Projet de construction d’un nouveau centre administratif des îles Sous-le-Vent à Uturoa
L’actuel centre administratif des îles Sous-le-Vent, situé dans le centre-ville d’Uturoa, est constitué de cinq bâtiments à ossature en bois de type « fare MTR ». Au recensement effectué en mai dernier, huit subdivisions administratives, regroupant 48 agents, y sont logées.
Le projet de construction d’un nouveau centre administratif a été présenté en Conseil des ministres. Il consiste à reconstruire une structure « en dur » sur le même site. Cette option présente les avantages de maintenir le nouveau centre administratif dans le centre-ville d’Uturoa et de ne pas nécessiter de foncier supplémentaire. Pendant les travaux, il est prévu de reloger les subdivisions dans les locaux loués à Uturoa et de compléter les besoins par des conteneurs aménagés.
L’actuel centre administratif d’Uturoa représente une surface couverte de 1678m2. La surface du nouveau centre administratif devra être déterminée en prenant aussi en compte les besoins des futures subdivisions déconcentrées qui seraient amenées à ouvrir à Raiatea. L’ensemble pourra être construit sur plusieurs niveaux. Le projet pourra inclure aussi un parking ouvert au public pour augmenter l’offre de stationnement du centre-ville d’Uturoa. Il intégrera des objectifs de développement durable comme prévus dans le Code polynésien des marchés publics.
Aides aux communes des îles Sous-le-Vent
Dans le cadre de sa réunion exceptionnelle à Raiatea, le Conseil des ministres a opéré un état des soutiens financiers du Pays au profit des communes de l’archipel des îles Sous-le-vent, depuis 2014.
En effet, les communes de Polynésie française constituent des partenaires importants du développement du Pays. Par ailleurs, l’éclatement géographique rend ce partenariat particulièrement indispensable pour améliorer la vie quotidienne de la population, notamment en matière d’eau potable, de traitement des déchets, de protection de l’environnement, de transition énergétique, de l’éducation et de la jeunesse. Le partenariat avec les instances communales constitue un axe fort de gouvernance du Président et de son gouvernement.
L’ensemble des octrois financiers consentis par le Pays, depuis 2014 jusqu’à ce jour, aux communes de l’archipel des îles Sous-le-Vent, représente un montant total d’environ 2,1 milliards Fcfp, dont 758 millions Fcfp, via le contrat de projets I et II Etat – Polynésie française sur les projets d’investissement communaux, pour des opérations d’investissements d’un coût total de 4.6 milliards Fcfp, soit un taux de participation du Pays d’environ 46 %.
47.3 % de ces octrois, soit à peu près 1 milliard Fcfp, ont été dédiés à la réalisation d’importants travaux sur le secteur environnemental, principalement pour des opérations d’adduction d’eau potable et de gestion des déchets. Environ 14.3 %, soit 303 millions Fcfp, ont permis aux communes des îles Sous-le-Vent et à la communauté de communes Hava’i de réaliser des travaux d’investissement, tels que les rénovations et extensions de bâtiments administratifs et techniques nécessaires au bon fonctionnement des services.
La voirie, dans le cadre de bétonnage ou bitumage des voies d’accès, est le troisième secteur très sollicité, avec près de 13% des octrois, représentant environ 274 millions Fcfp. Ces soutiens financiers justifiés et aident les communes des archipels, aux moyens plus modestes, à développer leur collectivité.
Aménagement du domaine Boubée à Raiatea
La Polynésie française a acquis début 2020 le domaine Boubée, à Raiatea, d’une superficie de 190 hectares. La Direction de l’agriculture, affectataire du domaine, a réalisé des premières études pour définir un plan d’aménagement global et durable du domaine qui a été présenté en Conseil des ministres.
Ce programme dont les travaux s’étaleront sur 2021 et 2022 pour un coût total estimé à 370 millions Fcfp prévoit la mise en place dans un premier temps des pistes d’accès, de la création d’un lotissement agricole sur 59 hectares, la valorisation des ressources forestières sur 55 hectares, le tout en intégrant à cette ambition d’« agroécologie » les d’activités touristiques et de randonnée.
Il est également prévu la réservation d’une zone destinée aux futurs projets d’urbanisation et d’infrastructures publiques (sur 13 hectares) en fonction des choix et besoins qui seront exprimés par la commune et la population de l’île.
Réglementation de la pêche sur le domaine public maritime à Tautira
Le Conseil des ministres a approuvé la mise en place de la Zone de Pêche Réglementée (ZPR) de Tautira. Cette nouvelle ZPR englobe la ZPR Tahunatara Vaionifa No Tautira créée par l’arrêté ndu Conseil des ministres du 12 juillet 2018. Elle est issue des propositions du comité de gestion qui ont fait l’objet d’une consultation de la population qui s’est déroulée du 19 octobre au 19 novembre 2020.
Au niveau de cette ZPR qui comprend l’ensemble de l’espace maritime situé au droit de la commune associée de Tautira, de nouvelles règles ont été instaurées :
- la pêche des ina’a (alevins de gobiidés) n’est autorisée qu’au seul moyen d’une épuisette ;
- la pêche aux Ature (Selar crumenophtalmus) au moyen de grands filets dans la baie de Tautira, ne sera autorisée que de 8h à 17h (au lieu de 5h à 17h).
Concernant les secteurs Tahunatara et Vaionifa, l’interdiction de pêche a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2022. Ces nouvelles mesures attestent de la prise de conscience et de l’implication de la population concernant la nécessité de préserver les ressources lagonaires.
Dates d’ouverture des soldes
Le Code de commerce polynésien prévoit l’organisation de deux ou trois périodes de soldes chaque année. Pour l’année 2021, le Conseil des ministres s’est rangé à l’avis de la CCISM, et a fixé deux périodes de soldes :
- Du mercredi 20 janvier au dimanche 7 février inclus ;
- Et du mercredi 22 septembre au dimanche 10 octobre inclus.
