Budget primitif 2019 : priorité à la solidarité et au soutien de la croissance
Le Conseil des ministres a validé les rapports relatifs aux budgets primitifs de l’année 2019 du budget général et des comptes spéciaux de la Polynésie française et leur transmission pour examen à l’Assemblée de la Polynésie française.
Le budget primitif 2019 poursuit les objectifs définis dans le cadre des orientations stratégiques du gouvernement, articulées autour d’un renforcement de la cohésion sociale, d’un développement harmonieux et équilibré, respectueux de l’homme et de la nature, et d’une économie moderne, efficace et performante. Sa construction s’établit sur des perspectives de recettes de fonctionnement à la hausse qui sont les conséquences favorables de la progression de la croissance.
En effet, l’exécution des recettes 2018 est en net progrès par rapport aux prévisions (+7milliards Fcfp), ce qui s’explique par une performance des recettes fiscales, traduisant pleinement la reprise économique constatée. Cette croissance est désormais observée depuis trois années.
Hors écritures d’ordre, le budget primitif 2019 de la collectivité proposé par le gouvernement s’élève, en recettes et en dépenses, à 167,399 milliards Fcfp. Les recettes de fonctionnement sont estimées à 130,399 milliards Fcfp, dont 107,031 milliards Fcfp de recettes fiscales, en hausse de 7,974 milliards Fcfp, soit 8 %, par rapport au budget primitif 2018.
Le gouvernement a souhaité consacrer l’essentiel des ressources supplémentaires aux soutiens en faveur de la cohésion sociale et du développement économique. Ainsi, l’évolution de la masse salariale, qui est le principal poste de dépenses de fonctionnement, reste contenue (+1%), de même que les dépenses de fonctionnement courant.
Les dépenses de subventions, participations et contributions progressent, quant à elles, de 15 %. En particulier, une dotation de 1,2 milliard Fcfp est proposée pour apurer totalement le déficit cumulé de l’allocation complémentaire de retraite des travailleurs ayant cotisé moins de 15 ans.
En investissement, la prévision de liquidation de 2018 s’établit aux alentours de 25 milliards Fcfp, en progression par rapport à 2017. Pour 2019, il est proposé d’inscrire 28 milliards Fcfp de crédits de paiement nouveaux.
Ces crédits seront financés grâce, notamment, à l’autofinancement net (11,363 milliards Fcfp), ce qui permet de poursuivre la politique de désendettement du Pays, tout en maintenant un niveau de commande publique élevé. Ainsi, l’encours de la dette polynésienne sera inférieur en 2019 au niveau de 2018 (estimé à 84 milliards Fcfp, contre 85,6 milliards Fcfp en 2017).
Les crédits nouveaux ainsi alloués viennent compléter les budgets déjà disponibles et seront affectés, notamment, à la poursuite des aménagements en réseaux et équipements structurants (12,2 milliards Fcfp), à la construction de logements (6,5 milliards Fcfp) et au soutien au développement des ressources propres (agriculture, pêche – 1,8 milliard Fcfp).
Au nombre de huit (fonds de régulation des prix des hydrocarbures, fonds de péréquation des prix des hydrocarbures, fonds pour l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés, fonds pour l’amortissement du déficit social, fonds pour le développement du tourisme de croisière, fonds pour l’emploi et la lutte contre la pauvreté, fonds de l’investissement et de garantie de la dette, du fonds de prévention sanitaire et sociale), les comptes spéciaux disposent de recettes fiscales propres destinées à couvrir les dépenses relatives à leur objet. Les inscriptions au budget primitif 2019 pour l’ensemble de ces comptes font l’objet d’une seule délibération.
Ces projets de budgets primitifs vont être transmis pour examen, dans le courant de la semaine prochaine, par la commission de l’économie de l’Assemblée de la Polynésie française. Ils seront soumis au vote des représentants lors de la séance plénière du 6 décembre.