La ministre du Tourisme, Nicole Bouteau, est actuellement à Niue dans le cadre des réunions annuelles des instances de la South Pacific Tourism Organisation (SPTO) qui se tiennent du 30 septembre au 3 octobre.
Accompagnée de Gina Bunton, directrice des opérations internationales de Tahiti Tourisme, Nicole Bouteau et les délégations du Pacifique ont été accueillies par Billy Talagi, ministre des services sociaux représentant le 1er ministre de Niue, Sir Toke Talagi, actuellement en convalescence. La ministre associée en charge des ressources naturelles, Mona Ainu’u, était également présente à l’arrivée des délégations venues de 18 pays de la région Pacifique.
Créée en 1983 sous l’appellation « Conseil du Tourisme du Pacific Sud », la South Pacific Tourism Organisation (SPTO) est l’organisation régionale mandatée pour développer le tourisme au sein de la région Pacifique. Elle compte 21 pays membres : les Etats Fédérés de Micronésie, Fidji, les Iles Cook, les Iles Marshall, les Iles Salomon, Kiribati, Nauru, Niue, la Nouvelle Calédonie, la Papouasie-Nouvelle Guinée, la Polynésie française, la République populaire de Chine, Samoa, Samoa américaine, Timor Leste, Tonga, Tuvalu, le Vanuatu, et depuis peu, l’île de Pâques, Wallis et Futuna et Tokelau.
Fortement attachée aux actions de coopération régionale, la Polynésie française figure parmi les membres fondateurs du SPTO. L’organisation compte également 143 membres du secteur privé, dont diverses entreprises polynésiennes : Tahiti Nui Travel, Tahiti Tours, Tekura Tahiti Travel et South Pacific Management. Avec l’ensemble de ses membres, elle élabore et met en œuvre des programmes de promotion, de formation des forces de ventes et agences de voyages, mais aussi d’accompagnement et de formation des acteurs touristiques au sein des différentes destinations. Elle permet, pour de nombreuses destinations, une mutualisation de moyens, et de s’assurer une présence sur les principaux événements internationaux dédiées aux professionnels du tourisme.
L’organisme régional est une plateforme de collaboration dans le domaine du tourisme. Elle permet à la destination et au Pays de rayonner dans le Pacifique et de se positionner comme influenceur et leader dans le Pacifique. En termes de gouvernance, le SPTO est constitué de trois niveaux d’organisation :
– le Conseil des ministres du Tourisme, qui est présidé à tour de rôle par les différents Etats et territoires membres de l’organisation. Il est actuellement présidé par le Premier ministre de Niue. Organe exécutif de l’organisme régional, le Conseil des ministres du Tourisme se réunit une fois par an, lors du dernier conseil d’administration du SPTO. La présidence de ce conseil des ministres est tournante. Le pays-président organise et accueille le Conseil à la fin de sa présidence. Cette année il s’agit donc de l’île de Niue.
-le Conseil d’Administration, qui permet aux différents membres de s’assurer des orientations et de la bonne gestion est présidé par David Vaeafe, représentant des Samoa Américaines, directeur exécutif du American Samoa Visitors Bureau, qui a pris la présidence depuis mai dernier. David Vaeafe est également le Président de la South Pacific Cruise Alliance.
La direction générale de cet organisme a par ailleurs la charge de mettre en œuvre les différents programmes et opérations qui ont été décidées. Chris Cocker est le Directeur général de l’organisation.
Lors de la soirée d’ouverture du SPTO, la ministre déléguée au tourisme de Niue, Maureen Melekitama, a rappelé « combien le tourisme est important pour la région car il est source de croissance économique et de prospérité pour nos territoires insulaires. Le tourisme nous donne l’opportunité de donner l’exemple des bonnes pratiques en matière de tourisme durable en préservant notre environnement, nos traditions et nos cultures. Nous savons tous que le tourisme est un moteur économique important pour nos pays insulaires mais que cela ne doit pas se faire à n’importe quel prix. ».
La ministre a terminé son intervention en citant Anote Tong, l’ancien président des Kiribati : « La Terre ne nous a pas été offerte pour y faire uniquement ce que l’on veut. Nous en sommes les gardiens pour les futures générations. Si nous ignorons cette réalité, nous irons à notre perte. »