Le président Edouard Fritch, accompagné de la ministre du Tourisme et du Travail, Nicole Bouteau, et du ministre de Finances et de l’économie, Yvonnick Raffin, s’est entretenu, mardi après-midi, avec les maires et les élus communaux des îles de la Société afin d’évoquer les modalités de mise en oeuvre de la Convention d’Insertion Sociale (anciennement CAES) réactivée dans le cadre du renforcement du Plan de Sauvegarde des Emplois adopté par l’Assemblée de Polynésie le 18 février dernier et dont les arrêtés d’application ont été pris le 24 février.

Le Président du Pays a rappelé que ce dispositif, comme ceux qui accompagnent les entreprises et leurs salariés, vise à faire face aux effets qu’engendrent les restrictions de voyage qui ont entraîné une fermeture de nos frontières au début du mois de février. L’objectif est une nouvelle fois de n’oublier aucun public: salariés, travailleurs indépendants, licenciés économiques mais également les personnes les plus vulnérables.

Ainsi, la CIS s’inscrit dans le cadre des mesures prises pour soutenir la population durement touchée par la crise économique issue de la pandémie mondiale. Il s’agit de soutenir les personnes déjà fragilisées au plan social et financier. En 2020, lors du confinement, ce sont près de 4000 foyers polynésiens qui ont ainsi pu bénéficier de ce revenu de subsistance.

Véritable amortisseur social, ce dispositif de solidarité permet de verser au bénéficiaire qui ne dispose d’aucun revenu une aide forfaitaire mensuelle de 50 000 Fcfp sur une durée de 3 mois, renouvelable une fois, en contrepartie de sa participation à des travaux d’intérêt général et de solidarité.

Toutes les démarches se feront de manière dématérialisée, le Pays, sous l’impulsion du Président, étant résolument déterminé à poursuivre la simplification de ses procédures administratives.

Comme pour la CAES, les communes seront des partenaires importants de la mise en œuvre de ce dispositif exceptionnel qui vise à permettre aux foyers sans revenus de disposer d’un revenu minimum pour faire face aux dépenses alimentaires. Les municipalités sont, en effet, à même d’identifier au mieux les familles nécessitant cette aide exceptionnelle de solidarité. Les effets de la crise étant plus sévères sur les îles du Vent et les îles Sous-le-Vent, le dispositif sera prioritairement déployé sur ces deux archipels, les autres archipels continuant à bénéficier des autres dispositifs de droit commun.

A l’occasion de cette rencontre, le Président a de nouveau remercié les élus municipaux et leurs équipes pour leur accompagnement dans la gestion de cette crise que traverse la Polynésie depuis maintenant une année. En effet, depuis le début de la pandémie, les communes sont pleinement mobilisées dans la gestion quotidienne de cette crise sanitaire aux côtés du Pays et de l’Etat.

Cette rencontre a également été l’occasion de faire un point sur les missions des guides sanitaires. Mis en place en juillet dernier dans le cadre de la réouverture des frontières, les guides sanitaires assurent une mission de prévention, d’information et de sensibilisation auprès de la population et des visiteurs. Ils sont près de 500 aujourd’hui sous Convention d’Aide à l’Emploi (CAE) déployés sur l’ensemble de la Polynésie.

La ministre en charge de l’emploi a informé les élus qu’un bilan d’étape serait réalisé sur les missions, les améliorations attendues et les besoins logistiques recensés. Les guides bénéficieront également de mise à niveau et de formations complémentaires menées en collaboration avec le ministère de la Santé. Le mot d’ordre est de ne pas baisser la garde face à la COVID même si l’épidémie poursuit sa décroissance en Polynésie française. La vigilance et le respect des gestes et mesures barrières doivent rester de mise. Nicole Bouteau a salué et remercié le travail et l’engagement de ces équipes qui sillonnent les communes et les îles, en étant pleinement investies dans la lutte contre l’épidémie.