La ministre du Tourisme, Nicole Bouteau, a participé, lundi après-midi, au conseil d’administration de Tahiti Tourisme consacré au budget 2021 du groupement et à son plan d’actions.
Alors que le budget 2020 de Tahiti Tourisme a dû être révisé à plusieurs reprises tout au long de l’année du fait de la crise économique que traverse le Pays du fait de la pandémie qui sévit depuis plusieurs mois à travers le monde, l’exercice 2021 sera marqué par une baisse de 15% du budget du groupement.
Cette baisse est répercutée sur le budget des actions déployées à l’international et sur les opérations marketing et de communication globale. Le budget présenté à la discussion et à l’adoption des administrateurs du groupement a fait l’objet de réunions de travail des différentes commissions thématiques mises en place récemment afin d’associer les professionnels à l’élaboration du plan d’actions de Tahiti Tourisme et des budgets nécessaires à leur mise en œuvre.
Ainsi sur le plan international, les axes stratégiques 2021 seront de reconquérir et capitaliser sur les marchés prioritaires pour à minima doubler la fréquentation touristique de 2020 en sachant que, pour un certain nombre de marchés, il n’est pas envisagé de réouverture avant la fin du 1er trimestre 2021, voir pour certains pas avant la fin du 1er semestre 2021. Tahiti Tourisme s’attachera à renforcer la formation des réseaux de distribution et de vente et optimisera le soutien à la commercialisation de la destination.
Afin de réaliser des économies d’échelle et de mutualiser les moyens dédiés à la promotion de la destination Tahiti et ses îles à l’international, le conseil d’administration a également pris la décision de fermer certaines représentations internationales: le marché canadien sera désormais géré par l’équipe basée aux États-Unis qui reprend l’appellation “Tahiti Tourisme North America”. Tahiti Tourisme France assurera également la promotion de la destination sur la Belgique et le Luxembourg. Enfin, la représentation de la destination sur le marché allemand s’occupera aussi de la Suisse.
Sur le plan marketing et de la communication, l’accent sera mis sur le digital; le budget consacré au matériel promotionnel type dépliants, brochure, guides, etc, en version papier est en forte diminution, l’objectif étant rapidement de ne s’appuyer que des supports numériques.
En matière de campagne de notoriété et afin de maintenir une visibilité accrue, l’objectif sera de capitaliser sur ce qui pouvait être un handicap auparavant: l’éloignement de la destination. Aujourd’hui, dans le contexte de pandémie qui a bouleversé la planète entière, la Polynésie apparaît comme une destination refuge où isolement est synonyme de préservation. La destination est à l’opposé du tourisme de masse, idéale pour un “slow tourisme” où le visiteur prend le temps de vivre ses expériences avec ses proches et renoue avec l’essentiel dans une nature exceptionnelle. Enfin, les produits touristiques qu’offrent Tahiti et ses îles se prêtent à la distanciation qu’impose désormais cette crise sanitaire.
Au niveau local, le tourisme d’intérieur restera une priorité afin d’inciter les Polynésiens à “voyager local” avec le maintien des salons et opérations de coopération avec Air Tahiti et les hébergeurs mais aussi la recherche de nouveaux moyens de promotion et d’incitation aux voyages dans les îles.
En conclusion de cette dernière réunion de l’année du conseil d’administration du groupement, la ministre du Tourisme a chaleureusement remercié la direction de Tahiti Tourisme et l’ensemble de ses collaborateurs: “Je souhaite profiter de cette occasion pour remercier chaleureusement les équipes de Tahiti Tourisme qui cette année se sont transcendées, ont déployé une incroyable énergie, ont communiqué en continu tant au niveau local que international, ont fait preuve de résilience mais aussi de créativité. Nous vous sommes extrêmement reconnaissantes de tout le travail accompli.”