Le Président Edouard Fritch était, mardi matin, aux côtés du Haut-commissaire, Dominique Sorain, au Haut-commissariat, pour une réunion dans le cadre du Grenelle des violences conjugales.

La Polynésie française est de longue date fortement impactée par ce phénomène. Chaque année, en moyenne, 1 500 femmes sont victimes de maltraitances. Le Président a fait part de sa forte volonté d’agir pour faire cesser ce fléau social. L’insularité peut s’avérer être un frein à la libération de la parole. En outre, elle ne facilite pas l’implantation de lieux d’hébergement, la protection et l’accès anonyme des victimes aux associations, services de police, de gendarmerie, de justice et de soins.

Le Président a réaffirmé l’importance pour le gouvernement d’apporter un soutien à toutes les femmes victimes de ces violences et d’oeuvrer de manière résolue dans le domaine de la prévention. Celle-ci passera notamment par la lutte contre les stéréotypes, la lutte contre l’alcoolisme, source de violences conjugales, ou encore l’éducation à la sexualité pour éviter les cas de grossesse de mineures.

Il a ainsi souligné le rôle crucial de l’école, des professionnels de la petite enfance, mais aussi des parents. Le gouvernement est mobilisé sur ces thématiques et des propositions seront faites prochainement dans ce domaine. Le Président a aussi insisté sur la nécessité d’un travail collectif, en partenariat avec l’Etat, et le monde associatif, pour une plus grande efficacité.

Une mobilisation de la société toute entière est nécessaire pour faire évoluer les mentalités, les représentations et les comportements. Il s’agit de briser le silence sur ces cas de violences conjugales et de faire progresser, partout, l’égalité entre hommes et femmes.