Le 17 octobre 2024, Taivini TEAI, ministre de l’Environnement, s’est rendu à Raraka pour participer au comité de gestion de la réserve de biosphère de Fakarava. Ce déplacement exceptionnel souligne l’importance qu’accorde le ministère à la gestion de ce site classé, malgré les contraintes liées aux longues heures de navigation nécessaires pour s’y rendre.
Le comité de gestion, chargé d’élaborer et de suivre le plan de gestion de la réserve, s’est réuni autour d’un ordre du jour ambitieux. Parmi les points discutés figuraient :
• La mise à jour de la composition et du fonctionnement du comité ;
• La révision du plan général d’aménagement de la commune de Fakarava ;
• Les bilans et perspectives des actions des associations locales et de la Direction de l’Environnement (DIREN) ;
• La gestion des escales des navires de croisière ;
• L’assermentation des gardes particuliers.
Renforcer les moyens de protection environnementale
Le ministre a profité de cette réunion pour présenter une nouvelle politique visant à mieux faire respecter les réglementations environnementales en Polynésie française. Il a proposé d’élargir les compétences de constatation des infractions environnementales à des agents municipaux et à des particuliers agréés, en complément des équipes de la DIREN. L’objectif est clair : renforcer la prévention et la sanction des atteintes à l’environnement.
De plus, Taivini TEAI a sensibilisé les maires aux prérogatives dont ils disposent en matière de police municipale, notamment pour soutenir les efforts de conservation locale.
Déchets dangereux et nouvelles perspectives
Lorsqu’interrogé sur la gestion des déchets dangereux, le ministre a mis en avant les récents progrès : des marchés ont été passés pour faciliter le rapatriement de ces déchets vers Tahiti. Il a également annoncé la mise en œuvre prochaine de la responsabilité élargie des producteurs, un dispositif qui permettra une meilleure gestion des déchets spécifiques, tels que les batteries ou les véhicules hors d’usage.
Décisions fortes pour préserver la réserve
Le comité de gestion a pris des mesures importantes, notamment en s’opposant aux escales de navires de croisière dépassant des seuils de taille ou de capacité. Ces flux massifs de visiteurs sont jugés incompatibles avec les objectifs écotouristiques de la réserve et risquent de compromettre l’équilibre fragile de ses écosystèmes.
Vers une gouvernance renforcée
La présence du ministre reflète également une volonté d’accompagner le comité de gestion dans ses missions. Avec le soutien de la direction de l’environnement et du programme Man and Biosphère (MAB), le comité se prépare à la révision du label de la réserve, prévue pour 2026. Ce travail de structuration vise à garantir une gouvernance solide et une gestion efficace des espaces maritimes protégés.