Monsieur le Haut-commissaire de la République,

Monsieur le Ministre de la Culture en charge de l’artisanat traditionnel, qui a dû se faire représenter aujourd’hui,

Monsieur le Maire de la Ville de Papeete,

qui nous accueille ;

Monsieur le Président de la fédération Te tuhuka o te henua enana,

Madame la cheffe de service de l’Artisanat,

Mesdames et messieurs les artisans,

cher public ;

un grand « KAOHA NUI » à vous tous !

 

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Je suis heureux, et fier, d’inaugurer aujourd’hui ce 50ème salon des îles Marquises.

Je suis heureux de revoir des visages, des sourires que je n’ai pas revus depuis de plus de deux ans. Je suis surtout heureux de voir que vous n’avez pas été enlevés de cette terre par le covid.

Je sais que les Marquisiens ont été exemplaires en matière de vaccination et que vous vous êtes protégés contre cette épidémie. Sans doute que dans vos mémoires de Marquisien, cela a ravivé votre terrible histoire avec la grippe espagnole. Cette grippe a failli éradiquer votre communauté. Votre histoire vous a rendu plus sensible à la lutte contre l’épidémie.

En tout cas, cet évènement est pour moi un soulagement que j’éprouve par le simple plaisir de vous revoir, toutes et tous, en bonne santé. Que le Seigneur soit béni pour cette grâce.

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Ce salon d’artisanat est le symbole du courage de notre peuple, de l’énergie mobilisée pour retourner vers une activité culturelle et professionnelle qui nous ressemble, et qui nous rassemble.

Ce salon n’a pas pu se tenir en 2020, et c’est déjà une réussite que de le voir installé, en espérant qu’il ouvre la voie à d’autres événements, d’autres rendez-vous tous aussi importants pour notre Pays.

Je remercie la fédération Te Tuhuka o te henua enana, qui a su mobiliser les artisans autour de ce projet. Merci monsieur Stéphane TUOHE et votre comité pour cette reprise.

Votre salon fête ses 50 ans. Peu d’évènement peuvent s’enorgueillir d’avoir une telle longévité. Cinquante ans plus tard, votre salon est toujours attendu avec le même enthousiasme.

Il comprend cette année une cinquantaine de stands ouverts au public, qui représentent le travail de 70 artisans marquisiens issus de 24 associations différentes. Pendant quelques semaines, ils mettront à l’honneur ce savoir-faire si particulier des Marquises, qui s’exprime d’abord dans sa richesse, sa qualité et sa diversité.

Bien sûr, la vigilance reste de mise, les mesures sanitaires doivent impérativement continuer à s’appliquer dans ces lieux de rassemblement, et je compte sur chacun d’entre vous pour respecter les précautions d’usage depuis plus d’un an désormais.  A ce sujet, votre salon sera le premier test grandeur nature qui suit la levée de l’état d’urgence sanitaire, et de ce point de vue aussi, je souhaite qu’il soit une réussite et un exemple. Je compte sur vous tous.

Mais que cela ne freine pas le plaisir de partager, ensemble, ce rendez-vous culturel qui fête ici bien plus qu’un bel anniversaire, car son succès est aussi celui de la transmission de nos savoirs et de nos savoir-faire, tournés vers l’excellence et la variété des expressions. Qu’il s’agisse du travail du bois, du tapa, des graines, de l’os… chaque geste s’inscrit dans un équilibre entre tradition ancestrale et création, et délivre un message de force et de paix, que chacun pourra ressentir en parcourant ces allées.

Je salue également l’implication de notre ministre en charge de l’artisanat traditionnel, M. Heremoana Maamaatuaiahutapu : son investissement – ainsi que celui de ses équipes – porte ses fruits aujourd’hui.

A tous un grand merci !

Avant de poursuivre cette inauguration et laisser la parole à Monsieur le Haut-commissaire, je souhaiterais que vous m’accordiez un petit instant de solennité.

En effet, devant vous, chers amis, je veux reconnaître tout particulièrement l’engagement et le talent de l’un des artisans présents aujourd’hui : M. Damien HATURAU. J’ai choisi de le faire chevalier dans l’ordre de Tahiti Nui. Et quel plus bel endroit, quel plus bel écrin que ce salon des marquises qui célèbre ses cinquante ans aujourd’hui pour lui remettre cette distinction, témoignage de la reconnaissance de notre pays et du peuple polynésien.