Aides au logement aux îles Sous-le-Vent pour l’exercice 2020
En dépit des mesures d’adaptation de l’activité administrative pour faire face à la propagation du virus COVID-19, le gouvernement a maintenu en 2020 ses actions en faveur du logement. Les chiffres suivants en témoignent :
- 2 038 aides destinées à l’amélioration de l’habitat individuel ont été engagées, dont 369 concernent des administrés des îles Sous-le-Vent ;
- 579 nouveaux logements ont été mis en chantier, dont 68 aux îles Sous-le-Vent ;
- 1 121 aides familiales au logement ont été attribuées sur les 1 619 demandes enregistrées ;
- 300 millions Fcfp ont été accordés sous la forme d’une subvention à l’Agence Immobilière Sociale de Polynésie française afin de soutenir l’activité d’intermédiation locative.
Par ces interventions, le gouvernement confirme que le logement constitue, aux îles Sous-le-Vent aussi l’une de ses priorités.
Projet de viabilisation de parcelles à Faaroa
Dans le cadre d’un programme de construction de logements sociaux sur le domaine de Faaroa situé dans la commune de Taputapuatea, le Pays a accordé à l’Office Polynésien de l’Habitat (OPH), en charge du projet, une subvention d’un montant de 32 millions Fcfp TTC destinée au financement des études préalables.
Ces dernières, qui ont débuté en juillet 2020, devraient durer douze mois. Le démarrage des travaux est, quant à lui, prévu pour le mois de septembre 2021. Ce programme comporte la viabilisation de trente-trois lots qui ont vocation à être loués en accession à la propriété, la réalisation d’un plateau sportif et l’aménagement d’espaces verts. Le coût global des travaux de viabilisation est estimé à 350 millions Fcfp TTC.
Programme d’investissements 2021 – 2022 sur les aérodromes de Bora Bora, Raiatea et Rangiroa
Le Conseil des ministres a approuvé, lors de sa séance du 17 juin 2020, les trois conventions d’exploitation des aérodromes de Bora Bora, Raiatea et Rangiroa en faveur d’ADT pour une période transitoire de deux ans, à compter du 1er octobre 2020.
Les conventions d’exploitation ont prévu que les investissements à réaliser sur les trois aérodromes soient confiés à la société ADT. Une convention de maîtrise d’ouvrage déléguée à ADT est en cours de procédure de validation portant sur les programmes votés par l’Assemblée de la Polynésie française.
Bora Bora:
- Etude de répartition des zones et de dimensionnement de l’ensemble des infrastructures en vue d’installer l’aérogare internationale pour jets privés avec un parking pour 8 jets, et une hélistation avec un parking pour deux hélicoptères. Cette étude sera ensuite suivie d’une étude complète en vue d’un appel d’offres pour travaux après approbation par le conseil des ministres ;
- Aménagement et travaux divers, pour : 134 800 000 Fcfp.
Raiatea:
- Resurfaçage de la piste, financé par la DGAC : 417 000 000 Fcfp
- Aménagement et travaux divers : 114 300 000 Fcfp
Rangiroa:
- Resurfaçage de la piste, financé par la DGAC : 536 000 000 Fcfp
- Aménagement et travaux divers : 14 700 000 Fcfp.
Le résumé du programme des investissements 2021 – 2022 s’établit comme suit : Bora Bora pour 134 800 000 Fcfp, Raiatea pour 531 300 000 Fcfp, Rangiroa pour un total de 550 700 000 Fcfp, soit un total d’1 216 800 000 Fcfp, avec un financement DGAC (Etat) de 953 000 000 Fcfp.
Ces investissements, échelonnés sur deux années, permettront de remettre à niveau les infrastructures, particulièrement pour les pistes de Raiatea et de Rangiroa, et de générer des travaux pour les entreprises locales dans le cadre du Plan de Relance du Gouvernement.
Iles Sous-le-Vent : desserte maritime en pleine évolution
Après Moorea, les îles Sous-le-Vent sont la seule desserte ouverte à la concurrence. C’est une ligne qui dispose encore de potentiels. Des complémentarités sont possibles, y compris avec l’aérien,
Concernant la desserte de Maupiti, le gouvernement a accordé une subvention exceptionnelle d’équilibre à la société Maupiti Express pour qu’il puisse assurer la desserte de cette ile durant le mois de décembre. La population a très apprécié cette décision. Lorsqu’il y a eu une rupture des liaisons aériennes, le Tahiti Nui 9 de la flottille administrative a apporté ponctuellement du fret pour pallier l’absence de transporteur privé.
S’agissant du trafic inter-îles entre Raiatea et Tahaa, une licence a été accordée l’an passé au navire Tere Ora Iti de Turere Tuapaia. Ce navire complète le transport scolaire et transporte également des passagers, apportant une réelle amélioration à la desserte de Taha’a au départ de Raiatea. Elle met fin du même coup au monopole de l’exploitant existant. Le Tere Ora Iti complète la desserte de la société de Enota Tetuanui qui exploite deux navires, les Te Haere Maru 6 et 7, entre Uturoa et Tahaa. Cette ouverture à la concurrence a été très appréciée par la population.
Le Terevau Piti a obtenu la double défiscalisation. Il doit desservir les îles Sous-le-Vent au départ de Papeete à minima 9 fois par an, notamment durant les périodes scolaires, les longs week-ends et à l’occasion des grands évènements sportifs comme Hawaiki Nui. Le Terevau Piti dispose déjà de sa licence et la mise en service du navire est annoncée pour ce premier semestre 2021.
L’Apetahi Express va desservir les ISLV trois fois par semaine, et ne transportera que des passagers, pas de véhicules ni de fret. Ce navire dont l’exploitation est annoncée courant 2022 représentera une véritable alternative au transport aérien et devrait permettre de faire baisser le coût du transport des passagers entre Tahiti et les îles Sous-le-Vent, notamment au profit des scolaires, des étudiants et des familles les plus modestes.
Le Hawaiki Nui II va remplacer le Hawaiki Nui I qui a déjà plus de 40 ans. Ce sera donc un navire neuf qui va doubler sa capacité en fret. C’est un exemple du renouvellement de la flotte souhaitée par le schéma directeur du transport maritime et interinsulaire qui conditionne également à l’avenir le renouvellement des licences d’exploitation au renouvellement de la flotte. L’exploitation du Hawaiki Nui II est prévue pour 2022.
