Le ministre de la Culture, de l’environnement en charge de la jeunesse, des sports et de l’artisanat, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a été invité par Bérangère Abba, secrétaire d’État, chargée de la biodiversité auprès de la ministre de la Transition écologique, afin de faire le point sur plusieurs dossiers en cours, et sur l’organisation des épreuves de surf des Jeux Olympiques de 2024, que tout le monde s’accorde à vouloir exemplaire sur le plan sportif bien entendu, mais aussi sur le plan environnemental.

 

Candidature des îles Marquises à l’UNESCO

Depuis juin 2010, la candidature des îles Marquises au classement du patrimoine mondial de l’UNESCO est portée en tant que « bien mixte en série » et en bien Nature et Culture, c’est-à-dire que le bien est composé de plusieurs zones différentes réparties sur plusieurs îles de l’archipel. En cela, le dossier du bien îles Marquises constitue le premier dossier français selon les nouvelles normes guidant les biens mixtes.

Le dossier a déjà franchi la première étape du processus UNESCO depuis le 10 avril 2018, portant sur « le potentiel de la valeur universelle exceptionnelle des îles Marquises et les critères sur lesquels elle se fonde », et la seconde étape, présentant la démonstration scientifique, a été validée devant le CNBFPM (Comité national des Biens Français du Patrimoine Mondial). L’étape 3 consiste aujourd’hui en la rédaction et la création du plan de gestion permettant d’assurer la conservation, la mise en valeur et la gestion du bien ainsi qu’en la finalisation du dossier de candidature à déposer auprès de l’UNESCO.

Le ministère de la Transition écologique et le ministère de la Culture sont chargés d’accompagner la Polynésie française dans la réalisation du dossier d’inscription.

 

Réserve de biosphère

Un point a été ensuite fait sur la réserve de biosphère de Fakarava et sur l’inscription de l’archipel des Australes en tant que réserve de biosphère, portée par les maires.

En effet, les Australes peuvent répondre à ce type de procédure dans la mesure où les réserves de biosphère sont des lieux désignés par l’UNESCO pour expérimenter et illustrer des pratiques de développement durable à l’échelle régionale, en conciliant le développement social et économique des populations avec la conservation de la diversité biologique.

Une première étude portant sur la synthèse bibliographique relative à la flore de l’archipel des Australes et à la biodiversité terrestre a été réalisée par la Direction de l’Environnement. Elle sera complétée par des études cartographiques afin d’identifier avec les communes et les habitants les différents zonages potentiels qui constitueraient la réserve de biosphère, à savoir l’identification d’aires centrales (terrestres et/ou maritimes), de zones tampon (terrestres et/ou maritimes) et de zones de transition (terrestres et/ou maritimes).

 

Aire marine gérée

En outre, les discussions ont ensuite porté sur la démarche de reconnaissance internationale au Programme environnemental des Nations Unies (UNEP – United Nations Environment Program) de l’ensemble de la zone économique exclusive (ZEE) de la Polynésie française, soit 4,55 millions de km2, classée en Aire Marine Gérée (AMG) depuis le 3 avril 2018, et dénommée « Tainui Atea ».

Il s’agit d’un espace protégé classé en catégorie VI du code de l’environnement polynésien, géré principalement à des fins d’utilisation durable des ressources et des écosystèmes naturels. Le classement de l’AMG réaffirme en outre la volonté du Gouvernement de la Polynésie française de conserver la liberté d’accès de tous les Polynésiens à la mer, et à ses ressources, et de développer ses ressources propres notamment en développant une pêche durable et responsable. L’Office français de la biodiversité accompagne le Pays dans la consolidation du plan de gestion de l’AMG afin de préciser les enjeux et les objectifs à long terme permettant d’assurer un équilibre entre préservation des écosystèmes et développement de l’économie bleue

Dans ce cadre, le ministre Heremoana Maamaatuaiahutapu, a annoncé son souhait de célébrer, en 2022, le vingtième anniversaire du sanctuaire des mammifères marins de la Polynésie française.