L’Assemblée de la Polynésie française a été consultée, ce jeudi, sur la révision du statut de la Polynésie française.

Le Président Edouard Fritch et les membres du gouvernement étaient présents pour expliquer les évolutions prévues.

Le Président a tenu à souligner toute l’importance qu’il accorde à cette réforme sur laquelle le gouvernement travaille maintenant depuis près de quatre ans et qui a été présentée pour la première fois en février 2015 au président de la Commission des Lois de l’Assemblée Nationale, Jean-Jacques Urvoas, alors en mission en Polynésie française.

Cette réforme permet de confirmer le profond attachement de la population aux principes de l’Autonomie au sein de la République et de renforcer la coopération entre l’Etat et le Pays, tout en modernisant le statut et en améliorant le fonctionnement des institutions de Polynésie française.

Dans ce toilettage du statut, il est simplement demandé à l’Etat de jouer pleinement son rôle, à son niveau, pour accompagner le développement de la Polynésie. Un nouveau volet a été ajouté au projet de réforme statutaire. Il s’agit de la reconnaissance du fait nucléaire et de l’ensemble de ses effets. Ceci devenait opportun après que le Président de la République, François Hollande, l’ait évoqué solennellement dans son discours prononcé à Papeete le 22 février 2016.

La reconnaissance du fait nucléaire, c’est la reconnaissance de toutes les conséquences subies par la Polynésie française et par sa population. Et le fait de pouvoir intégrer le thème du nucléaire dans le statut, constitue une ouverture et une avancée inouïes.

Le Président a d’ailleurs annoncé que l’Assemblée nationale a voté la cession du bâtiment Comar, à Papeete, à la Polynésie française à titre gracieux, pour la réalisation du Centre de mémoires. Le gouvernement tient ainsi à remercier vivement le ministre Darmanin qui a pris ce dossier en main et a rapidement concrétisé une promesse de gouvernements successifs.

Le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé qu’il inscrivait sa vision de l’avenir de la Polynésie française dans la continuité de l’accord de l’Elysée, comme le gouvernement de la Polynésie française le souhaite C’est du reste l’accord de l’Elysée ainsi que la loi de programmation relative à l’égalité réelle outre-mer, qui ont constitué les fondements permettant de bâtir, à l’issue des Assises de l’outre-mer, la feuille de route propre à la Polynésie française inscrite au Livre Bleu présenté à l’Elysée en juin dernier.

Dans le domaine des relations internationales, par ailleurs, le projet de loi organique prévoit d’élargir la capacité de la Polynésie française d’adhérer à des organisations internationales, dont le champ d’intervention ne sera plus limité à la zone Pacifique. Concernant les compétences du Pays, celle portant sur les éléments des terres rares est confirmée et explicitement citée.