ALLOCUTION DE EDOUARD FRITCH
PRESIDENT DE LA POLYNESIE FRANCAISE
MARDI 12 JUILLET 2018
REMISE DE MEDAILLE DE L’ORDRE DE TAHITI NUI
Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française, Monsieur le Vice Président,
Mesdames et messieurs les Ministres,
Madame la Représentante à l’Assemblée,
Monsieur le Directeur général des douanes,
Colonel Boudier,
Monsieur le directeur régional des douanes,
Mesdames et messieurs,
Chers amis,
Le 12 juillet dernier, j’ai décoré l’agent douanier Renaud Ferrières à l’Ordre de Tahiti Nui. Son obligation de retour en métropole m’avait recommandé de lui remettre sa distinction avant son départ.
Aujourd’hui, ce sont cinq personnes que je voudrais honorer. Parmi eux, un douanier et trois gendarmes, seront distingués pour leur action de lutte contre le trafic de drogue, et un gendarme sera distingué pour l’ensemble des bons et loyaux services rendus à ce pays, plus particulièrement à nos compatriotes des archipels éloignés.
Permettez-moi de reprendre quelques propos que j’aime à rappeler.
Vous êtes les garde-frontières de la Polynésie française, un pays océanique aussi vaste que l’Europe.
A ce titre, vous avez notamment une mission de sécurité et de protection, et ce, avec l’accord et le soutien de l’Etat, votre employeur. Je salue la collaboration de l’Etat et la Polynésie française, collectivité autonome. Elle illustre bien une coopération exemplaire de l’Etat pour notre pays d’outremer.
Aussi, les affaires de saisie de centaines de kilos de stupéfiants à bord de voiliers étrangers ont mis à la lumière tout le travail effectué par les gendarmes et plus particulièrement par les douaniers pour lutter contre le trafic local et international de stupéfiants.
Que les gendarmes courent après les auteurs de délits, c’est une réalité qui est parfaitement appréhendée par les Polynésiens. En revanche, les missions de sécurité et de protection des personnes effectuées nos deux administrations, et en particulier par les douaniers sont moins bien connues du grand public.
Vos missions sont parfois périlleuses car elles vous placent devant des mafieux prêts à tout pour sauver leur trafic illicite. Vous exercez un métier qui n’est pas facile. Vous faites face à des situations de méchanceté humaine. Je devine les sentiments de dégoût, de stupéfaction ou d’horreur que vous pouvez ressentir face à des situations inqualifiables, parce qu’elles dépassent ce qui est humainement acceptable.
Et face à cela, vous êtes obligés d’être aussi imaginatifs pour adapter votre riposte. En plus, vous devez riposter avec légalité et moralité devant des personnes qui n’ont plus de loi et de morale.
Chers amis, je veux vous exprimer toute ma confiance et la reconnaissance que j’ai à votre égard. Oui, je veux le faire au nom des Polynésiens.
C’est pourquoi, je veux saluer et souligner ce travail de protection et de sécurité que vous effectuez en faveur de nos populations.
En luttant sans cesse contre le trafic de drogues, j’assimile votre engagement à un travail de sauvetage humanitaire. Il faut être intraitable à l’égard des trafiquants. Je ne peux supporter et tolérer que des trafiquants puissent gagner de l’argent en distribuant la mort chez nos jeunes.
En reconnaissance de ce travail de lutte que vous menez, j’ai souhaité décorer certains d’entre vous. Au-delà des personnes que je décorerai et ne pouvant pas vous décorer tous et toutes, c’est la Douane et la gendarmerie que je mets à l’honneur.
Mes chers amis, il me tenait à cœur de vous livrer ce message de reconnaissance et d’encouragement pour le travail que vous effectuez au quotidien. Je vous félicite et remercie pour votre engagement et votre dévouement.
Par ailleurs, je souhaite profiter de cette occasion pour honorer également le commandant Lucien LI. Il prendra sa retraite à la fin de cette année après avoir dignement servi son corps professionnel, les polynésiens et la Polynésie française.
Aussi, je vais procéder à la cérémonie de remise de médaille de l’Ordre de Tahiti Nui.