Le ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a été reçu durant plus d’une heure, jeudi, à Paris, par Franck Riester, ministre de la Culture du gouvernement d’Edouard Philippe. Au cœur des échanges : les dossiers liés à l’UNESCO, la rénovation du musée de Tahiti et ses îles, la construction du centre culturel, le vide juridique autour des archives de l’Etat et des communes, la nécessaire promotion et visibilité des artistes polynésiens en métropole, le prolongement de la convention culture, les aides à l’édition et à la lecture, et enfin la diffusion des programmes de M6 et TF1 sur le fenua.
Les deux ministres ont évoqué d’emblée le suivi des sites inscrits et proposés à l’inscription sur la liste de l’UNESCO, et notamment les avancées faites dans l’ingénierie du dossier d’inscription des îles Marquises. Tous deux se sont montrés favorables à la venue prochaine d’experts nationaux afin d’appréhender les sites proposés.
De même, suite à la décision prise par le président de la République de porter le dossier de la Yole martiniquaise à l’UNESCO, les deux ministres se sont entendus sur la présentation, aux plus hautes instances nationales, d’un dossier complémentaire relatif au ‘ori tahiti. L’objectif est de bien garder le dossier présent afin de rester en lice.
Par la suite, Heremoana Maamaatuaiahutapu a remis un document de présentation des grands chantiers de mise à niveau des équipements culturels. C’est ainsi que les ministres ont échangé à propos du Centre culturel à venir, puis de la rénovation majeure du Musée de Tahiti et des Îles.
Ils se sont également entendus sur les actions à mener en faveur d’une démocratisation de la culture et sur le renforcement des échanges de savoir et savoir-faire entre le Pays et l’État. De la sorte, et à la demande du Pays, l’Etat va entamer des réflexions sur les modalités d’insertion des artistes de Polynésie française, et plus largement des territoires d’outre-mer, au sein des réseaux professionnels de la métropole. Aux yeux des deux ministres de la Culture, il est juste et nécessaire de donner plus de visibilité aux artistes polynésiens en métropole.
Enfin, un point détaillé a été réalisé sur l’enjeu commun que constituent les archives. L’Etat et le Pays vont renforcer leur collaboration sur cet axe prioritaire. Le ministre a émis le souhait qu’un conservateur national des archives soit mis à disposition du Pays, durant trois ans, afin d’accompagner et former le personnel en place.
La prolongation de la convention cadre culture semble, par ailleurs, acquise. Elle a fait l’objet de discussions afin d’assurer la meilleure assistance possible, de la part de l’Etat, envers la Polynésie française.