Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a été reçu, mardi à Paris, par Florence Parly, ministre des Armées. Au cœur de leurs échanges, les terres polluées de Hao et la nécessité, par ailleurs, d’un contrat entre l’Etat et chacune des six communes bénéficiant de terrains militaires cédés au franc symbolique.

« Le ministère des Armées a commencé une première phase de dépollution à Hao, sur les terres polluées aux hydrocarbures. Cette expérience a bien réussi. Il y a maintenant la deuxième phase, celle de la dépollution des terres polluées aux métaux lourds », a insisté Edouard Fritch.

Pour cela, le Pays a envisagé différentes solutions avec la ministre Florence Parly, comme l’évacuation de ces terres polluées sur l’atoll de Moruroa. « Le but poursuivi est de pouvoir libérer les assises foncières de Hao, de façon à ce que cet atoll puisse connaître un développement dans les années à venir », a précisé le président de la Polynésie française.

Six contrats avec le ministère de la Défense

Par ailleurs, Edouard Fritch a souhaité la démultiplication des contrats de projets entre l’Etat et les communes bénéficiant de terrains militaires cédés au franc symbolique. « Dans le cadre du livre blanc, six communes de Polynésie ont pu bénéficier de terrains militaires au franc symbolique sur lesquelles les communes construisent aujourd’hui des outils de développement pour compenser le départ du CEP », a-t-il indiqué.

La difficulté réside dans le fait qu’à ce jour il n’existe qu’un seul contrat avec le ministère de la Défense. Or ces communes n’avancent pas à la même allure dans l’évolution de leurs projets.

« L’objet de notre demande a été que nous puissions en avoir six, c’est-à-dire un contrat pour chaque commune et de les prolonger en cas de besoin de façon à ce qu’elles puissent être fin prêtes pour lancer leurs projets de développement. La ministre n’y voit pas d’inconvénient », s’est-il réjoui.