L’Aranui qui dessert les Marquises prévoit aussi à terme de reprendre ses liaisons avec Bora Bora. Il s’agit d’une offre de service complémentaire, qui ne touche pas aux lignes existantes, mais il apporte des produits frais directement des Marquises à Bora Bora, notamment des fruits, des légumes, des fleurs et de la viande. C’est un service très apprécié par les hôtels de Bora Bora et une filière interne d’exportation très appréciée des producteurs marquisiens.
Redynamisation de la filière « maraîchage » aux îles Sous-le-Vent : exploitation d’une serre pilote au CFPA de Faaroa
Dans le cadre de la redynamisation de la filière « Maraîchage » aux îles-Sous-Le-Vent, le Centre de formation professionnelle des adultes (CFPA) a été sollicité par la direction de l’agriculture (DAG) pour l’installation d’une serre-pilote de 288 mètres carrés équipée d’un système d’irrigation, dans son centre de Faaroa à Raiatea, pour une durée de trois ans. L’installation de la serre a débuté au mois de septembre 2020 pour s’achever à la fin du mois de novembre. La serre ainsi que ses équipements et son installation ont été entièrement financés par la DAG.
Depuis le mois de mars 2018, le CFPA s’est engagé dans la mise en œuvre de la formation pré-qualifiante maraîchage orientée vers la production « Bio ». Il a accueilli 44 stagiaires dont 34 ont été au terme de leur formation (77%). Parmi ces derniers, 17 stagiaires entrés en 2019 ont été évalués par un jury d’agriculteurs des Raromatai: 4 sont en cours de finalisation d’un projet pour développer leur terre agricole, 4 sont en attente de transition vers l’emploi (CAE) chez des agriculteurs et 9 sont en insertion (8 en CDD, 1 en CAE).
La majorité de ces stagiaires sont issus de l’île de Raiatea (93%), malgré une communication locale développée dans les autres îles lors des forums d’information. Deux stagiaires de Taha’a et un de Arutua ont été accueillis au centre sur les deux dernières années. Le CFPA de Faaroa dispose d’une capacité d’hébergement de vingt-quatre lits pour les stagiaires. La cinquième session de formation pré-qualifiante maraîchage va démarrer le 15 mars 2021, et expérimentera pour la première fois la culture maraîchère sous-serre. Cette expérimentation prévue sur 3 ans, permettra la formation de futurs exploitants agricoles aux techniques de production maraîchère sous serre, avec pour objectif principal de réaliser et de proposer des légumes hors saison pour tendre à une autosuffisance en produit de la terre.
Par ailleurs, le CFPA, depuis 2008, année de son ouverture à Faaroa, dispose dans ses infrastructures de deux serres dédiées à la culture de la vanille de Tahiti, dont l’une a été entièrement reconceptualisée en 2019 pour permettre la production de vanille « Bio ». Le centre du CFPA de Faaroa, outil indispensable de la formation des îles Sous-le-Vent, est un vecteur de réussite pour les futurs porteurs de projets agricoles. Il met en lien ses stagiaires avec la direction de l’agriculture, l’établissement public « Vanille de Tahiti » et la chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL), afin de les informer des formalités administratives, et des dispositifs d’accompagnement à leur installation à l’issue de leur parcours de formation.
Bilan 2020 des formations de l’unité de formation CFPA des îles Sous-le-Vent et perspectives 2021
L’unité de formation du CFPA de Faaroa-Raiatea, créée en 2008, a vocation à rayonner sur l’ensemble des îles-Sous-Le-Vent, mais également à l’échelle de la Polynésie française. Seule unité de formation du CFPA à disposer d’une offre d’hébergement de 24 places pour ses stagiaires, elle propose des formations qui répondent aux besoins du bassin de l’emploi aux Raromatai, dans les secteurs primaires, du tertiaire, du bâtiment et de l’industrie.
Des formations préparatoires, pré-qualifiantes et qualifiantes suiventes sont proposées dans les domaines suivants : préparation à la formation et à l’insertion, maraicher, employé d’étage en hôtellerie, serveur, cuisinier, agent de maintenance en marine de plaisance, maçon, agent d’entretien du bâtiment et couturier de Prêt-à-Porter. L’offre de formation proposée tient compte des perspectives de développement de l’archipel, et des besoins en personnel qualifié (Formations « Bâtiment » pour le projet hôtel Westin à Taputapuatea par exemple). Le CFPA contribue également à la montée en compétences des salariés, en proposant des formations répondant aux besoins précis des entreprises. Ainsi, en novembre 2020, des salariés de l’hôtel Le Tahaa ont été formés en maintenance frigoriste.
En 2018, 2019 et 2020 ce sont respectivement 156, 135 et 183 stagiaires qui ont été accueillis dans les différentes sessions de formations de l’unité de formation de Raiatea. Toutes les îles des Raromatai ont des stagiaires en formation au CFPA de Raiatea, cependant, la majorité d’entre eux provient de l’île de Raiatea, principalement issus des communes de Taputapuatea et de Tumaraa, et de l’île de Tahaa. Par ailleurs, depuis 2019 et en partenariat avec la Direction des Solidarités de la Famille et de l’Egalité (D.S.F.E), le CFPA forme les Aidants Fetii, dispositif d’aide sociale par le renforcement des compétences des proches aidant de personnes handicapées ou âgées : ainsi 37 aidants aux îles Sous-le-Vent ont été formés en 2019.
Concernant l’offre de formation 2021, un effectif de 192 stagiaires est prévu. La formation d’agent d’entretien en bâtiment permettra de proposer ce profil d’ouvrier formé et employable dès la fin de la formation. De même, les formations Aidants Fetii seront de nouveau proposés ainsi que celles des accueillants familiaux, toujours en partenariat avec la DSFE. En définitive, le centre de Faaroa en 2021, avec la reprise de la formation couture de prêt à porter, sera à sa capacité maximum de fonctionnement puisque tous les plateaux pédagogiques seront utilisés. Les stagiaires du CFPA en 2021 seront employables immédiatement car détenteur notamment d’un titre à finalité professionnelle, et de qualifications complémentaires.
Bilan des mesures d’aide à l’emploi aux îles Sous-le-Vent
La ministre du Tourisme et du Travail a présenté, en Conseil des ministres, le bilan des mesures d’aide à l’emploi et des aides exceptionnelles versées dans les îles Sous-le-Vent en 2019 et 2020. Concernant la situation de l’emploi aux îles Sous-Le-Vent, le taux d’emploi est de 53,1%, juste derrière celui de la zone urbaine de Tahiti (54%).
