Entretien avec François GUILLOTOU de KÉREVER, Conseiller Outre-mer du président de la République

Suite à l’entretien d’Éliane TEVAHITUA, Vice-présidente et ministre de la Culture, de l’Environnement, du Foncier et de l’Artisanat, en charge des Relations avec les Institutions, avec la ministre de la Culture nationale, Rachida DATI, la Vice-présidente a été reçue le mercredi 28 février, au Palais de l’Élysée, par François GUILLOTOU de KÉREVER, Conseiller Outre-mer du président de la République.

​La Vice-présidente a présenté le programme de sa mission, dont l’objectif premier est le soutien à la candidature de « Te ‘Ori tahiti – La Danse tahitienne » à l’inscription sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, avec l’étape essentielle de l’audition de la délégation de la Polynésie française par le jury du Comité du patrimoine ethnologique et immatériel national (CPEI), en vue d’une sélection au niveau national.

​La Vice-présidente a également rappelé la dernière étape réalisée par la Polynésie française dans la complétude du dossier de candidature du bien mixte en série des « Te Henua Enata – Les Îles Marquises » au Patrimoine mondial de l’Humanité, dont les derniers compléments d’informations demandés, dans le cadre de la mission d’évaluation sur site, menée par l’ICOMOS et l’UICN en octobre 2023, venaient d’être transmis par ses équipes techniques au Comité des biens français.

​Concernant les deux dossiers Unesco présentés par la Polynésie française, le conseiller du président de la République a insisté sur la priorité donnée au dossier du bien mixte marquisien, dont l’échéance prochaine est juillet 2024, où il sera soumis à l’avis du Comité du patrimoine mondial en Inde, et que la Polynésie française, en collaboration étroite avec la délégation française de l’Unesco, devaient initier dès à présent les démarches nécessaires, chacun dans sa sphère de résonnance diplomatique, pour le soutien des États membres du Comité (CPM). 

​La Vice-présidente a ensuite abordé la question de la restitution des restes humains polynésiens conservés dans les réserves de différents musées de France notamment, mais aussi d’Europe et du reste du monde.

​M. de KÉREVER a rappelé la loi prise récemment sur cette question et a informé la Vice-présidente d’une toute prochaine mission parlementaire qui serait menée afin d’étudier les modalités de son extension aux collectivités territoriales d’Outremer notamment, dont trois territoires qui ont effectivement formulé des demandes de restitution de restes humains : la Guyane, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française. 

​Il a toutefois rappelé qu’une telle démarche, qui est soutenue par la France, doit être préparée en amont à chaque étape de la restitution, et surtout dans la destination finale de ces biens, de façon à ce qu’ils soient pris en charge avec le soin et le respect qui leur sont dus, des restitutions récentes n’ayant malheureusement pas été traitées avec toute la dignité qui s’imposait.

​Par ailleurs, la Vice-présidente a formulé le souhait d’uneextension possible en Polynésie française du « Pass Culture » et des moyens financiers qui l’accompagnent, dispositif récemment mis en place en Nouvelle-Calédonie.

 M. de KÉREVER tiendra la Vice-présidente informée des possibilités d’une telle démarche en faveur de la Polynésie française.

​Enfin, sur la question des archives intéressant le patrimoine de la Polynésie française, notamment conservées aux Archives Nationales d’Outre-mer (ANOM) à Aix-en-Provence et leur accèsrendu possible à tous les Polynésiens, outre la demande formulée par le Pays pour qu’elles soient numérisées et mise en ligne sur Internet a minima, la Vice-présidente sollicite également l’aide de l’État pour aider à la recherche des actes fondateurs de la Polynésie française, tels les traités d’annexion et de protectorat, afin que la Polynésie française puisse disposer de fac-similés qui seraient exposés au Musée de Tahiti et des Îles.