Mesdames et messieurs les ministres,
Monsieur le député de la Polynésie française,
Mesdames et messieurs les représentants de l’Assemblée,
Mesdames et messieurs les membres du CESEC,
Mesdames et messieurs les représentants communaux,
Mesdames et messieurs les chefs de services du Pays et de l’Etat,
Mesdames et messieurs les présidents d’associations,
Chère Henriette,
Chers amis,
Avant toute chose, laissez-moi vous dire qu’il est bon de nous retrouver pour cette nouvelle édition des journées polynésiennes du handicap :
Des journées à l’initiative de citoyens, pour la promotion des droits de tous les citoyens.
J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer sur le sujet, mais je souhaite encore le rappeler : Les évènements, comme celui qui nous rassemble ce matin, sont importants parce qu’ils nous reconnectent avec l’essentiel.
En effet, les journées polynésiennes du handicap nous parlent de nous, elles parlent du modèle de société que nous voulons pour nos enfants, et des valeurs que nous souhaitons leur transmettre.
C’est dans ce souci que mes ministres se joignent chaque année à ces journées qui contribuent de façon significative à renforcer notre cohésion sociale.
En effet, ces moments de proximité et de complicité donnent à chacun de nous une formidable occasion de replacer la bienveillance au cœur de nos ambitions pour mieux vivre et agir ensemble.
Ce faisant, vous nous permettez à la fois de nous retrouver, d’échanger, de réinterroger nos actions partenariales. Vous permettez surtout d’identifier de nouveaux leviers d’amélioration de nos politiques publiques pour une Polynésie plus juste, plus solidaire et plus performante pour tous.
Chers amis, mon Gouvernement a fait du droit pour tous non pas un slogan, ni une simple promesse, mais un engagement à garantir à chacun, quelle que soit sa situation de handicap, la possibilité de vivre sa citoyenneté dignement.
Nos familles attendent des actes concrets et des engagements forts pour leur soutien et la réduction des inégalités.
C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à notre nouvelle ministre des Solidarités, Virginie Bruant (qui est déjà sensibilisée aux difficultés que vous rencontrez), de travailler avec vous à construire la nouvelle règlementation cadre en faveur du handicap. Cette future loi du Pays doit prendre en compte vos besoins et surtout vos droits tels qu’ils sont prévus dans la convention internationale qui vous est dédiée.
L’objectif de cette réforme sera d’ancrer les avancées de ces 5 dernières années dans la pérennité en déclinant et illustrant les engagements de notre société pour une inclusion réelle et durable pour tous.
De plus, et parce que ce sujet me tient particulièrement à cœur, j’ai également demandé à ce qu’avant la fin de l’année la situation des enfants porteurs de handicaps lourds soit réévaluée en concertation DSFE et CTES.
En effet, après consultation de nos services, l’aide « Aidant Fetii », que mon Gouvernement a créé en 2019, avait jusqu’alors été octroyée prioritairement aux adultes porteurs de handicap et à leurs familles. Or certains parents d’enfants porteurs de handicap sont parfois obligés de renoncer à un emploi pour s’occuper à domicile de leur enfant, compte tenu de leurs besoins particuliers.
C’est dans cette perspective que nous faciliterons l’octroi d’aides « aidants Fetii » aux familles dont le handicap de l’enfant ne permet pas l’inclusion dans un établissement scolaire à temps plein, afin que ces familles particulièrement fragilisées puissent accompagner dignement et plus sereinement leurs enfants.
Avant de conclure, je veux saluer le talent de nos aitos et personnes extraordinaires qui rivalisent de courage et de créativité en nous démontrant l’excellence de leur art qu’il soit sportif ou artisanal.
Vous êtes une source d’admiration pour chacun d’entre nous car vous nous rappelez que la Polynésie est forte de sa diversité et de la richesse de ses hommes et de ses femmes.
D’ailleurs, laissez-moi vous dire que quoi qu’en disent les médecins sur vos handicaps, force est de constater, chaque année, que vous excellez dans l’art de mobiliser les forces vives de notre Pays, ce qui n’est pourtant pas chose aisée !
En cet instant de partage, dont chacun mesure la portée qu’il revêt pour notre avenir commun, je souhaite également remercier les hommes et les femmes de cœur et de talent qui mettent de leur sueur, de leur responsabilité et parfois même de leur vie, à entretenir et à restaurer le lien social indispensable à la vie en société.
Chers présidents d’associations ainsi que vos équipes et bénévoles présents en nombre et en qualité, vous participez à faire du bien-être de tous un levier pour améliorer notre vie ensemble.
Vous faites vivre le lien et la cooperation, pour le respect et le bien-être de nos familles.
Et votre capacité à créer les conditions favorables à la mobilisation générale afin de protéger et renforcer ce MAILLAGE SOCIAL est contagieuse et est une source d’inspiration pour notre service public.
C’est donc avec fierté que nous nous tenons ce matin à vos côtés parce que votre persévérance incarne l’optimisme du monde associatif qui n’a jamais été aussi indispensable qu’aujourd’hui.
Chers amis, chère famille, aussi enthousiastes que talentueux, votre engagement sans failles témoigne de la plus belle leçon que l’actualité et les médias ne cessent de nous rappeler : notre société est plus forte quand les différences s’additionnent dans un esprit de co-responsabilité.
Par vos initiatives, vous rendez à la société ce qu’elle a de plus précieux : son unité, ce terreau nécessaire à recréer une matrice ; un maillage favorable au développement de nos générations futures. Car c’est dans l’ouverture aux autres que notre société se grandit et qu’elle reste fidèle aux valeurs polynésiennes qui nous ont fondées.
Je vous remercie