L’hôtellerie et les prestations touristiques constituent la principale source d’emploi dans ces îles : de nombreuses possibilités sont ainsi offertes aux demandeurs d’emploi, y compris les moins qualifiés, avec autant de possibilités pour les hommes que pour les femmes. Cette situation explique le nombre important de stages aidés proposés par le SEFI (type CAE, CVD…) à ces publics en vue de l’accès à un emploi durable.
Dans le contexte sanitaire actuel liée à la Covid, l’archipel des îles Sous-Le-Vent a été particulièrement touché par la crise économique, notamment le secteur du tourisme. C’est dans ce contexte que, le 26 mars dernier, l’Assemblée de la Polynésie française a adopté des dispositifs exceptionnels de sauvegarde des emplois en faveur des salariés et des travailleurs indépendants. Dans ce cadre, le Pays a mis en place des Revenus Exceptionnels de Solidarité (RES, IS, IE) d’un montant allant de 50 000 Fcfp à 100 000 Fcfp afin de soutenir les salariés et travailleurs indépendants privés de leur activité du fait du confinement.
Le plan de sauvegarde des emplois a également permis la création de deux dispositifs post-confinement : le DIESE et le DESETI. Le DIESE est destiné à soutenir les entreprises qui auront réduit ou cessé temporairement toute activité par une aide financière permettant de compenser la perte de salaire des salariés impactés par la baisse du temps de travail. Le DESETI est quant à lui destiné à compenser la perte de revenus des travailleurs indépendants contraints de cesser leur activité du fait de la crise.
En 2020, le budget consacré aux mesures d’aides à l’emploi et aux mesures exceptionnelles est estimé à 11,7 milliards Fcfp. Sur cette enveloppe, 1,650 milliard Fcfp a été consacré aux îles Sous-le-Vent (soit 14%) pour 8045 personnes, dont 554 millions Fcfp en mesures de type stage pour 1672 personnes et 1,096 milliard Fcfp en mesures exceptionnelles liées à la crise sanitaire pour 6373 personnes.
Bilan tourisme 2020
La ministre du tourisme a dressé un premier bilan de la fréquentation touristique 2020 en Polynésie. Avec quasiment quatre mois de fermeture des frontières (de fin mars à mi-juillet) du fait de la pandémie de Covid, et de nombreux marchés restés fermés à l’international (Asie, Pacifique-Australie-Nouvelle-Zélande, Amérique du Sud), le bilan peut être qualifié de satisfaisant dans un tel contexte planétaire. Ainsi, selon les dernières statistiques ETIS de l’année (29 décembre) et les données des premiers mois 2020 de l’ISPF, la fréquentation touristique s’établit à 74 828 touristes. Parmi eux, 32 582 touristes américains ont visité nos îles, 25 169 touristes français et 14 212 touristes originaires d’autres pays. Il a été constaté de plus que les Polynésiens en 2020 ont particulièrement joué le jeu du « voyager local ». Ainsi, le budget « vacances » a été majoritairement dépensé en Polynésie.
Six mois après la réouverture du ciel polynésien au tourisme international, il apparaît plus que jamais qu’il s’agissait d’une décision nécessaire tant sur le plan économique que social pour le Pays.
Sur la période de juillet à décembre 2020, le marché français est prédominant sauf en fin d’année ce qui correspond aux mesures de confinement décidées au niveau national à compter de fin octobre et ce jusqu’à la mi-décembre empêchant les voyages pour motif touristique. La réouverture du ciel a permis de sauver une partie de la haute saison malgré des variations en baisse par rapport à 2019. Pour le marché américain, la reprise a été plus progressive, mais conserve une dynamique ascendante, réduisant progressivement l’écart avec le marché français, reprenant même une position de leadership du fait des conséquences du dispositif de confinement au niveau national.
Sur l’année 2020, on constate que le facteur de proximité impacte les taux d’occupation, ce qui conforte la situation des hôtels de Tahiti et Moorea. On note que les hôtels 5 étoiles ont un meilleur taux d’occupation que les catégories inférieures, ce qui démontre la résilience du segment de luxe, un segment notamment soutenu par le marché américain. La situation sanitaire mondiale, les protocoles sanitaires d’entrée et de séjour des voyageurs, ainsi que la typologie de nos hébergements permettant la distanciation physique et l’isolement ont conforté la position de destination de luxe de Tahiti et Ses Îles. En termes de touchées d’aviation d’affaire, l’Aéroport de Tahiti enregistre ainsi une augmentation par rapport à 2019, soit environ 171 touchées (contre 155 en 2019) avec une concentration des flux sur le dernier semestre 2020, soit une variation de 45% comparé à 2019.
La situation des îles Sous-le-Vent donne toujours une part prépondérante à Bora Bora. Elle est la 3ème destination de la Polynésie française en 2020, suivie des îles de Raiatea et Huahine.
A noter également, le succès du tournage de l’émission Koh Lanta à Taha’a en fin d’année. Sur le marché Français, Koh-Lanta est un énorme succès, l’émission représente une part d’audience de 5 à 6 millions de téléspectateurs à chaque diffusion et près de 7 millions à la finale. La visibilité de l’émission est établie sur 15 semaines consécutives avec 3 épisodes qui montrent des interactions entre les candidats et la population. La production a fait travailler directement plus de 200 personnes recrutées localement : 166 personnes de Raiatea, 51 personnes de Tahaa et 5 personnes de Tahiti de divers métiers. Celles de l’audiovisuel ont été formées ce qui permettra à d’autres productions audio-visuelles de disposer de compétences localement.
L’équipe de production a souligné la qualité, le sérieux, la capacité d’adaptation et d’apprentissage des polynésiens recrutés dans le cadre de l’organisation. Dans le secteur des entreprises, Koh Lanta a fait appel à plus de 90 entreprises, dans les secteurs très variés de l’hébergement, de l’audiovisuel, de la construction, de l’outillage, de la bureautique, du textile, du transport maritime, de la distribution pour n’en citer que quelques-uns. Ce sont ainsi près de 4.5 millions d’euros (soit 537 millions Fcfp) qui ont été dépensés localement dont près de 1.5 millions d’euros (soit 178 millions Fcfp) dédiés à l’hébergement des équipes de tournage.
