De nombreux professionnels de santé en Polynésie française travaillent sans relâche pour réduire l’impact de la tuberculose sur la population et tenter de l’éradiquer. Nous encourageons tous les Polynésiens à être vigilants et à consulter en cas de symptômes pour préserver leur santé et celle de leur entourage. Ensemble, nous pouvons vaincre la tuberculose.
À retenir
Pour interrompre la chaine de transmission interhumaine et protéger ses proches, il est important :
- de consulter son médecin quand on présente un ou plusieurs symptômes évocateurs (fièvre, transpiration abondante pendant la nuit, amaigrissement, toux traînante, crachats sanglants),
- de répondre aux demande de dépistage si on est contacté par une structure de santé si on a été en contact avec un malade et d’en suivre toutes les étapes : interrogatoire, radiographie pulmonaire, test cutané ou prise de sang.
- de prendre correctement son traitement lorsqu’on est malade.