La ministre de la Famille, des solidarités et de l’égalité des chances, Isabelle Sachet, a invité, jeudi après-midi, les acteurs principaux œuvrant en faveur des SDF à partager leurs visions sur la situation des personnes en situation d’errance.

Kwong Frédéric, Président de l’Association Te Torea, Yasmina Taerea, Directrice de Te Torea, Aldo Tirao, président de l’association d’insertion Te Ui Rau, Maeva Drach, Directrice de la Délégation de Polynésie française de la Croix-Rouge, Florent Roy, délégué de l’Ordre de Malte, Manutea Gay, président de la fédération  « Emauta pour redonner l’espoir », Père Christophe, Accueil Te Vai-ete et Olivier Poté, Directeur de la Fondation Agir contre l’exclusion (FACE), étaient présents à cette réunion.

La ministre a souhaité entendre les avis de toutes ces personnes impliquées dans la prise en charge des personnes sans domicile fixe. Elle a rappelé que le gouvernement s’inscrivait dans la continuité des actions menées par la précédente équipe. Elle a également ajouté que les travaux initiés dans le cadre de la politique de la famille seraient poursuivis et enrichis.

Les structures d’accueil, telles qu’un centre d’hébergement d’urgence, ou un village communautaire, voire un Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), ont fait l’objet de débats entre ces différents acteurs. Le rôle de chacun a également été évoqué. Manutea Gay a rappelé que son association, « Emauta pour redonner l’espoir », gère 4 foyers de personnes en situation d’errance, parmi laquelle la Maison du Bon samaritain. Impliqués depuis plus de vingt ans, les travailleurs sociaux, ainsi que les bénévoles de ces associations soutenues par le Secours catholique, ont travaillé avec de faibles moyens, mais en faisant en sorte de préserver la dignité et l’estime de soi des personnes les plus vulnérables qui se présentent à eux.

Père Christophe, animateur de l’accueil de jour Te Vaiete, soutenu par Caristas Polynésie (Secours catholique), a demandé à la ministre qu’un état des lieux soit effectué de manière à ce que les autorités connaissent le nombre exact de personnes en situation d’errance et leur typologie (âge, sexe, niveau d’études, santé, etc.). Une enquête sur ces personnes et leurs aspirations ou projets de vie permettrait de valider le type et la dimension des structures d’accueil envisagées.