Rémunération des DIESE et CSE en congé maternité
Parmi la trentaine de salariées en congé maternité ayant bénéficié du DiESE ou de la CSE, un certain nombre d’entre elles ont saisi les services du Pays (SEFI et Direction du travail), pour faire état de leurs faibles indemnités journalières perçues mensuellement, du fait du DiESE et de la CSE, et de leurs difficultés, par conséquent, à subvenir à leurs besoins durant leur congé maternité. Aussi, des rencontres entre ces services et la Caisse de Prévoyance Sociale ont été rapidement organisées afin d’échanger sur cette problématique et la résoudre.
De ces travaux d’analyse, il a été admis que les dispositifs, CSE et DIESE, de maintien ou de sauvegarde de l’emploi ont des similitudes avec celui de l’activité partielle métropolitaine instaurant une suspension du contrat de travail. Par conséquent, pour la détermination de l’indemnité journalière de maternité due à une femme salariée, ses rémunérations des périodes d’emploi entrant dans les dispositifs CSE ou DIESE, ne seront pas prises en compte dans le calcul de la rémunération des trois derniers mois effectivement travaillés.
De ce fait, la salariée en congé maternité bénéficiant du DiESE ou de la CSE est en droit de percevoir, pendant cette période, des indemnités journalières égales à 100% de la moyenne de la rémunération des trois derniers mois effectivement travaillés. Cette position permet, par ailleurs, de se conformer au principe constitutionnel et aux normes internationales sur la protection de la maternité.
Point de situation du site UNESCO de Taputapuātea
A l’occasion du Conseil des ministres qui s’est tenu à Uturoa, Raiatea, le ministre en charge de la Culture a dressé un point de situation du site inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 12 juillet 2017, le Paysage culturel Taputapuātea.
Pivot incontournable de la promotion et de la diffusion de la culture polynésienne tant au niveau national qu’international le Paysage culturel Taputapuātea comprend notamment la péninsule de Matahiraiˈterai de Taputapuātea, cœur du bien culturel inscrit. Depuis 2017, le site ne cesse de gagner en visibilité et le nombre de visiteurs est en hausse constante. En effet, en 2019 ce sont plus de 44 000 visiteurs qui sont venus découvrir ce lieu unique et en 2020, malgré la situation sanitaire complexe, quelques 26 000 visiteurs se sont rendus sur le site pour en apprendre l’histoire et le comprendre.
Cet ensemble, qui s’étale sur une superficie de 5 hectares, est géré depuis 2015 par la Direction de la culture et du patrimoine qui assure l’interface avec la population.
Un point détaillé concernant les aménagements réalisés et à venir a été effectué. Cela a permis de préciser qu’à ce jour les travaux « temporaires » sont finalisés et laissent désormais place à un temps de concertation et d’échange afin de définir les aménagements définitifs. Ce processus répond notamment aux recommandations formulées par plusieurs experts, pour lesquels il est important de hiérarchiser les besoins et d’adopter une démarche itérative inscrite dans la durée.
Le ministre de la Culture a précisé également l’ampleur du travail de lutte contre les espèces exotiques envahissantes actuellement menée au sein du Paysage culturel, l’objectif étant d’œuvrer pour la préservation de la biodiversité des lieux.
Visite virtuelle pédagogique de l’exposition Fa’aiho ta’u tufa’a et lancement du jeu du patrimoine en tahitien
Le Musée de Tahiti et des Îles propose aux établissements scolaires des documents pédagogiques accompagnant les visites des scolaires, notamment pour les expositions temporaires. Ces supports permettent aux enseignants de préparer les visites en amont, ou d’orienter les jeunes publics. En moyenne chaque année 10 000 élèves des 1er et 2nd degrés visitent le Musée ou participent à des activités pédagogiques, représentant environ un tiers des visiteurs annuels.
Afin d’assurer la continuité de sa vocation pédagogique, les équipes du Musée de Tahiti et des Îles ont souhaité proposer aux établissements scolaires des outils leur permettant de découvrir la nouvelle exposition fa’aiho ta’u tufa’a depuis leurs salles de classe.
Aussi, une visite virtuelle, incluant des vidéos des artistes ainsi qu’un questionnaire, a été élaborée par les équipes du Musée. Elle sera accessible aux enseignants sur demande auprès de la médiation de l’établissement à compter du 14 janvier 2021. À partir du mois de mai 2021, elle sera diffusée auprès de tous les publics depuis le site internet du Musée.
Ce dispositif permettra ainsi à tous les enseignants, y compris dans les îles, d’exploiter cet outil en classe, même à l’issue de l’exposition. Cette visite virtuelle a été réalisée localement par le prestataire Haumaru.com, avec le soutien financier du Pays et de l’État.
Par ailleurs, et en réponse à des établissements scolaires qui depuis septembre 2020 en ont formulé la demande, le musée de Tahiti et des Îles a fait rééditer la version plateau du jeu du Patrimoine conçu par les équipes. Pour rappel, en février 2019 le musée avait ouvert son jeu du Patrimoine, adaptation du jeu de l’Oie à taille humaine en extérieur, dédié au patrimoine culturel et naturel de la Polynésie française. Les jeux de plateaux, et le questionnaire lié, seront mis à la disposition des enseignants en classe. De plus, une version en reo tahiti a été développée et pourra ainsi être proposée aux enseignants sur site ou en classe à partir du 1er février 2021.
Ces outils viennent ainsi étoffer l’offre pédagogique du Musée de Tahiti et des Îles malgré l’impossibilité actuelle d’accueillir les publics scolaires et permettent la diffusion des contenus culturels au sein de tous les établissements de Polynésie française.
Activité de chimiothérapie à l’hôpital d’Uturoa
La direction de la Santé a obtenu le 27 décembre 2017 l’autorisation d’installer 2 places de médecine pour l’hôpital d’Uturoa. Les travaux de construction ont reçu leur conformité en juillet 2018, permettant ainsi de procéder aux premières chimiothérapies délocalisées le 24 juillet 2018.
Au cours de ces trois dernières années, cette activité pour les îles Sous-le-Vent a été en constante augmentation, avec un total de 125 séances pour le deuxième semestre 2018, de 395 séances pour 2019 et de 604 séances pour 2020.
