A l’occasion du Congrès mondial de la nature de l’UICN (Union international pour la conservation de la nature), qui se tient du 3 au 11 septembre à Marseille, le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a adressé un message enregistré au Président de la République Emmanuel Macron et aux membres de l’UICN.
Dans ce message, le Président Fritch a insisté, notamment, auprès de tous les états du Pacifique et des autres océans, sur la nécessité de bannir les méthodes de pêche destructrices telles que la senne et les filets dérivants. Ainsi, la flotte hauturière polynésienne, composée uniquement de palangriers, cible les thons tropicaux dont les captures en Polynésie française ne représentent qu’une part négligeable de pêche dans tout l’Océan Pacifique.
Le Président Fritch a décrit également les actions déjà engagées par la Polynésie, depuis 60 ans, en matière de protection de la biodiversité marine. Par ce message, le Président a indiqué que la Polynésie est déjà engagée et pleinement impliquée dans une protection gérée et durable de ses ressources marines situées dans la ZEE (zone économique exclusive). La Polynésie défend, auprès de l’UICN, sa conception polynésienne de Tai Nui Atea, son Aire Marine Gérée de 4,8 millions de km2, et ses Aires marines éducatives. Parce que la défense de notre environnement se joue dès les jeunes générations, les Aires Marines Éducatives, concept né en Polynésie française et aujourd’hui exporté dans plusieurs pays, consistent à former les élèves en les rendant acteurs dans la protection et la gestion concrète d’un espace pédagogique marin à proximité de leur école ou de leur collège.
Fort de ces concepts, le Président Fritch a ainsi réaffirmé sa volonté de vouloir conserver la liberté d’accès des Polynésiens à la mer et à ses ressources, de protéger les stocks vivriers en déclin au bénéfice de la population (mesures de gestion côtière sur les espèces et leurs habitats), de privilégier l’espace maritime de la Polynésie française aux pêcheurs polynésiens, de gérer et d’exploiter les ressources commercialisées en dessous des seuils de renouvellement, mais aussi d’améliorer la qualité et les mesures de gestion des espaces déjà classés.
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