Le président Edouard Fritch a été reçu, mardi au Palais du Luxembourg, par Gérard Larcher, président du Sénat. Il était accompagné de Gaston Tong Sang, président de l’Assemblée de la Polynésie française, de la sénatrice Lana Tetuanui, du sénateur Nuihau Laurey et de la députée Nicole Sanquer. L’entretien a porté sur des sujets aussi divers que le nucléaire, l’évolution du statut, les communes ou la représentation parlementaire.
« En recevant le président de la Polynésie française et le président de l’Assemblée, avec mes collègues sénateurs de Polynésie, on constate qu’il y a un temps nouveau choisi par les Polynésiens avec une perspective de stabilité incarnée par le président Edouard Fritch et une assemblée qui doit connaître cette stabilité », s’est réjoui le président Larcher.
Dans son esprit plusieurs rendez-vous importants attendent la Polynésie et le Sénat. A commencer par l’évolution du statut : « Un texte qui doit être présenté et sur lequel nous avons échangé justement pour qu’il soit, non pas une remise en cause de fond en comble mais qu’il soit quelque chose de concret de pragmatique et qui permette un meilleur fonctionnement ».
La représentation des parlementaires
La Délégation polynésienne et le président du Sénat ont aussi évoqué les relations, pour qu’elles soient claires, entre le Pays et les communes et des sujets institutionnels au sens national, a souligné Gérard Larcher : « et notamment demain la réforme constitutionnelle et institutionnelle voulue par le président de la République, la représentation des parlementaires. Pour que la logique du chiffre ne soit pas la seule logique. Quand on pense Polynésie, on pense à un espace aussi grand que l’Europe. Et cette question de la représentation des parlementaires est importante parce que la Polynésie au Parlement c’est une vraie réalité comme d’autres parties du Territoire qu’ils soient ultramarins ou métropolitains ».
Le troisième des sujets a porté sur la question nucléaire. En la matière, le président du Sénat juge que « beaucoup a été fait déjà ». Il a ainsi rappelé que la sénatrice Lana Tetuanui présidait la commission de cadrage de la loi Morin, dite aussi commission de l’article 113 de la loi EROM.
Mais, a-t-il ajouté, « ce que l’on voudrait maintenant c’est que la procédure soit définitivement stabilisée et qu’elle ne soit plus exceptionnelle ». Enfin, il insisté sur le fait que la Polynésie avait contribué « à la défense et à la souveraineté de toute la Nation. Et au-delà de la nation de toute l’Europe. Ce sujet-là est un sujet qui ne peut pas être soldé comme cela. C’est donc celui des contributions ».
De son côté le Président Edouard Fritch a insisté sur l’importance de bien préparer cette révision statutaire : « Le projet du gouvernement est pratiquement bouclé et le Pays devra, avec l’accord du gouvernement et du Parlement, présenter quelques amendements. C’est un problème d’organisation que nous avons abordé avec le président Larcher ».