Monsieur le Vice-président,

Monsieur le président de la commission des ressources marines,

Monsieur le Tavana hau des Tuamotu-Gambier,

Mesdames, messieurs les chefs de service,

Mesdames, Messieurs les représentants et acteurs de la filière perlicole,

 

Chers amis,

C’est avec un grand plaisir que je vous accueille aujourd’hui à la Présidence pour ces deux journées d’échanges qui, j’en suis sûr, marqueront le début d’un nouveau partenariat entre nous, et je l’espère de tout mon cœur, d’une nouvelle dynamique pour l’ensemble de la filière.

Si la perliculture est en crise depuis près de deux décennies ; aujourd’hui, comme le tourisme, elle est à l’arrêt !

Alors je me dois de réagir avec le Vice-président en charge de la perliculture notamment.

Lorsqu’on est en crise il faut sortir un plan !

Ce plan nous le bâtirons ensemble car c’est vous qui êtes concernés.

Je voudrais aussi saluer, dans ce contexte sanitaire particulier, ceux qui nous suivent par visio-conférence. Kura ora to te Tuamotu !

J’ai effectivement demandé à ce que vous soyez tous associés à ces travaux. Selon les informations vous êtes près de 100 personnes connectées à ce séminaire.

La filière perlicole m’est en effet très chère car elle est la vitrine de nos produits à l’export, c’est le premier secteur générateur de devises à l’exportation et pourvoyeurs de nombreux emplois dans nos îles, mais c’est également un symbole, celui d’un joyau unique, reflet de nos lagons et de ses richesses.

Cette filière a malheureusement été plus précocement et plus durement touchée par la crise sanitaire que beaucoup d’autres secteurs, en raison notamment de l’incapacité de faire revenir les greffeurs étrangers et de réaliser des ventes. Pourtant, il a fallu continuer à entretenir les nacres en élevage, au risque de perdre les futures récoltes. Cette nécessaire poursuite des activités d’entretien, obligatoires pour la survie des fermes perlières, ont ainsi davantage tendu la trésorerie de ces entreprises pourtant déjà fragilisées pour une grande partie d’entre elles.

La filière souffre également de problèmes structurels récurrents que nous connaissons tous depuis fort longtemps. Les études et rapports ont été nombreux au cours de l’évolution de la filière mais force est de constater que certaines orientations stratégiques n’ont pas été prises.

Combien de temps allons-nous continuer à laisser les prix chuter et les lagons se polluer ? Nous ne pouvons pas continuer d’ignorer que la solution à ces problèmes doit avant tout venir de nous. Il est trop facile de reporter la faute sur nos acheteurs ou l’économie mondiale. C’est un échec collectif, public et privé et aujourd’hui, nous n’avons plus le choix, il est temps de réinventer le modèle en profondeur.

Pour y arriver nous devons être SOLIDAIRE. A taho’e ana’ae !!!

C’est cette démarche que le Gouvernement vous propose. Je vous l’annonce aujourd’hui, nous nous sommes engagés avec le Vice-Président à soumettre au vote de l’Assemblée d’ici la fin de l’année 2021, un document de politique publique qui sera co-construit avec vous. Ce séminaire en est la première pierre, la première étape de cette démarche collective de réflexion, de transformation et de consolidation de la perliculture de demain.

Je vous souhaite de riches échanges durant ces deux journées. Je ne manquerai pas de solliciter le vice-président pour en connaître les résultats et vos attentes pour cette importante filière.

Ia oa oa outou i teie noera e ia maita’i outou i te ie matahiti ‘api.