Cette activité a été financée les 3 premières années par un contrat d’objectifs et de moyens à hauteur de 30 millions Fcfp. Aujourd’hui cette activité a été intégrée dans le fonctionnement de l’hôpital. L’activité de chimiothérapie n’a cessé de croitre au cours des trois premières années de fonctionnement et elle est arrivée à un plateau du nombre de séances.
Le témoignage des patients est en tous cas sans équivoque : réaliser leur cure sur Raiatea leur permet de rentrer chez eux dans la matinée (Raiatea, Tahaa) ou dans la journée pour ceux des autres iles (Bora-Bora, Huahine, Maupiti), avec des effets bénéfiques pour la qualité de vie des patients et de leur famille.
Lutte contre l’obésité infantile aux îles Sous-le-Vent
Le Schéma d’Organisation Sanitaire de la Polynésie française fait de la lutte contre le surpoids une priorité du Pays qui va contribuer à la diminution des facteurs de risque. En décembre 2017 un projet pilote a été proposé par le pédiatre de l’hôpital d’Uturoa pour prendre en charge les enfants et adolescents en obésité et en surpoids. Cette activité a démarré en mai 2018. L’équipe a été complétée progressivement par une diététicienne, un éducateur sportif adapté et un infirmier.
Financée par la direction de la santé en 2018 et 2019, ce programme est actuellement financé par la Caisse de prévoyance sociale avec un contrat d’objectifs et de moyens. L’objectif de ce programme est de baisser le poids des enfants obèses sans restriction, de rééquilibrer leur alimentation et de changer leurs habitudes de vie (davantage de sport).
Il s’agit, dans un premier temps, d’identifier la problématique de l’enfant au sein de la famille, de poser le diagnostic surpoids/obésité, d’et expliquer aux parents les risques encourus par l’enfant. L’enfant fait ensuite un premier bilan et participe à des premiers ateliers. Tous les mois, il est suivi par un médecin, avec consultation de diététique individuelle. Il participe ensuite aux ateliers d’Activités Sportives Adaptées.
Un groupe a été pris en charge avec 55 garçons et 46 filles dont l’âge moyen est de 10 ans, dont 60 % issus de Raiatea, 15 % de Huahine, 13 % de Tahaa, 9 % de Bora-Bora et 2 % de Maupiti. On note une évolution positive assez rapidement après la prise en charge des enfants. Il existe une demande croissante des familles pour ce type de programmes. Avec deux années de pratique et les résultats positifs obtenus, ce projet pilote mérite d’être développé dans le cadre d’un dispositif de prévention majeur et précoce.
Evacuations sanitaires aux îles Sous-le-Vent
Les évacuations sanitaires (évasans) « inter-îles » sont réalisées au moyen d’un vecteur spécialement affrété (avion ou hélicoptère). La Caisse de prévoyance sociale (CPS) a confié à deux prestataires, la société Air Archipels pour les avions et la Société Tahiti Nui Hélicopters (TNH) pour les hélicoptères, le transport de ses ressortissants dont l’état de santé nécessite une évacuation sanitaire aérienne urgente par vol spécial des îles vers Tahiti et/ou inter-îles.
Aux îles Sous-le-Vent, on constate une activité d’urgence lourde couplée avec des évacuations sanitaires programmées sur Papeete importantes. Le SAMU a de plus en plus de difficultés à gérer la logistique de ces évasans en raison des disponibilités insuffisantes des moyens civils, parfois même de leur inadaptation à certaines missions, qui oblige à avoir recours à des missions militaires.
Le ministère de la Santé a donc demandé à ce qu’il soit réalisé un examen approfondi de l’organisation des évacuations sanitaires. Il est indispensable de réformer cette organisation, afin de proposer une prise en charge optimale des urgences médicales, chirurgicales et obstétricales nécessaires à la santé de lapopulation répartie sur l’ensemble des archipels de la Polynésie française.
Réhabilitation de l’hôpital d’Uturoa
Depuis juillet 2019, l’établissement a engagé un virage notable en termes de transformation et de réhabilitation, ce qui est particulièrement apprécié des usagers, du personnel et de la population. Plus de 90 opérations de travaux (comprenant l’intervention de bureaux d’études et de contrôle) se sont succédées jusqu’à ce jour pour un montant avoisinant les 180 millions Fcfp.
Parallèlement à la rénovation, le centre hospitalier d’Uturoa s’est inscrit dans un schéma directeur avec une offre de soins rationnalisée et plus adaptée aux besoins de la population avec notamment la reconstruction des urgences avec création de 3 lits d’USC (unité de soins continus) et 3 lits d’UHCD (unité d’hospitalisation de courte durée). La restructuration des urgences répond à un besoin de reconfiguration de locaux plus adaptés aux conditions actuelles de prise en charge.
Les nombreux travaux conduits depuis le mois d’août 2019 ont assuré la sécurisation et la solidité du bâtiment. Au total, 750 à 780 millions Fcfp d’investissement (sur 4/5 ans) permettront de couvrir l’ensemble des travaux répondant à la fois aux besoins structurels, à l’amélioration du confort hôtelier, à une rationalisation de l’offre de soins et à la pérennisation de la structure.
Point sur les agents de l’administration de la Polynésie française aux îles Sous-le-Vent
L’administration de la Polynésie française aux îles Sous-le-Vent compte 605 postes répartis dans 21 entités administratives. Outre la circonscription des îles Sous-le-Vent représentée par le Tavana Hau, 17 services administratifs figurent dans l’archipel dont la plupart sont positionnés sur des missions à vocation technique ou en charge de politiques publiques en soutien à la population. Quatre établissements publics à caractère administratif (Chambre de l’agriculture, Centre de formation professionnelle des adultes, Institut de la jeunesse et des sports, notamment) sont représentés aux îles Sous-le-Vent.
Rapporté aux 36216 habitants des îles Sous-le-Vent, les emplois salariés relevant de l’administration de la Polynésie française représentent 1,67% de la population. Rapporté aux 4080 emplois salariés des îles Sous-le-Vent, ce taux s’élève à 14.83%. Trois services concentrent l’essentiel des postes : la Direction de la santé, la Direction de l’équipement, et la Direction générale de l’éducation et de l’enseignement. La circonscription des Iles-Sous-le-Vent, basée à Uturoa, compte 13 postes, tous à Raiatea.
