Depuis 2014, la Polynésie française a engagé sa transition numérique.
Celle-ci passe d’abord par la modernisation des infrastructures sur
l’ensemble du territoire. Et, comme vous pouvez l’imaginer, aménager les
réseaux d’un territoire aussi vaste que l’Europe, avec de fortes
discontinuités terrestres et une dispersion spatiale de la population sans
équivalent, constitue un défi majeur. Un défi technologique et financier.
Et, sur ce dernier point, les finances, sans quoi rien n’est possible, l’État a
répondu présent à nos demandes, et elles furent nombreuses.
Du financement du schéma directeur d’aménagement numérique, aux
réseaux fibrés de Tahiti, en passant par les câbles Natitua et Manatua, nous
avons bénéficié de concours financiers conséquents, de l’ordre de 4,3
milliards de francs (36 M€) avec les aides du Fonds exceptionnel
d’investissement et de la défiscalisation nationale.
Ces soutiens nous ont permis de déployer les moyens de nos ambitions.
Selon l’Agence du numérique, aucun territoire de la République n’a réussi
à atteindre un tel niveau de maturité stratégique en si peu de temps sur ce
sujet essentiel qu’est l’aménagement numérique.
Selon les ingénieurs mobilisés sur le projet Natitua, aucun câble sous-marin
ne revêtait une telle complexité de déploiement. Une volonté politique
affirmée, un soutien conséquent de l’État et le talent de nos équipes de
l’OPT, voici les trois ingrédients majeurs qui ont permis d’atteindre si vite
ce tels résultats.
En 2021, nous poursuivons cet effort via deux projets qui nous réunissent
aujourd’hui : la poursuite du déploiement du réseau fibré jusqu’à l’abonné,
appelé « Fiber to the home », dans nos îles, et notamment aux Marquises
et aux Tuamotu ainsi que la construction du câble « Natitua Sud » qui
raccordera les Australes à Tahiti afin que cet archipel bénéficie du même
niveau de débit que les autres.
Sur ces deux projets, l’État nous accompagne encore. Près de 720 millions
de francs pour Natitua Sud (6 M€) et 950 millions de francs (8 M€) pour le
programme Fiber to the home.
C’est pourquoi, monsieur le ministre des Outre-mer, cher Sébastien, au
nom de tous les Polynésiens et en particulier ceux de nos îles éloignées, je
vous adresse mes sincères remerciements.
A présent, les outils sont en place … ou le seront très vite. Ne manque plus
que le plus précieux des capitaux : l’humain ! Des hommes et des idées,
voilà les ingrédients qui feront la réussite de notre économie digitale
naissante. Alors, à tous les Polynésiens, à tous les membres de la French
Tech Polynésie, à tous les acteurs du numérique, je dis ceci : la puissance
publique a fait sa part du travail en aménageant les outils ; à présent,
gonflez-nous de fierté via vos réalisations !
Je vous remercie.