La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, et le ministre de la Ville et du logement, Julien Denormandie, ont lancé, jeudi, les travaux préparatoires du prochain « Plan logement Outre-mer ».

Cette réunion préparatoire à laquelle ont assisté de nombreux représentants des régions et des collectivités ultramarines, de nombreux parlementaires, dont Maina Sage, députée de la Polynésie française, mais aussi des représentants socioprofessionnels du secteur de l’habitat, a été l’occasion d’échanger sur le bilan du 1er Plan logement outre-mer 2015-2019 et convenir des priorités du nouveau Plan 2020-2025.

A cette occasion, Mahieddine Hedli, délégué à l’habitat et à la Ville (DHV) de Polynésie française, en prenant la parole pour la Polynésie française, a rappelé « les similitudes de l’état des lieux sur tous les territoires ultramarins comme en Polynésie française : retard dans la production de logements à coûts maîtrisés, persistance de l’habitat indigne, déficit d’habitat pour les familles modestes et notamment pour les salariés disposant de ressources de 1,5 à 2,5 SMIG, ou encore besoins de la rénovation du parc locatif public et privé ».

Face à cette situation, « le gouvernement de Polynésie française a fait de la cause du logement l’une de ses principales priorités ces dernières années. Un Plan 3 000 logements a été mis en place pour la mise en chantier de 1 000 logements par an entre 2018 et 2020 ». En effet, dès la première année, l’objectif de 1 000 logements mis en chantier a été dépassé. Différentes mesures permettent aujourd’hui la relance de la chaîne du logement et d’augmenter significativement l’offre de logements en complément de la production de l’OPH.

Par ailleurs, le programme de rénovation urbaine rentre dans sa phase de mise en œuvre avec le lancement des études pré opérationnelles, et de nombreuses initiatives lancées par la DHV (relance de la filière construction en bois local, mobilisation de la LODEOM pour le financement d’opérations de logement social, soutien à la remise sur le marché locatif des logements vacants) marquent un contexte nouveau d’appui, d’animation et de relance de la politique publique de l’habitat du Pays. Ce contexte favorable conforte l’intérêt de mutualiser des moyens nouveaux, y compris nationaux, et partager les retours d’expériences.

Ainsi, quatre thèmes de travail ont été définis : mieux connaître pour mieux construire, les coûts du logement et la filière du bâtiment, accompagner les collectivités et consolider la dimension sociale de la politique du logement. L’agenda s’articule autour des réunions locales qui démarrent dès le mois de février, d’une synthèse prévue fin mars, pour une restitution des travaux en juin 2019.

La ministre des Outre-mer, dans son allocution de synthèse de la journée, a tenu à confirmer « toute la place de la Polynésie française désormais dans ce second Plan logement outre-mer » pour permettre à la Polynésie de « s’inscrire dans cette  nouvelle dynamique, y compris par un retour de la Polynésie française sur vos actions et vos expériences locales ». Le président du groupe Action – logement a également indiqué l’intérêt d’une collaboration avec la Polynésie française, faisant écho à des échanges avec le ministre du Logement de Polynésie française, Jean-Christophe Bouissou, et du Délégué à l’Habitat. Rappelons que le groupe action logement a décidé  de mobiliser une enveloppe de 1,5 milliards d’euros pour le secteur du logement ultramarin dans le cadre du futur Plan logement Outre-mer 2020-2025 qui concernera cette fois-ci les DOM et les COM.