Madame la représentante du Haut-Commissaire en Polynésie française, Chère Emilia
Monsieur le Procureur général,
Madame la Présidente du CESEC,
Monsieur le Président de l’APAJ,
Mesdames et Messieurs les représentants a l’Assemblée de la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les représentants des Communes,
Mesdames et Messieurs les représentants des services du Pays et de l’État,
Mesdames et messieurs les représentants des confessions religieuses,
Monsieur le représentant du Commandement de la gendarmerie pour la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les professionnels et représentants des institutions et des associations, et surtout les bénévoles,
Madame la directrice de l’APAJ, Chère Cécile
Chers invités,

‘Ia ora na et bienvenue à toutes et à tous.

C’est un honneur pour moi d’être ici avec vous pour représenter le Président de la Polynésie française, Moetai BROTHERSON et son gouvernement à l’occasion de l’ouverture de cette 4e édition des Assises de l’aide aux victimes et de la prévention de la délinquance en Polynésie française.
Je tiens tout d’abord à remercier l’Association Polyvalentes d’Actions socio-Judiciaire de Polynésie (APAJ) dont l’implication est centrale pour l’organisation de cet évènement en partenariat avec les services du Pays.
Ces Assises ne sont pas simplement un rendez-vous institutionnel : elles sont un espace de dialogue, d’écoute et de construction commune. Elles offrent l’occasion, pour tous les professionnels qui travaillent au service des mineurs victimes de violences, de se former, de partager leurs expériences et de faire le point sur les actions menées ces dernières années pour ensuite faire émerger des propositions en phase avec les réalités locales de demain.

Si le combat contre les violences sur mineurs reste immense, il est important toutefois de reconnaître le travail qui a déjà été réalisé dans ce domaine et de s’en inspirer pour créer une société  polynésienne Maohi nui plus sûre pour nos enfants en restant ancrer davantage dans notre culture, dans nos racines.
Dans nos écoles, des actions de sensibilisation et de prévention ont été déployées pour accompagner enseignants, élèves et familles dans la lutte contre les violences sur mineurs.

Ces initiatives favorisent le dialogue, apportent des outils pour mieux gérer les émotions et renforcent les valeurs de respect et de bienveillance.
Pour les familles confrontées à de lourdes épreuves, des solutions adaptées ont été mises en place pour offrir un refuge sécurisé et permettre une reconstruction après les épreuves.

Une attention particulière a été portée aux situations d’urgence, notamment pour protéger les enfants en danger. Ces initiatives témoignent de l’engagement étroit de nos services publics, associations, confessions religieuses et partenaires. J’en profite également pour exprimer ma reconnaissance envers tout le travail accompli par mes équipes de la DSFE sur le terrain, un effort qui demande beaucoup de dévouement et d’engagement.

Des mesures ont également été prises pour les auteurs de violences sur mineurs. À travers des initiatives qui les aident à comprendre les conséquences de leurs actes et à s’engager sur un chemin de changement, nous montrons que la transformation est possible, même dans l’adversité .

Bien sûr, bien que les efforts soient réels et pleins d’engagement, parfois les résultats ne sont pas toujours à la hauteur de nos espérances. Nous devons rester conscient que ce combat est une lutte de tous les instants et que le chemin est encore long avant d’atteindre tous nos objectifs.

En effet, les chiffres, souvent alarmants, témoignent chaque année de l’ampleur des violences sur mineurs et de leurs conséquences profondément destructrices sur les enfants de notre fenua. Mais plutôt que de nous décourager, ces défis doivent nous inspirer à redoubler d’efforts, tous ensemble, pour les préserver davantage.

C’est dans cet esprit que j’ai lancé au sein de mon ministère un « Plan de Dignité Humaine », une stratégie ambitieuse qui repose sur la promotion d’une société plus inclusive et solidaire. Ce plan vise à améliorer le cadre de vie des personnes vulnérables tout en renforçant les actions de soutien, de prévention et de protection.

Parallèlement et en étroite collaboration avec le MSP, MFT et le MEE, le Schéma Directeur de l’Action Sociale et Médico-Sociale sera déployé dès 2025 pour proposer certaines
actions concrètes à destination de nos enfants et nos familles.

En synergie avec d’autres dispositifs comme le Schéma Directeur de la Jeunesse porte par ma collègue Madame Nahema TEMARII, nous travaillerons à coordonner les efforts intersectoriels pour construire un réseau de soutien solide et efficace.

Pour nos jeunes victimes, nous renforcerons les structures d’accueil, en créant des espaces sécurisés et adaptés à leurs besoins. Nous intensifierons également l’accompagnement psychologique, car les blessures invisibles nécessitent une attention aussi grande que les blessures visibles.

Pour les familles, davantage de camps familles seront organisés dans les archipels, afin de restaurer les liens parentaux et d’offrir un espace de re conciliation et de paix avec leurs enfants en étroite collaboration avec les Communes, les associations et les confessions religieuses.

Pour que les mineurs victimes de violences puissent être pris en charge plus efficacement et avoir une oreille attentive auprès  d’un professionnel à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, un numéro vert sera mis en place auprès des service de la DSFE.

Enfin, pour l’ensemble de nos professionnels, il sera important de travailler sur la formation et le renforcement des équipes sur le terrain. Ils sont en première ligne, et leur travail est crucial pour détecter, protéger et accompagner au mieux nos enfants.

Durant ces journées, plus de 300 professionnels du secteur vont bénéficier de l’expertise d’intervenants nationaux, experts. C’est un moment clé pour renforcer les compétences et la coordination de tous ceux qui œuvrent pour la protection des enfants afin de préserver leur dignité.

Mesdames et Messieurs, la lutte contre les violences faites aux mineurs est une priorité absolue. Ensemble, nous devons agir avec détermination pour garantir la sécurité et le bien-être de nos enfants.

Au nom du Président de la Polynésie, Moetai BROTHERSON et de son gouvernement je vous invite à participer pleinement à ces Assises, afin de construire des solutions durables et efficaces pour prévenir et combattre ces violences inacceptables dans notre Fenua Maohi nui.

Ensemble, construisons un monde qui nous rassemble et qui nous ressemble, ancré dans notre culture, nos racines et dans le respect de nos spécificités.

Mauruuru roa