Madame la ministre des Solidarités et du logement, en charge de l’aménagement, de la famille, de la condition féminine et des personnes non autonomes, chère Minarii ;
Mesdames et Messieurs les représentants de l’assemblée de la Polynésie française ;
Mesdames et Messieurs les membres de l’association TE TOREA ;
Mesdames et Messieurs les responsables de service ;
Mesdames et Messieurs les chefs d’entreprises ;
Cher public,
’la ora na !
En cette Journée mondiale des sans-abris, je suis particulièrement honorée de prendre la parole aujourd’hui, sur un sujet d’une importance cruciale, non seulement pour nos sans abris, mais pour notre cher pays, Maohi Nui.
FAATURA – Respecter, FAAORA — Soutenir, FAATUPU — Bâtir,
- Respecter l’autre, promouvoir l’égalité des chances et l’inclusion sociale,
- Soutenir les plus fragiles et vulnérables (les personnes âgées, les malades, les pauvres, les jeunes en difficulté…),
- Bâtir une société plus juste et équitable,
Telles sont les ambitions de notre gouvernement pour notre belle Polynésie, pour notre peuple.
Un peuple connu et reconnu pour sa générosité, son hospitalité, sa joie de vivre, et qui pourtant compte parmi ses quelque 300.000 habitants près de 800 sans-abris, au vu et au su de tous ! Comment est-ce possible ? Qu’avons-nous fait ? Ou que n’avons-nous pas fait ? Que devons-nous faire ?
Nous sommes tous conscients des défis auxquels sont confrontées les personnes sans- abri. Ces hommes et femmes, qui sont parmi les plus vulnérables de notre société, méritent toute notre attention, notre soutien et surtout, une chance équitable de reconstruire leur vie.
Il s’agit de créer un environnement où chaque individu a la possibilité de se réinsérer dans la société, de retrouver sa dignité et de contribuer positivement à notre communauté.
Nous croyons fermement que chaque personne a des talents, des compétences et des rêves, et il est de notre responsabilité collective de les aider à réaliser leur potentiel.
Et cela passe notamment par l’insertion professionnelle.
Cependant, l’accès à l’emploi pour les sans-abris est souvent entravé par de nombreux obstacles tels que le manque de compétences, les préjugés et la stigmatisation.
Il est donc essentiel que nous, en tant que société, travaillions ensemble pour briser ces barrières, grâce à un soutien et un accompagnement personnalisé, et des actions de formation adaptées qui leur permettent d’acquérir les compétences nécessaires pour accéder à l’emploi.
En parallèle, il est également crucial de sensibiliser les employeurs sur les avantages de l’embauche de personnes sans-abris, qui ont souvent développé des compétences de résilience, de flexibilité et de persévérance, des atouts précieux pour une entreprise. 11 est important de promouvoir une culture d’inclusion et de diversité au sein des entreprises, afin de donner une chance équitable à tous les demandeurs d’emploi, quel que soient leur passé ou leur statut actuel.
C’est ce que nous proposons aujourd’hui par l’octroi de conventions d’accès à l’emploi à 20 personnes sans-abri, grâce à la détermination sans faille de l’association Te Torea, à travers son projet « Nati o Te Torea, Un lien, Une Chance », qui vise à améliorer et à sécuriser l’insertion professionnelle en entreprise des personnes sans-abris dénommés les « Natif », grâce à une étroite collaboration entre l’Association et le réseau des « Nati’ Ref » de différentes entreprises.
Je suis d’autant plus honorée de participer à cette action après avoir fait partie du jury de sélection lors du Hackathon organisé par l’Association en juin dernier qui a donné naissance à ce projet.
Et je tiens à remercier du fond du cœur toutes les personnes qui ont contribué à ce beau projet : l’association te Torea, la société KLF communication, tous les participants au Hackhathon de juin, les entreprises et leur référent qui osent aujourd’hui recruter et accompagner des personnes sans-abris, sans oublier les services du Pays, la DFSE, le SEFI et nos cabinets ministériels.
Nous ne faisons pas seulement un geste charitable, nous offrons également une chance de transformation, non seulement pour les individus concernés, mais pour notre communauté tout entière.
C’est aussi un appel à l’unité et à la solidarité. Nous sommes tous responsables du bien-être de nos concitoyens, et en travaillant ensemble, nous pouvons créer un monde où personne n’est laissé pour compte. Nous sommes convaincus que cette initiative aura un impact durable et positif sur la vie de ceux que nous aidons aujourd’hui, et sur la société dans son ensemble.
En conclusion, mesdames et messieurs, je vous invite à vous joindre à nous dans cette noble cause. Ensemble, nous pouvons apporter un changement significatif dans la vie de ces personnes sans-abri, en leur offrant une chance de se réinventer et de contribuer à notre belle Polynésie.
Je vous remercie.