Lundi 22 avril 2024 – 11 h

Hall Tāmaru René LEBOUCHER de l’APF

Mesdames et Messieurs les représentants du Gouvernement ;

Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française ;

Madame la Présidente du CESEC ;

Monsieur le représentant du Président de la CCISM ;

Mesdames et Messieurs les Représentants à l’Assemblée de la Polynésie française ;

Mesdames et Messieurs les chefs de services et directeurs d’établissements ;

Mesdames et Messieurs les exposants ;

Cher public ;

‘Ia ora na !

Puissiez-vous vivre !

Nous sommes ici ce matin pour inaugurer la quatrième exposition d’artisanat présentée par la communauté artisane de l’île de Rurutū, organisée par l’association Va’ine rima’ī no Rurutu tu noa présidée par Madame Ramona TEVAEARAI. Pourquoi une exposition spécifique de Rurutū me direz-vous, alors que toutes les îles des Australes exposent ensemble au second semestre ? Eh bien, parce que chacune de ces îles, de NOS îles, porte en elle des spécificités et une identité particulière et originale, et que ce salon en témoigne, avec son thème centré sur une technique de tressage typique de l’île, te rara’a tāviri pere’ou, dit tressage « moulin ». Leur thème d’exposition, « Rurutū, ‘a faufa’a mai tā tāua rara’a tāviri pere’ou », est d’ailleurs une invitation à découvrir ce tressage particulier, qui participe de la confection des nombreux chapeaux et paniers que nous utilisons quoticiennement, et à nous pencher, l’instant de cet événement, sur ce savoir-faire reconnaissable entre tous.

Accueillir ce salon, ici, à l’Assemblée de la Polynésie française, dans ce hall où se succèdent la plupart des événements d’artisanat traditionnel tout au long de l’année, permet de reconnaître cette identité culturelle. Mais il ne faut pas oublier pour autant, si l’on parle de culture, que l’on parle aussi de métier. Il faut considérer l’ampleur de ce métier de vannier dans le secteur de l’artisanat traditionnel, et admettre son importance économique au sein même de l’économie de notre fenua. Sur 2 500 artisans traditionnels recensés, 11 % se déclarent vanniers, et leur art est partout, comme l’un des plus visibles et des plus recherchés de notre artisanat traditionnel.

Ce que je veux souligner ici, aussi, c’est l’importance de ce secteur pour l’identité de notre pays, pour son attractivité touristique, comme pour l’économie de tous nos archipels. J’ai l’honneur de porter au travers de mon ministère un secteur qui compte un secteur d’avenir, qui s’inspire de gestes ancestraux, de paroles immémoriales, de pratiques nées de la nuit des temps et qui ne cessent de s’inventer et se réinventer, et qui font sa valeur, et qu’il est essentiel d’accompagner et soutenir.

Je tiens ainsi à féliciter la présidente pour la tenue de ce salon, son organisation et toute la logistique qu’il a fallu déployer. Et c’est d’abord grâce aux artisans eux-mêmes, que ces métiers existent et se manifestent ; en témoignent la trentaine d’artisanes et artisans présents aujourd’hui et qui, pendant deux semaines, mettront du cœur à nous faire découvrir leurs créations ; et même si la vannerie est à l’honneur aujourd’hui, les visiteurs pourront également apprécier la richesse de l’artisanat de l’île de Rurutū au travers de sculptures ou de bijoux en graines et coquillages de l’île.

Comme je vous le disais, j’ai à cœur, pour ma part, de soutenir et valoriser les artisans traditionnels dans toutes leurs pratiques, et je profite de cette occasion pour vous informer que dans le cadre de la série ‘O ihi rima, pilotée par le Service de l’artisanat traditionnel, le portrait de Māmā Mataurupoo LENOIR a été réalisé à Rurutū il y a quelques semaines pour mettre en valeur son expertise du tīfaifai pū. Ce portrait sera diffusé sur TNTV avec neuf autres à partir du mois de mai, et je me réjouis de cette mise en lumière des expertises spécifiques de nos artisans traditionnels.

En attendant, savourons les richesses et la diversité des créations de Rurutū, les ‘ete, pē’ue, tāupo’o et autres merveilles qui nous permettent de voyager dans les îles depuis Tahiti et de renforcer encore le lien qui nous unit à nos traditions, à nos savoir-faire d’exception et à notre identité.

Je tiens à féliciter une nouvelle fois la présidente de l’association, Madame Ramona TEVAEARAI, ainsi que tous les artisans pour leur travail, et je leur souhaite beaucoup de succès pendant toute la durée de cette exposition.

Bon salon à toutes et à tous,

‘Ia ora ‘oe, e ‘Eteroa

Te ‘enua nō te rara’a !

Pa’a’ina te mata’i i te anua ra

‘O ‘Eteroa te ‘enua o ‘Ina te va’ine ‘ae

Te va’ine nui i pū ai te rāra’a

‘O Rurutū i teie ‘ana

‘O Rurutū e tū noa i te ono i ‘ae !

Māuruuru roa !

Et ne l’oubliez pas :

  • Nous ne sommes qu’un seul et même Peuple, le Peuple du fenua Mā’ohi;
  • Nous n’avons qu’une seule et même terre, la terre du Peuple Mā’ohi;
  • Nous sommes les serviteurs du Peuple Mā’ohi.