Le ministre de Santé, Jacques Raynal, a participé, vendredi matin, à la Journée internationale de réflexion sur le don d’organes, la greffe et de reconnaissance aux donneurs, au centre hospitalier de Polynésie française (CHPF), à Pirae.
Cet événement s’est déroulé en présence notamment, des représentants religieux, des personnalités du monde social et culturel polynésien, des patients greffés, des familles, et ce dans un échange avec la population.
L’exposition de témoignages écrits de ceux qui l’ont vécu, offre une autre vision de la greffe et du don d’organes. Des dépliants, des cartes de donneurs, des professionnels de santé travaillant dans la chaine de vie du don à la greffe sont ainsi exposés. Des équipes se sont par ailleurs affrontées sur des rameurs indoor lors d’un défi interservices du CHPF et de ses prestataires, le jeudi 21. Le CHPF a organisé cet évènement en partenariat notamment avec l’association Fare Hoe, avec une dizaine d’avirons de salle. Un stand d’information avec des lots récompensant les services et le personnel pour leur soutien au don d’organes était également prévu. Les membres de Transhépate Tahiti ont en outre témoigné et informé le public sur la greffe hépatique.
Le don d’organes n’est en effet pas un sujet dont on parle tous les jours, à l’exception de ceux pour qui c’est un enjeu vital. C’est le cas par exemple pour les 150 patients inscrits sur la liste d’attente qui souffrent d’insuffisance rénale terminale. Ils seront de plus en plus nombreux à être inscrits sur cette liste car la maladie rénale se développe de manière importante en Polynésie.
La transplantation rénale est le traitement de référence, offrant une meilleure qualité de vie, une espérance de vie plus longue et un coût moindre pour la société. Or, pour réaliser des transplantations, il faut des dons. Pour être donneur d’organes il faut s’être posé la question, avoir eu une réflexion sur le sujet, s’être informé. C’est l’un des objectifs recherchés lors des campagnes de sensibilisation et d’information qui ont lieu depuis quatre ans maintenant à l’occasion de la journée de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs. Des spots d’information seront diffusés en parallèle sur les chaines télévisées locales, en radio, au cinéma, sur Internet.
Sur la base de ce principe de solidarité, la loi considère que nous sommes des donneurs présumés sauf si nous avons fait connaitre de notre vivant notre opposition au don d’organes, principalement en s’inscrivant sur le registre des refus.
En Polynésie française, il y a 496 patients dialysés, 150 inscrits en attente de greffe (greffe rénale), 81 greffes réalisées depuis 2013 (20 à partir de donneur vivant, 61 à partir de donneur en mort cérébrale) avec 95 % de greffons fonctionnels. Il y a eu 5 278 consultations en néphrologie en 2017 (contre 4 688 en 2015). En 2017, il y avait 53 nouveaux patients en dialyse (sachant qu’un centre de dialyse de 8 unités d’épuration extrarénale, avec 3 séries par jour, peut prendre en charge 40 à 45 patients). Il y a aussi 220 patients de moins de 75 ans suivis pour insuffisance rénale chronique stade 4 (pré dialyse).