L’Institut de la Statistique de Polynésie française a communiqué les données relatives à la fréquentation touristique du mois de décembre 2019. En cumul sur l’ensemble de l’année 2019, le total de personnes ayant séjourné et visité la Polynésie française s’établit à 299 518 visiteurs sur 2019 (soit une progression de +13,6% par rapport à 2018).
La croissance de la fréquentation des effectifs touristiques dépasse les +9,4% avec 236 642 touristes, ce qui constitue un seuil inédit en Polynésie française depuis 2001, avec notamment une progression à deux chiffres des touristes en hébergements terrestres qui atteint les +10,9%.
Après une année 2018 record en nombre d’escales, les effectifs de touristes de croisière (navires en tête de ligne basé en Polynésie) augmentent également de +3,7%, tandis que les excursionnistes (passagers de croisière qui arrivent et repartent avec les navires) sont bien plus nombreux, 62 876, soit +33%, à la fois par l’accueil de davantage de paquebots en repositionnement, et d’une taille moyenne de navires plus importante.
Outre le maintien d’une offre de desserte aérienne internationale étendue, la politique de têtes de ligne de croisière, les efforts cumulés sur les tarifs et la diversification des canaux de commercialisation auront permis de stimuler fortement le marché nord-Américain, incluant Hawaii, qui progresse de +15,9%.
Le marché hexagonal qui avait déjà connu une forte progression en 2018 (+17,4%) continue de croître fortement, également en 2019 à hauteur de +22,5% entrainant le continent européen dans son ensemble (+3,5%), dont notamment l’Allemagne (+10,4%) l’Espagne (+9,7%) et la Belgique (20,8%).
Par ailleurs, l’Amérique du Sud et Centrale sont globalement en croissance. Des augmentations sont ainsi constatées pour le Chili (+21,7%), le Brésil (+4,6%) ou le Mexique (+3,3%).
A l’exception de la Nouvelle-Calédonie (+14,7%), les touristes en provenance d’Océanie sont en recul (-5,7%). Une nouvelle agence de représentation vient d’être désignée pour la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Elle a été chargée de mettre en œuvre les leviers nécessaires pour obtenir un rebond significatif sur des marchés néo-zélandais et australien qui sont en baisse.
Les principaux marchés asiatiques sont en retrait et il faut s’attendre à ce que les effets conjoncturels de la crise sanitaire actuelle réduisent considérablement les résultats des dynamiques enclenchées pour parvenir à reconquérir ces marchés de manière durable.
Si le nombre de nuitées touristiques (+11,6%), et notamment en hébergement marchand (+10,7) progresse davantage que le nombre de touristes (+9,4%), le nombre de chambres disponibles en hôtellerie classée et mises à la location poursuit sa contraction, en ayant un effet global significatif à la hausse sur le revenu moyen par chambre louée ou disponible, qui continue de progresser de manière quasi-continue depuis 2014. Les coefficients moyens de remplissage, repartis à la hausse depuis 2018, poursuivent une croissance sur l’ensemble des îles.
Globalement, il convient de retenir que la durée moyenne de séjour évolue en 2019 de +0,2 jour pour s’établir à 14,9 jours, se stabilisant après plusieurs années de croissance, et que le nombre de nuitées touristiques progresse pour sa part de +11,6% par rapport à 2018. L’évolution des retombées économiques pour la Polynésie française est fortement corrélée à ces indicateurs. Pour mémoire, ces retombées économiques atteignaient en 2018, 65 milliards Fcfp, dont 50 milliards Fcfp pour l’hébergement terrestre et plus de 15 milliards Fcfp pour la croisière.