Atelier régional « Eau » PROTEGE – Hilton Tahiti

Monsieur le représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé,

Monsieur le représentant du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie,

Messieurs les représentants de l’Assemblée territoriale de Wallis et Futuna,

Monsieur le Président du SPCPF,

Mesdames et Messieurs les Maires,

Messieurs les représentants du Haut-Commissaire et de la Communauté du Pacifique,

Mesdames et Messieurs les Chefs de Services,

Mesdames, Messieurs,

‘IA ORA NA ! Puissiez-vous vivre !

Je vous remercie pour avoir répondu favorablement à notre invitation à participer à cet atelier régional dédié aux risques sanitaires relatifs à l’alimentation en eau potable de nos populations.

Chez nous les polynésiens, l’eau est avant tout un signe de permanence et d’éternité – respectons l’eau.

Te iho o te vaiFa’atura i te vai.

Dans la conception du monde propre aux Polynésiens, l’eau est une réalité caractérisée par un principe de permanence, de stabilité, alors que les Occidentaux pourraient y voir, a contrario, un flux ininterrompu soumis au changement et aux aléas.

En tahitien, « Vai » traduit rester, demeurer, exister, et par dérivation signifie l’eau telle que conçue par le Polynésien comme une composante stable et permanente.

Pour le peuple Mā’ohi, l’eau est à la fois la source de l’existence qui sert à se nourrir, à se soigner et à ses ablutions.

L’eau est, et doit demeurer une réalité permanente, sans quoi la vie serait impossible.

Cette rencontre régionale est l’opportunité de rappeler notre vision polynésienne de la nature et d’œuvrer ensemble pour la préservation de nos ressources en eau si précieuses.

Cet atelier, axé spécifiquement sur l’eau potable, revêt une importance particulière dans notre région Pacifique. Dans nos îles polynésiennes, calédoniennes, wallisiennes et futuniennes, la gestion de l’eau est un enjeu crucial.

Les défis auxquels nous sommes tous confrontés, le changement climatique, la pénurie d’eau dans nos îles basses, la nécessité d’une gestion raisonnée de nos ressources en eau, nous concernent tous. Aujourd’hui, nous nous rassemblons avec un objectif commun : sensibiliser, partager et collaborer pour garantir la qualité et la potabilité de notre eau.

Cet atelier représente une fantastique opportunité dans le partage d’expériences entre les territoires français du Pacifique. C’est dans la diversité de nos contextes locaux que nous trouverons des réponses aux défis qui se posent à nous. En mettant l’accent sur le partage, nous soulignons l’importance de la collaboration et de la solidarité entre nos communautés.

Je salue l’appui financier de l’Union européenne qui, à travers le projet PROTEGE, a permis la mise en œuvre d’une partie du plan d’actions de la Politique de l’eau de la Polynésie française en faveur de l’amélioration de la qualité de l’eau.

À cet effet, je souligne les projets entrepris par les communes polynésiennes de Hao, Māhina, Pā’ea, Rimatara, Tupua’i et Tūmāra’a, qui ont mis en œuvre leur Plan de Sécurité Sanitaire des Eaux pour améliorer la qualité de leur eau.

Cet atelier permettra de partager cette expérience ainsi que les autres outils qui ont été élaborés dans le cadre du projet PROTEGE et que vous découvrirez lors de ce séminaire. Ces outils, bien plus que des instruments techniques, sont des moyens concrets de progrès vers notre objectif commun : assurer la potabilité de l’eau dans les communes. Je salue le projet PROTEGE grâce auquel des synergies interinstitutionnelles ont été initiées et seront pérennisées.

Je tiens à exprimer ma reconnaissance envers le monde communal et les services du Pays, tout particulièrement le chef de file du thème EAU de la Polynésie française, la Direction de l’environnement, pour la mise en œuvre des 10 actions du projet en Polynésie française. Je tiens aussi à exprimer ma reconnaissance envers la Direction de la santé et son ministre présent aujourd’hui.

Et enfin, j’adresse mes remerciements à la Communauté du Pacifique et à la Direction de l’environnement pour l’organisation de cette rencontre régionale qui nous rassemble cette semaine.

En conclusion, je souhaite exprimer ma gratitude à chacun d’entre vous pour votre présence et votre engagement. Ensemble, nous sommes porteurs de changement et c’est en unissant nos forces que nous pouvons atteindre des résultats significatifs.

Je vous souhaite à tous un séminaire fructueux et enrichissant.

Et ne l’oubliez pas :

  • Nous ne sommes qu’un seul et même Peuple, le Peuple du fenua Mā’ohi ;
  • Nous n’avons qu’une seule et même terre, la terre du Peuple Mā’ohi ;
  • Nous sommes les serviteurs du Peuple Mā’ohi.

Māuruuru maita’i.