Après plus de 20 ans d’absence, le carnaval de Tahiti a fait son grand retour dans les rues de la capitale de Papeete, et a suscité un engouement particulier au sein de la jeunesse polynésienne. Organisé par le ministère des Sports et de la Jeunesse, via la cellule Tū’aro Nui, en partenariat avec l’Union Polynésienne pour la Jeunesse (UPJ) et la ville de Papeete, cet événement festif, qui mêle tradition et modernité, a offert aux jeunes l’occasion de s’exprimer, de célébrer leur culture et de renforcer leur identité.
Une soirée haute en couleur, une explosion de bonheur, avec un défilé carnavalesque spectaculaire, qui a pu réunir plus de 2 600 participants et plus de 10 000 spectateurs sur le front de mer de Papeete.
Au total, onze communes ont défilé fièrement sur leurs chars, à savoir Mahina, Paea, Pirae, Tairapu-Est, Taiarapu-Ouest, Teva I Uta, Hitia’a O Te Ra, Papeete, Punaauia, Moorea et Arue.
Contexte historique
Organisé pour la première fois en 1997 à l’initiative du maire de la ville de Papeete, le carnaval de Tahiti, cet événement populaire, avait alors rassemblé, au cours de ses diverses éditions, des dizaines de milliers de personnes dans les rues de la capitale, toutes heureuses de vibrer chaque année au rythme des danses endiablées et des chants entonnés par des chars de toute beauté.
Il s’agissait en effet d’offrir aux jeunes des quartiers, une animation festive différente de celles alors proposées, un moment de respiration et d’évasion, l’occasion de s’échapper d’un quotidien parfois difficile. Pari réussi, puisque pendant sept ans, cet événement, qui aura suscité une extraordinaire frénésie auprès de la jeunesse polynésienne, aura par ailleurs durablement marqué les esprits de toute une génération.
Étaient présents sur place, Moetai BROTHERSON, Président de la Polynésie française, Éric SPITZ, Haut-commissaire de la République en Polynésie française, Minarii Chantal GALENON-TAUPUA, vice-présidente et ministre des Solidarités, Nahema TEMARII, ministre des Sports, et de la Jeunesse, les membres du Gouvernement, plusieurs personnalités publiques, Patricia TERIITERAAHAUMEA, présidente de l’UPJ, les délégations officielles de chaque commune participante et le public venu nombreux à l’occasion.
Expression culturelle et artistique
Le carnaval est aussi une plateforme d’expression artistique. Les jeunes artistes ont pu faire preuve de leur talent en musique, en danse et en arts visuels. Les styles traditionnels se sont mêlés à des influences contemporaines, créant un mélange unique qui reflète toute la richesse de la culture polynésienne. Les jeunes ont ainsi eu l’opportunité de revisiter leur patrimoine culturel tout en intégrant des éléments modernes qui parlent à leur génération : « C’est une opportunité de raviver la flamme patriotique dans le cœur des citoyens polynésiens autour d’un thème fédérateur : ‘A vāna’a mai i tō ‘āi’a ! Hurō nō tō ‘oe fenua ! – Conte-nous ta terre ! Sois en fier ! ».
Un avenir prometteur
Le carnaval de Tahiti, en réunissant les jeunes autour de la culture et de l’art, joue également un rôle fondamental dans la construction de leur identité. Cet événement contribue à renforcer les liens intergénérationnels et à transmettre des valeurs essentielles. Avec le retour du carnaval, la jeunesse polynésienne se révèle prête à porter haut les couleurs de sa culture tout en s’ouvrant sur le monde contemporain.
En somme, le carnaval de Tahiti est bien plus qu’une simple célébration : c’est un véritable levier pour l’engagement, la créativité et la fierté culturelle des jeunes Polynésiens.