L’innovation publique sera au menu des agents publics de Raiatea et des îles Sous-le-Vent en 2021. En effet, deux sessions d’initiation à l’innovation managériale y seront proposées courant juin, à l’intention des managers des services publics du Pays ou de l’Etat présents sur place, mais aussi à ceux des communes. Cette action est le résultat du partenariat entre le Pays, le pôle modernisation de l’Etat et son service formation, mais aussi le Syndicat pour la promotion des communes et le Centre de gestion et de formation en matière d’innovation publique. La démarche a pour objectif de favoriser la transversalité entre les Institutions, la mobilisation des agents leur bien-être au travail, pour améliorer la qualité des services publics aux usagers. Elle vise aussi à faire découvrir et utiliser les nouvelles techniques d’animation ou de gestion de projets et de communautés plus impliquants.
Principales opérations du ministère des Grands travaux aux îles Sous-le-Vent
Le ministre des Grands Travaux a fait le point sur les opérations de la Direction de l’Equipement aux îles Sous-le-Vent concernant le secteur routier, le secteur maritime et portuaire, le secteur aéroportuaire ainsi que la protection contre les eaux.
Concernant le secteur routier, plusieurs opérations sont prévues en 2021 sur cinq îles (Bora Bora, Huahine, Maupiti, Tahaa et Raiatea) pour un montant total de 2,4 milliards Fcfp. Pour le secteur maritime et portuaire, le total des opérations prévues pour cette année s’élève à 2,6 milliards Fcfp. Concernant le secteur aéroportuaire, le programme porte sur l’aérodrome de Maupiti, avec la livraison d’un nouvel aérogare prévue en fin d’année. Concernant la protection contre les eaux, il s’agira notamment de réhabiliter les protections de la pointe Matira, à Bora Bora, et de consolider les berges de la rivière Papai, à Raiatea.
Au total, les opérations d’investissement, en cours de réalisation dans l’archipel des îles Sous-le-Vent et dont la gestion est confiée à la Direction de l’Equipement représentent un montant de 5,345 milliards Fcfp.
Réalisation d’une pirogue traditionnelle
Le Port autonome de Papeete a inauguré à la fin de l’année dernière la nouvelle esplanade située sur le front de mer de Papeete. Il est prévu pour parachever cet aménagement, d’y apposer une pirogue double traditionnelle. Ce projet est défini dans la convention passée entre le Port autonome de Papeete et la commune de Taputapuatea dont l’objet consiste en la réalisation d’une pirogue double traditionnelle en bois à double voile de 18 mètres de long à partir d’un modèle d’archive dont la maquette est exposée à la Présidence de la Polynésie française.
Le ministère en charge des Grands travaux précise que ce projet vise également à favoriser l’insertion professionnelle et la transmission d’un savoir ancestral sur la construction d’embarcations polynésiennes traditionnelles.
Le Port autonome de Papeete contribue financièrement à ce projet d’intérêt général en prenant en charge l’acquisition des matériaux et matériels nécessaires aux opérations de construction de la pirogue, du hangar à Taputapuatea, destiné à l’abriter pendant sa réalisation et des frais engendrés par la livraison de cette dernière.
Aujourd’hui, le projet est bien avancé : le débit des bois a été réalisé, le hangar servant d’atelier de construction est déjà opérationnel et le prototype de la pirogue est terminé, avec un délai de réalisation de 6 mois.
Composition de la commission ad hoc des taxis des îles Sous-le-Vent
Le Conseil des ministres décentralisé à Raiatea a annoncé la composition de la commission ad hoc des taxis des îles Sous-le-Vent, fortement attendu par les porteurs de projet et les professionnels de la place depuis la réforme du cadre réglementaire de l’activité en 2018.
En effet, afin de simplifier les démarches administratives et d’améliorer les relations entre l’administration de la Polynésie française et ses usagers, une modification réglementaire est intervenue en 2019 pour distinguer les demandes des îles du Vent de celles des îles Sous-le-Vent.
A cet effet, l’organisation de la commission ad hoc des taxis des îles Sous-le-Vent est désormais confiée, au titre de la déconcentration administrative, à la circonscription des îles Sous-le-Vent, qui en assure la présidence. Deux autres membres de l’administration complèteront les représentants de l’administration de cette commission et seront désignés par le Président de la Polynésie française, à l’instar des membres des représentants des professionnels et ceux des consommateurs.
Chargée de formuler des avis sur les demandes de délivrance des autorisations et des licences supplémentaires de taxis ainsi que sur les questions d’organisation et de fonctionnement relatives à la profession, cet organe consultatif pourra dès lors se réunir dès le début de cette année. A ce jour, 13 demandes d’autorisation d’exercer l’activité (5 à Bora Bora, 3 à Raiatea, 3 à Huahine et 2 à Tahaa) ainsi que 4 demandes de licences supplémentaires (1 à Bora Bora, 2 à Raiatea et 1 à Huahine) sont en attente de l’avis de cette commission.
Bilan d’activité de la subdivision d’action sociale des îles Sous-le-Vent
La Direction des Solidarités de la famille et de l’Egalité (DSFE) assure un certain nombre de missions dont celles de « veiller à l’harmonisation des dispositifs d’aide sociale mis en œuvre par les circonscriptions et antennes des solidarités de la famille et de l’égalité et d’intervenir en urgence pour soutenir les familles les plus démunies ».
Pour ce faire, elle dispose notamment de 8 circonscriptions d’action sociale de secteur sur les îles de Tahiti et Moorea, et de deux subdivisions, celle des îles Sous-le-Vent et des archipels. La subdivision des îles Sous-le-Vent comprend 13 agents qui assurent aussi bien les accompagnements sociaux dans le cadre de la polyvalence que des investigations suite à des signalements, ainsi que des suivis relevant de la protection de l’enfance.
Les derniers éléments issus du rapport d’activité de la subdivision des îles Sous-le-Vent font état d’une population de 35 393 personnes dont 19 117 affiliés au RGS, 10 237 au RSPF, 2 208 au RNS et enfin 2 330 au régime de sécurité sociale. Le nombre d’ouverture de nouveaux dossiers cette année témoigne d’une augmentation de l’activité passant de 382 en 2016 à 1 031 en 2020.
