La Conférence internationale pour le Climat vient de s’achever à Charm el-Cheikh en Egypte.  Après 2 semaines de discussions, une déclaration commune a été actée, appelant à une réduction « rapide » des émissions de gaz à effet de serre et à contenir le réchauffement climatique à 1,5°.

Cet accord, reprend les termes de la déclaration de la COP 26 de Glasgow. Cependant, nous pouvons regretter qu’il ne répond pas totalement aux évolutions que pouvaient attendre les Pays du Pacifique et de l’hémisphère sud en général, notamment sur les ambitions affichées pour la réduction des gaz à effets de serre et la réduction des énergies fossiles qui représentent encore 80% de l’énergie consommée dans le monde. C’était pourtant l’occasion de prendre un tournant important en raison de la crise diplomatique et énergétique résultant de la guerre en Ukraine.

En effet, de nombreux pays, qui dépendaient de la Russie pour le gaz ou le pétrole, auraient pu faire des choix forts au vu des difficultés d’approvisionnement, et renforcer la détermination à sortir des énergies fossiles. C’est d’ailleurs ce qu’a déploré le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres : « Nous devons drastiquement réduire les émissions maintenant. Et cest une question à laquelle cette COP na pas répondu ».

Il convient par contre de saluer la résolution emblématique des « Pertes et Dommages » revendiquée depuis 2009 par les pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, notamment les Pays du Pacifique et d’Afrique. Sujet prioritaire de cette COP 27, la compensation des dégâts réclamée aux pays riches, principaux responsables du réchauffement climatique, a donc été actée avec la création d’un fonds spécifique. Les détails du fonctionnement de ce fonds restent cependant à définir encore, mais c’est une avancée importante vers plus de justice climatique pour les communautés les plus vulnérables.

Le Gouvernement de la Polynésie française remercie les Pays du Pacifique pour l’activisme et l’unité dont ils ont encore fait preuve lors de cette COP 27 afin de défendre les positions adoptées unanimement lors des réunions du Forum du Pacifique.

La Polynésie française salue aussi la déclaration forte du Président de la République en ouverture de la COP 27 sur l’interdiction de l’exploitation des fonds marins. De plus en plus de Pays comme le Chili, le Costa Rica, la Nouvelle-Zélande, le Panama, l’Allemagne, l’Espagne et plusieurs États insulaires du Pacifique sont favorables à un moratoire de précaution à l’égard des fonds océaniques.