Mesdames, messieurs les ministres,
Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,
Mesdames, messieurs les élus de l’Assemblée de la Polynésie française
Madame la Présidente de Tahiti tourisme,
Monsieur le directeur de Tahiti tourisme,
Monsieur le chef de service du tourisme,
Mesdames, messieurs les représentants de Tahiti tourisme à l’étranger,
Mesdames, messieurs les professionnels du tourisme,
Mes très chers amis, Ia ora na.
Permettez-moi de commencer par des remerciements, par des félicitations.
Permettez-moi de vous dire « Bravo ».
Vous avez été au rendez-vous de la reprise et de la relance, après des années Covid très difficiles pour nous tous.
Vous avez été sur le pont pour réussir le redémarrage à plein régime de notre industrie du tourisme où nous pouvons compter près de 218 000 touristes sur l’année 2022, soit 92% de la fréquentation de 2019, et ce malgré les contrariétés de l’activité avec le variant omicron, le redémarrage timide des croisières et l’ouverture récente des marchés du Pacifique et du Japon.
Bravo à vous. Vous pouvez vous applaudir, vraiment !
Je veux que vous en soyez conscients, vous toutes et vous tous, au siège de Tahiti Tourisme, dans les représentations, sur les marchés, dans nos entreprises, les plus grandes comme les plus petites, vous avez fait un travail remarquable. Je veux aussi y associer nos équipes publiques du tourisme, au sein du Service du tourisme.
Tous ensemble, vous avez surmonté le défi de la relance.
Pour notre Pays, pour nos archipels, pour notre population, ce que vous avez accompli est important. Dites-le à vos équipes. Félicitez-les, encouragez-les. Leur engagement est précieux pour le Pays, pour l’économie de notre Pays, pour l’économie de toutes nos îles touristiques. Ils peuvent être fiers.
Ce n’est pas terminé, et il va falloir continuer à fournir des efforts…
à les cibler davantage, à choisir au mieux ce que nous voulons et le chemin que nous empruntons. Au vu de ces derniers mois, de ces dernières années, je suis confiant.
Néanmoins nous restons dans une période d’incertitudes diverses. La santé économique de nos principaux marchés est un motif de préoccupation. Si la récession frappe durement, nous serons impactés. C’est indéniable. Les effets ne seront pas immédiats, il y aura probablement un léger décalage sur la fin de l’année et la suivante.
Il faut donc pouvoir d’abord continuer à soutenir les marchés principaux, les stimuler au mieux et trouver en leur sein des réserves de visiteurs mieux armés face à la crise.
C’est le sens de nos accords aériens internationaux, qui ciblent à la fois de nouvelles villes d’origines, de nouveaux réseaux, de nouvelles réserves de « miles » de « grands voyageurs », une interconnexion plus large… C’est cet élargissement et ces diversifications qui nous permettront de compenser, en bonne partie si nous nous y sommes bien préparés, les soubresauts prévisibles de ces marchés.
L’autre alternative que nous avons, c’est de voir remonter les flux additionnels de nos marchés secondaires. Je sais que sur l’Europe, les difficultés sont multiples et le seront encore sans doute pour deux ou trois ans au moins.
Sur l’Amérique du Sud, même si le potentiel existe, et si nous travaillons à retrouver une ligne directe avec cette partie du continent, ce sera encore délicat pour cette année et la suivante.
Les acteurs que vous êtes, malgré différentes tentatives et de multiples efforts tout au long de la décennie précédente, témoignent que pour l’Asie du Sud-Est, encore en sortie de crise, nous ne pouvons escompter de résultats significatifs rapides en 2023.
Je le déplore, mais cela semble inévitable. Nous devons veiller néanmoins à réussir la réouverture du marché Japonais, aussi rapidement que possible. Et je compte sur votre mobilisation en ce sens, malgré les obstacles.
Au regard de ces constats, je souhaite donc vous inviter à stimuler particulièrement, cette année, nos réseaux et nos potentiels sur le marché océanien, la Nouvelle-Zélande et l’Australie en particulier, pour participer au rattrapage nécessaire face aux déboires des marchés européens notamment.
Nous avons là une réserve de plusieurs dizaines de milliers de visiteurs. Nous devons avoir cette vision stratégique de diversifier nos flux, et d’aller capter ces nouvelles clientèles. Je sais que vous partagez ces objectifs. Ils vont probablement se révéler décisifs pour la fin de cette année et pour la suivante.
Dans un autre registre, en parlant de stratégie, vous le savez, nous avons officialisé en fin d’année dernière notre feuille de route Fāri’ira’a Manihini 2027 – FM27. Tahiti Tourisme a diffusé dans ses réseaux le document de référence en français et en anglais. Vous êtes en première ligne de la mise en œuvre de ce plan d’action et pour la réalisation des objectifs fixés.
Un grand nombre d’entre vous ont participé activement à rédiger ce document. Nous avons ainsi validé une volonté forte de parvenir à une transition importante de notre modèle touristique pour devenir une destination « inclusive et durable » de référence.
Notre rapport à l’industrie doit donc évoluer. Nos ambitions écotouristiques doivent s’accentuer, dans la création, la promotion et la vente de produits sur mesure. Nous devons encourager collectivement tous les acteurs qui s’inscrivent dans cette démarche.
Nous devons également mieux tenir compte des impacts de nos activités, et de leur perception par les populations de nos îles. Nous ne pourrons développer le secteur touristique que si nos populations adhèrent aux projets touristiques.
Nous devons donc bien faire les choses, et bien les expliquer. C’est la responsabilité des dirigeants de ce Pays, mais c’est aussi la vôtre, à chacune et chacun de vous. Nous devons être unis sur ces questions.
Enfin, sans revenir en détail sur FM27 — dont je suis sûr, vous êtes imprégnés, et dont vous vous êtes totalement imprégnés, les emplois du tourisme en Polynésie doivent être ouverts largement aux Polynésiens, avec des perspectives d’évolution, une carrière stimulante pour les plus engagés, des salaires convenables, une prise en compte sociale exemplaire.
Vous constituez tous ensemble notre première industrie et notre première ressource. Grâce à vous déjà, notre population bénéficie directement de votre dynamisme. Mais nous devons aller encore plus loin et être encore plus rigoureux, méthodiques, exigeants envers nous-même, en matière de formation, d’émulation et de progression, d’accès aux postes à responsabilités…
Voilà. Je crois avoir fait le tour des points principaux. Je souhaite vous remercier et vous féliciter, vous alerter sur l’évolution des marchés et les orientations qu’il nous faut prendre, et vous redire combien la transition volontaire et déterminée de notre modèle nous tient tous à cœur.
Je sais que vous avez à présent deux jours de travaux intenses, avec de nombreux chiffres, avec les réalités du « business », avec le poids de toutes ces responsabilités sur vos épaules, avec vos réseaux à conforter et élargir. Vous formez tous ensemble une famille essentielle à notre Pays.
Pour conclure, je veux donc vous encourager. Nous sommes à vos côtés, la Polynésie française est à vos côtés. Nous le sommes de manière stable et continue depuis 2015, et nous le serons encore les prochaines années.
Faaitoito