Le ministre de la Santé, en charge de la Prévention, Jacques Raynal, a tenu ce jeudi à la Présidence, un point presse relatif à la situation de la covid-19, face à la situation internationale et aux arrivées de paquebots sur Tahiti et dans nos iles.

Il était accompagné de l’épidémiologiste à l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (ARASS), Henri Pierre Mallet, de la directrice adjointe de la Santé, Teanini Tematahotoa, et du responsable de la vaccination contre la covid-19, Daniel Ponia.

L’épidémiologiste a d’abord fait le point sur la situation actuelle du covid-19 en Polynésie française. Malgré une situation toujours très calme sur l’ensemble du territoire, le risque de reprise épidémique se renforce, en lien avec l’augmentation des cas chez les personnes en provenance des pays actuellement en recrudescence (Europe principalement). Même si les conséquences éventuelles après quatre vagues de contamination promettent d’être moindres, nous devons rester alerte. Ces indications nous prouvent encore la nécessité de se protéger, car nous ne sommes pas à l’abri d’une relance du taux d’incidence.

La directrice adjointe de la Santé a poursuivi en évoquant la vigilance que porte le bureau de veille sanitaire (BVS), sur les déclarations maritimes sanitaire (DMS) des navires arrivants en Polynésie française. En effet, tous les navires ont un protocole sanitaire propre à chacun. Ce document, évalué systématiquement, permet d’avoir l’état sanitaire des navires (de plaisance ou fret), et d’avoir un contrôle des maladies éventuelles à bord (covid-19 ou autre). Les personnes (équipage ou passager) ayant contracté la covid et/ou étant dans un état contagieux restent à bord. La direction de la Santé a aussi souhaité attirer l’attention sur le respect des mesures dans les iles, les moyens n’étant pas les même hors Tahiti.

A ce sujet, le ministre de la Santé, Jacques Raynal a précisé qu’il était conseillé aux prestataires de service touristique, de se coordonner avec le navire, car le protocole sanitaire à la descente du navire peut prendre plus de temps que prévu, et certaines prestations se retrouvent décalées.

Il a ensuite remis l’accent sur la vaccination, et plus particulièrement sur les doses de rappels. En effet, un rappel vaccinal est recommandé 6 mois après la dernière dose injectée. Le nombre de rappel vaccinal effectué aujourd’hui est trop faible. Il faut savoir que le nombre d’anticorps des personnes considérés « vulnérables », chute relativement rapidement dans l’organisme. La protection de l’individu n’est alors plus optimale.

Daniel Ponia, a, quant à lui, annoncé l’ouverture d’un vaccinodrome sous le chapiteau de la Présidence le samedi 5 novembre prochain, de 8h à 15h, en vue de relancer les campagnes de rappels vaccinaux contre la covid-19, avec notamment le nouveau vaccin Comirnaty Bivalent (plus adapté à contrer le variant Omicron – ce dernier étant le plus répandu actuellement). Il a aussi indiqué que la vaccination contre la grippe sera disponible sur place. Il a également rappelé où se situaient les centres de vaccination permanent encadré par la plateforme covid-19 et la direction de la Santé.

A l’heure actuelle, aucune hospitalisation et aucun décès n’ont été enregistrés ces 5 derniers mois. Toutefois, il est fortement recommandé aux personnes vulnérables (plus de 60 ans, comorbidités, …) de venir recevoir dès maintenant un nouveau rappel vaccinal si la dernière injection date de plus de 6 mois (3 mois pour les plus de 80 ans et fortement immunodéprimés).