Paris, 6 juin 2023 – Agence française de Presse (AFP)
Moetai Brotherson, président de la Polynésie française, en visite cette semaine à Paris, a confirmé que les épreuves de surf des JO-2024 se tiendraient bien à Tahiti tant que ses exigences environnementales et d’acceptation par les Polynésiens seront remplies.
« Nous avons un certain nombre d’exigences par rapport à la tenue de ces épreuves dont on veut absolument qu’elles se déroulent chez nous. Les Jeux se dérouleront à Tahiti mais mon rôle, c’est de faire en sorte qu’ils se déroulent au mieux, à la fois de la perspective du Comité des Jeux Olympiques mais surtout de celle de la Polynésie et des Polynésiens », a indiqué M. Brotherson à l’AFP.
Ses exigences sont « environnementales » mais impliquent également « l’acceptabilité sociale », a-t-il dit.
« Cela pose la question de l’héritage: qu’est ce qui va rester après ces dix jours d’épreuves ? Si c’est pour laisser des structures dont on ne saura pas quoi faire, ce n’est pas la peine. Si c’est pour ne rien laisser aux jeunes Polynésiens qui veulent faire du surf voire s’orienter vers le surf professionnel, on aura également raté le coche », a-t-il insisté.
Le président de la Polynésie, élu le 12 mai et favorable à une transition douce vers l’indépendance, s’est dit « rassuré » après ses rencontres avec la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, et le président du comité d’organisation des Jeux, Tony Estanguet, cette semaine « parce qu’ils ont réitéré qu’il y avait un cahier des charges qui exprimait des besoins génériques mais que, dans la mise en oeuvre des solutions, la balle était dans notre camp ».
Avant les élections déjà, Moetai Brotherson avait répondu « un brin amusé » aux inquiétudes des organisateurs que « c’était peut-être plus important pour les indépendantistes que pour les autonomistes que ces Jeux se déroulent à Tahiti, là où le surf est né. Pour nous, c’est une histoire de culture, d’histoire, et, quelque part, d’honneur », explique-t-il.