La secrétaire d’Etat auprès de la Ministre de la Transition écologique, chargée de la biodiversité, Madame Bérangère Abba, convie aujourd’hui et demain les 12 territoires ultra-marins à échanger dans le cadre d’une conférence consacrée à la biodiversité en outre-mer.

Cette première journée, consacrée plus particulièrement aux territoires de l’Océan Pacifique,  réunissait les représentants des collectivités de Polynésie-française, de Nouvelle-Calédonie et de Wallis et Futuna, qui représentent à eux seuls 56 % des zones économiques exclusives (ZEE) françaises et 88 % des écosystèmes coralliens français.

Dans ce cadre, le ministre de la culture et de l’environnement Heremoana Maamaatuaiahutapu, aux côtés de la Secrétaire générale adjointe du Haut-commissariat Cécile Zaplana, est intervenu pour partager la vision et la stratégie du Pays dans ce domaine. Il a rappelé à cette occasion l’importance du partenariat entre l’Etat et les territoires ultramarins pour sécuriser et protéger la zone économique exclusive de Polynésie-française.

Regroupant les représentants des services administratifs du Pays (Direction des ressources marines – DRM, Direction polynésienne des affaires maritimes – DPAM, Direction de l’environnement – DIREN) et de l’Etat (Action de l’Etat en mer AEM, et Office Français de la Biodiversité OFB), des associations (FAPE et Te Pu Atitia), des organismes de recherche (CNRS et PROGEM), la conférence biodiversité a plus particulièrement abordé deux sujets :  la lutte contre les espèces exotiques envahissantes d’une part et les enjeux liés au milieu marin d’autre part.

Ce partage d’expérience, réalisé avec l’ensemble des acteurs des territoires d’Outre-mer permettra d’alimenter la stratégie nationale de la biodiversité 2030 actuellement en cours de construction.

Bien que cette stratégie nationale n’ait pas vocation à s’appliquer en Polynésie française compte tenu de son statut d’autonomie, le ministre de la culture et de l’environnement a rappelé qu’il était important pour ceux qui vivent « sur le plus grand continent océanique du monde » de se faire entendre au plus haut niveau de l’Etat.

« Face aux crises, climatique, sanitaire et économique, que nous ressentons déjà aujourd’hui, il est primordial de réagir, tous ensemble, rapidement, tout en se projetant sur une vision à long terme. Il nous faut répondre aux besoins, lutter contre les menaces et soutenir l’espoir des générations présentes, tout en préservant la capacité des générations futures à en faire de même. Dans ce contexte, ô combien contraint pour Nous, les peuples du grand continent océanique, la Polynésie française réaffirme le bien-fondé de sa stratégie en matière de protection et de gestion durable de ses espaces et de ses espèces, pragmatique et inspirée de millénaires de savoir-faire traditionnels. » a souligné le ministre dans son intervention, qui a repris les actions déjà entamées et les engagements pris par le président Édouard Fritch lors du sommet des océans qui s’est tenu à Brest la semaine dernière.

Le secrétaire d’Etat s’est réjouie des échanges qui se sont déroulés et a souligné la pertinence de cette rencontre pour la biodiversité.