Le président de la Polynésie française Edouard Fritch a été reçu, mardi à Paris, par Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé. Il était accompagné de la députée Maina Sage et de Gaston Tong Sang, président de l’Assemblée de la Polynésie française. Au cœur des échanges, la préparation, pour début 2019, d’une convention santé et solidarités entre l’Etat et la Polynésie française.

L’avenant signé vendredi dernier à l’hôtel Matignon, par le président Edouard Fritch, le Premier ministre Edouard Philippe ainsi que les ministres Agnès Buzyn et Annick Girardin, est venu compléter la convention solidarité qui avait pris fin en 2017.

Il va permettre à l’Etat de financer, durant une année supplémentaire, dans l’attente d’une nouvelle convention, le Régime de Solidarité de la Polynésie française (RSPF), régime de protection sociale qui sert des prestations et des allocations au titre de la maladie, de la famille, de la vieillesse et du handicap.

Une mission de la Direction Générale de l’Offre de Soins

Ce mardi, il s’agissait pour la délégation polynésienne de voir avec la ministre des Solidarités et de la Santé comment travailler sur cette nouvelle convention dès le mois de septembre. Afin de la préparer au mieux, le président du Pays a, d’ores et déjà, demandé « qu’une mission d’étude de la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) se rende en Polynésie ». Elle aura pour objectif de faire le point de la situation sanitaire et de la solidarité. Ses conclusions serviront de base pour « la définition de la nouvelle convention qui doit être signée dès le mois de janvier 2019 », a-t-il ajouté.

Le président de la Polynésie française a reconnu que « l’idée pour nous c’est d’en avoir un peu plus, je ne peux dire le contraire, mais en tenant compte des difficultés de l’Etat ».

Elargissement de la convention

 

Le président Fritch a proposé à la ministre de placer ce nouveau partenariat social Etat-Pays dans les sujets de l’après nucléaire. Ainsi, la nouvelle convention pourrait englober l’ensemble des dispositifs et mesures de Santé-solidarité soutenus par l’Etat en faveur de la Polynésie française. Parmi les sujets, il y a les internes hospitaliers, les infirmiers du CEAPF (corps de l’Etat pour la Polynésie française), la participation solidaire de l’Etat à la protection sociale, ou encore la coopération sanitaire et la préventive. Pour sa part, la ministre est sensible et favorable à un plan ambitieux de prévention

L’Etat doit tenir ses engagements

D’un point de vue général, le président Fritch s’est dit très satisfait de sa mission à Paris : « Nous avons été très bien reçus par Matignon et les ministères. Cette continuité est importante pour nous. J’ai constitué mon gouvernement en fonction de cette continuité et, nous le constatons à Paris, cela va nous faire gagner beaucoup de temps ».

Le but était de renouveler les conventions et demander à l’Etat de respecter ses engagements. Car, pour certains d’entre eux, qui concernent l’Outre-mer, « il y a, de temps en temps, un rabot qui passe. Et cela nous met en difficulté surtout quand l’Etat s’est engagé en matière de nucléaire ou encore de Contrat de projets ».

Interrogé sur le fait de savoir s’il reviendrait à Paris le 28 juin pour la remise, au président de la République, du livre bleu, fruit des travaux des assises de l’Outre-mer, le président de la Polynésie française a indiqué qu’il serait représenté, à cette occasion, par son vice-président Teva Rohfritsch, lui-même assistant aux cérémonies de l’Autonomie à Papeete.