Taivini TEAI, ministre de l’Agriculture, a rencontré à la Foire agricole les professionnels du secteur primaire, sur la thématique de la commercialisation de nos produits locaux, dans le cadre du Congrès du secteur primaire.

Cette journée vient clôturer quatre mois de travail itinérant dans les cinq archipels en présence de Thomas MOUTAME président de la Chambre d’Agriculture et de la Pêche Lagonaire (CAPL), de Roland BOPP, directeur de de la Direction de l’agriculture (DAG), des directions des Ressources marines et des Affaires Économiques (DRM, DGAE) et des professionnels. Les objectifs de ce Congrès sont, pour le gouvernement, de recueillir les avis et besoins des producteurs, d’échanger sur leurs problématiques et d’informer sur les dispositifs du Pays pour leurs secteurs.

La thématique de la journée s’intitulait : Commercialiser mes produits comme un pro !

Comment mieux faire connaître les productions agricoles et marines de nos îles et archipels ? Sur quels réseaux, à quel prix et comment les vendre ? Quelles sont les réglementations à suivre et comment les contrôles sont-ils exercés sur les vendeurs et les distributeurs ?

Dispositifs, opportunités et contraintes pour la commercialisation

En amont des débats, des représentants de la CAPL, de la DRM et de la DGAE ont présenté différents dispositifs et réglementations, à commencer par la plate-forme Matete.pf, réservée aux professionnels vendeurs et acheteurs et comprenant un service de facturation automatique. L’obligation pour le vendeur d’émettre des factures conformes a été rappelée et un modèle-type a été présenté en détail par la DGAE, qui a également rappelé les règles concernant la fixation des prix et le référencement préalable dans les centrales d’achat avant de pouvoir vendre en grande distribution. La DRM a ensuite présenté les enjeux actuels pour les pêcheurs du Pays en matière de commercialisation, hygiène et taille réglementaire des prises. Enfin, l’association Biofetia a mis en avant l’engagement du producteur bio pour la santé et l’environnement et témoignée de la nécessité de mieux communiquer sur ces atouts.

Vendre pour la restauration scolaire ou en grande distribution

Des acheteurs pour la restauration scolaire ou pour la grande distribution ont également présenté leurs attentes et ont suscité de nombreuses questions de la part des producteurs. L’amélioration de la qualité de l’alimentation pour les circuits scolaires permet de créer un lien pérenne avec un réseau de producteurs en s’appuyant sur les aides disponibles, via la CAPL ou le Pays, pour le stockage, le transport et la conservation des produits. Pour ce qui est de la grande distribution, les conditions pour rejoindre le circuit, les écarts de prix entre la vente au départ d’un archipel et le rayon des supermarchés, la récupération des produits à leur arrivée à quai par l’acheteur ou encore la question de la reprise des invendus ont alimenté les débats.

Des problématiques spécifiques par filière

Si les producteurs sont, au titre de la solidarité, favorables au fait de contribuer aux cotisations de santé et retraite, de manière à permettre aux futurs retraités de sortir du système du moni ru’au, ils demandent des aménagements du système actuel afin de ne pas prélever davantage sur leurs revenus.

Les axes de travail du Pays et le rôle des Communes

Le ministre a rappelé plusieurs priorités du Pays : valoriser la qualité des produits locaux ; encourager la création de coopératives ; récupérer davantage de données sur les quantités plantées et récoltées et sur les prix pratiqués afin de planifier la commercialisation tout au long de l’année malgré l’alternance des saisons, en développant les équipements de stockage et conservation. Il a enfin rappelé que le Pays avait vocation à accompagner les communes et les groupements pour le développement de tout circuit court, notamment en lien avec la restauration scolaire dans le cadre du plan de transition alimentaire.