Le président Edouard Fritch et l’ensemble de son gouvernement ont reçu vendredi matin, dans une ambiance conviviale, les organisations syndicales à l’occasion de la fête du travail.

A Tia I Mua a ouvert cette rencontre, suivi de l’intersyndicale composée de CSTP-FO, O Oe To Oe Rima, Otahi, CSIP et le syndicat de la fonction publique. Dans ses propos liminaires, le président a fait état de la situation du Pays et de la façon dont ont été mis en œuvre les dispositifs d’urgence pour répondre à la crise économique qui a découlé de la crise sanitaire.

Le président et sa ministre du Travail, Nicole Bouteau, ont admis, pour le regretter, que la consultation des partenaires sociaux n’avait pu s’effectuer normalement mais qu’il s’agissait de répondre à l’urgence. « En quatre jours nous avons bâti tout le dispositif de solidarité et depuis le 20 avril nous avons versé une aide à plus de 15 000 personnes, ce qui représente 1,3 milliard Fcfp », a souligné la ministre. Mais elle a également rappelé que sa porte n’avait jamais été fermée et qu’une organisation syndicale avait été reçue aussitôt après en avoir fait la demande.

Concernant le recours des organisations syndicales contre la loi du Pays qui organise le dispositif des aides du Pays, le président a rappelé qu’il ne contestait pas la faculté pour les syndicats de saisir la justice mais que sa préoccupation portait surtout sur le fait que l’ensemble pourrait être annulé et qu’il se refusait à aller demander aux salariés et patentés de rembourser les aides qu’ils avaient pu percevoir.

A Tia I Mua et les autres organisations syndicales ont également mis en avant la situation critique de la CPS qui n’engrange plus autant de cotisations sociales et aura du mal à faire face au paiement des prestations. Ils ont plaidé pour que l’Etat et le Pays garantissent un emprunt qui pourrait être effectué par la caisse.

Tout en félicitant le gouvernement pour sa gestion de la crise sanitaire, l’ensemble des organisations syndicales a convenu qu’il fallait désormais que tout le monde se donne la main pour envisager les mesures d’après-confinement. Le président a partagé ce discours et la nécessité de reprendre le dialogue en proposant une rencontre avec les syndicats le 11 mai prochain afin de travailler de concert sur les mesures pour le futur.

 

 

Intervention du président