En 2020, 1 892 évaluations sociales (contre 953 réalisées en 2019) ont été effectuées dans le cadre principalement de demandes d’aides alimentaires et d’hygiène, pour un montant total de 68 666 503 Fcfpdédié au soutien des familles (contre 35 873 610 Fcfp en 2019). De plus, 228 aides d’un montant total de 106 483 500 Fcfp ont été attribuées afin de garantir les placements d’enfants, des personnes âgées et handicapées.
En matière de protection de l’enfance, 168 signalements ont été comptabilisés sur un total de 1 491 en 2020 (contre 160 en 2019) pour l’ensemble des circonscriptions de Polynésie française, ce qui représente près de 11% du nombre total de signalements.
Pour ce qui relève des actions en faveur des publics en perte d’autonomie, 79 dossiers de demandes d’accès aux droits dédiés aux personnes handicapées (COTOREP) ont été enregistrés en 2019. La subdivision des îles Sous-le-Vent ne dispose pas d’unités de vies, ni de centres spécifiques propres à l’hébergement des personnes handicapées et âgées. Un centre assure toutefois un accueil à la journée des personnes handicapées. Pour ces motifs, le maintien dans les familles est favorisé à l’aide de placement et de la mise en place de tierces personnes. Ainsi, 14 tierces personnes dédiées aux personnes handicapées ont été recensées en 2019, alors qu’elles n’étaient que 10 en 2017. La tendance est la même pour les personnes âgées avec 16 tierces personnes répertoriées en 2017 et 20 en 2019.
Enfin, le dispositif « Aidants Feti’i » s’installe de manière progressive sur ce secteur avec 73 aidants répertoriés depuis 2019. Ces derniers ont apprécié la formation suivie, laquelle leur a permis d’adopter une posture beaucoup plus adaptée à la personne prise en charge.
Point d’étape sur le projet de construction du nouveau centre « Huma Here no Raromatai » d’Uturoa
Afin d’améliorer l’accueil de enfants, adolescents, jeunes adultes et adultes porteurs de handicap et pour soulager leurs familles, la direction des solidarités, de la famille et de l’égalité (DSFE) a entamé dès 2018 la recherche d’un foncier pour la construction d’un centre d’accueil pour personnes porteuses de handicap de 60 places situé à proximité de la ville d’Uturoa, sur une parcelle domaniale identifiée près de la Maison de l’enfance. Il s’agit d’une parcelle de 8 680m2 actuellement affectée à la Direction de l’Equipement.
Le projet de construction comprend un bâtiment d’environ 560 m2 (hors coursives extérieures de 200 m2), lequel permettra au gestionnaire de l’association de disposer de 8 salles polyvalentes (classe ou pour les ateliers), d’une infirmerie, d’une salle de réunion ou médiation, de salles de bains et sanitaires adaptés aux PMR (personnes à mobilité réduite), de bureaux administratifs et d’un vaste espace pour la prise de repas (réfectoire de 60 places).
Un soin particulier a été apporté à l’organisation des espaces par rapport à la sécurité des usagers et leur bien-être. De plus, le projet intègre des concepts de conception à Haute Qualité Environnementale (HQE). Le coût des travaux du centre est estimé à plus de 100 millions Fcfp, en incluant les études et la maîtrise d’œuvre.
Par ailleurs, il est prévu la mise en place entre le centre et la Maison de l’enfance d’un parc ouvert au public qui disposera notamment d’aires de jeux « inclusives » permettant à tous les enfants, avec ou sans handicap, de « Jouer ensemble ». La réalisation de cet équipement est estimée à 30 millions Fcfp.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les discriminations entre individus, l’acceptation et l’intégration bienveillante des personnes en situation de handicap, avec le centre « Huma here no Raromatai » qui disposera d’un espace de détente et de loisir à proximité immédiate, la Maison de l’enfance qui pourra en bénéficier et proposer à ses usagers un espace extérieur de loisirs sécurisé, et ce aussi au bénéfice de la population de l’île de Raiatea dans son ensemble.
Ainsi, cet établissement médico-social dont le fonctionnement est financé par la branche handicap du RSPF pourrait bénéficier de cet immeuble dès fin 2022, voire début 2023. L’assistance à maîtrise d’ouvrage est en cours de recrutement à la DSFE, avec un dépôt de permis de construire envisageable dès le mois d’août 2021. Ce projet, résultat de plusieurs mois d’études et de conception, sera également proposé à l’identique pour la construction du centre d’accueil de jour des personnes en situation de handicap de l’île de Bora Bora, le centre « Taurea Hau » exploité par l’association « Pu turu tama here no Bora Bora »
Convention pour la mise en place des navettes maritimes scolaires entre Uturoa et Tahaa
Suite à une saisine de la DPDJ le 4 juin dernier, ce service s’est rendu sur l’île de Tahaa, à la rencontre de la fédération des associations de parents d’élèves de Tahaa et des autorités publiques des communes de Tahaa et d’Uturoa. Des signalements de consommation d’alcool, voire même de produits illicites, ont été faits concernant des élèves de Tahaa scolarisés sur l’île de Raiatea, sur la navette de retour, les vendredi.
Afin d’endiguer ces dérives, au terme de plusieurs réunions de travail réalisées avec l’ensemble des acteurs concernés (les 218 élèves de Tahaa scolarisés sur Raiatea et leurs familles, chefs d’établissements, armateurs, tavana), il a été décidé d’établir une convention avec l’ensemble des partenaires afin de ramener les enfants scolarisés sur Tahaa dès la fin de leur cours.
Cette convention prévoit 3 navettes maritimes dédiées uniquement aux scolaires, des horaires aménagés au départ de Tahaa (le matin) et au retour du vendredi, des codes couleurs pour les élèves désignant leur navette dédiée et limitant ainsi le temps d’attente sur Uturoa, ainsi qu’une surveillance de la part des autorités publiques, sur Tahaa avec les services communaux, et sur Uturoa avec le concours de la mairie d’Uturoa et de la circonscription des îles Sous le Vent. Les 218 élèves de Tahaa scolarisés sur Raiatea et la Fédération des Associations des Parents d’Elèves de Tahaa sont exprimé leur satisfaction concernant la mise en place de ce dispositif.