Moetai BROTHERSON, Président de la Polynésie française s’est entretenu hier avec une délégation de députés européens issus du groupe « Identité et démocratie » menée par Éric MINARDI, député représentant la France – Rassemblement national au Parlement européen. Il était accompagné des députés Ivan DAVID DE TCHÉQUIE, Jaak MADISON d’Estonie et Markus BUCHHEIT d’Allemagne. Le groupe “Identité et démocratie” a été créé au cours de la législature actuelle du Parlement européen. Il compte 62 membres, sur 705 députés, issus de dix pays de l’Union Européenne. Le Groupe défend la souveraineté et l’identité des nations et peuples européens et souhaite que la coopération européenne soit basée sur des nations libres et souveraines, avec plus de démocratie, de transparence et de responsabilité.

Les députés européens ont échangé sur les soutiens possibles qu’ils pourraient apporter à la Polynésie française dans la recherche de financements européens à travers les divers programmes existants auxquels les acteurs public et privés polynésiens pourraient accéder. La difficulté de montage de dossiers est un frein récurrent, face notamment à la somme importante de documents requis. L’importance de former des polynésiens à ces spécificités, mais également la nécessité pour l’Union européenne de simplifier ce montage de dossier ont été abordées. Le Parlement européen vient de voter le versement d’une partie du financement de la Politique de l’eau de la Polynésie française.

Le Président a rappelé aux députés les spécificités du territoire insulaire polynésien étendu sur une surface égale à celle de l’Union européenne. Il leur a exposé le programme économique basé sur : le tourisme, le secteur de la pêche, les énergies renouvelables et l’économie digitale. Ce dernier point a particulièrement été discuté. Le Président a révélé le partenaire mis en place avec l’entreprise américaine Google afin de faire de la Polynésie française un hub digital. L’Estonie qui est un modèle européen en matière de gouvernance numérique pourrait aussi inspirer la Polynésie française. Le Président souhaite en effet dématérialiser un maximum de démarches administratives notamment.